Test | Earth 2160 : Bataille pour la galaxie du milieu
30 sept. 2005

Testé par sur
Earth 2160

Nous sommes en 2160, 20 ans après le premier opus de la série des Earth, STR futuriste ayant acquis son lot de fan dans la durée, à la manière d'un Starcraft. La guerre qui opposait la civilisation Eurasienne aux Etats unis civilisés a achevé notre belle planète bleue et le peu de survivants décidèrent de se réfugier loin, sur Mars, pour recréer un monde d'amour,de beauté et de costumes moulants. En fait non, ils se déplacèrent pour mieux se taper dessus, invitant au passage deux autres races dans leur joyeuse marave : les observateurs lunaires et les des aliens sortis tout droit d'un accident de laboratoire, comme d'habitude. Et c'est à nous de conduire ces guerriers à la mort, pour qu'une seule race impose sa domination sur la galaxie entière.

Au commencement... de la fin

Les 4 races proposent chacune un gameplay et une campagne solo différente, ce qui fait d'emblée d'Earth 2160 un jeu consistant. Les changements entre les divers camps se situent dans la manière de construire et l'assignation des unités. Jusque là rien d'original direz vous mais en plus des classiques recherches disponibles, vous pourrez équiper à votre souhait les véhicules. Vous avez déjà joué à Impossible Creatures ? C'est un peu pareil mais en plus bionique, un peu comme si vous décidiez de prendre le bas de Steve Austin et le haut de Super Jaimie. De cette manière vous pourrez adapter vos unités aux forces ennemis en présence ou surprendre votre adversaire en mélangeant judicieusement les genres. Oui mais pour gérer ces 4 races multipliées par le nombre d'unités que multiplient encore les diverses combinaisons proposées, est ce qu'il faut 4 bras ? C'est préférable mais pas obligatoire car d'une manière très intuitive, en quelques clics, vous développerez vos unités à la volée et enchaînerez les upgrade, ce qui fait qu'on n'aura plus besoin de passer un temps infini à la construction d'une armée pour la voir anéantie en quelques minutes. On pourra se relever, envoyer des unités dans un flux tendu pour un plaisir de tuer et d'envoyer à la mort ces soldats prêts à tout pour leur chef.

Ménager les troupes

Job's done !

Vos unités gagneront des points d'expérience, de ce fait vous aurez des vétérans, mais ce n'est pas un côté RPG qu'il faut voir par là car il n'y a pas à proprement parler de système de héros car ceux ci ne sont pas assez significatifs lors des rencontres avec les unités ennemies. Autre intérêt du moteur : les combats pourront être suivis grâce au mode PIP sur un écran de contrôle, ce qui est pratique, mais pas vraiment indispensable. Etant donné que ce mode de vue ne font pas ramer outre mesure le jeu, on l'utilise et on essaye d'en tirer profit, mais lorsque la bataille éclate, on le range bien vite pour ne plus le ressortir. Ajoutez à tout cela des niveaux de qualité des ressources présentes et on a l'impression de ne plus savoir où donner de la tête, mais non rassurez vous, tout est bien pensé pour que Earth 2160 ait la consistance d'un bon gros RTS sans avoir l'impression de jouer a The Sims. Lors des moments de calme, passez donc en mode de vue subjective, c'est du plus bel effet quand les copines viennent boire un coup à la maison et cela vous re-motivera, vous mettant au coeur de l'action

Partie entre potes

On peut accélérer le temps

En parlant de copines, qu'en est il multi ? C'est l'étape obligatoire après les 7 niveaux solos proposés pour chacune des races, il faudra se battre sur les 16 cartes de 2 à 8 joueurs fournies. Et toujours pour briller en société vous pourrez grâce à l'éditeur faire vos propres cartes. Effectivement, la durée de vie est conséquente. L'innovation, qui prend toute son ampleur lors de parties entre humains et pimente tout de même la partie solo ou escarmouche est la présence d'"agents virtuels". Ces petits bouts de code se présentent sous la forme de mercenaires permettant d'accroître tantôt les entrées de ressources, tantôt les résultats de vos recherches, vous aideront lors des combats, ou encore iront espionner telle la Tania de Red Alert. Ils se négocieront aux enchères avec vos amis au cours des parties multijoueurs et leur prix variera en fonction de leurs relations avec les autres agents, qu'ils soient sous vos ordres ou non. Chaque agent à une mémoire, il s'entendra ou non avec les autres agents et vous fera payer le prix fort si vous collaborez déjà avec l'agent qui est parti avec sa copine. C'est une réelle innovation dans le genre RTS, mais pas une révolution. Ne négligez pas les alliances et trahisons, elles sont un élément clé du succès.

Peut mieux faire

Vue subjective

Bien évidemment, tout n'est pas rose. Les explosions et autres effets lors des combats sont de toute beauté mais le moteur n'est pas des plus travaillés, pour tout dire, graphiquement on est à Noël dernier. Ainsi le jeu tournera sans peine sur votre 9800pro pour peu qu'il y ait un processeur qui tienne la route pour l'assister lorsque tout ne sera que feu, cendre et poussière. De plus chaque bâtiment est joliment décoré, les unités laissent des traces sur le sol et il peut pleuvoir, ça fait d'autant plus à animer. Les unités sont correctement animées et réagissent bien aux ordres, le classique système d'assignation de numéro (ctrl+1, etc.) permettra de s'y retrouver dans la mêlée. Le gros souci d'Earth 2160 est qu'il est justement "correct", et ce à tous les niveaux : les innovations sans être lourdingues n'apportent pas un plus démentiel, l'interface est sympathique et ce que l'on a à l'écran est moins aguicheur qu'un Perimeter par exemple.
Les Plus
  • Que d'innovations ! Mais elles n'apportent pas un plus inconditionnel au genre
  • Beaucoup d'unités sans ralentissement, et ce même en mode PIP (écran de contrôle)
  • On passe en vue suggestive quand on veut
Les Moins
  • On accroche pas sur les combats
  • Le moteur bien que puissant n'est pas au top graphiquement
Résultat

Le jeu donne envie d'aller jusqu'au bout mais sans pour autant imposer des nuits blanches à se mettre dessus avec ses potes. La sauce ne prend pas jusqu'au bout, sans laisser pour autant le goût amer d'un mauvais jeu. Un manque d'envie généré par le moteur un peu dépassé et un manque de violence dans les combats fait passer à autre chose. Nul doute que beaucoup d'adeptes de Starcraft accrocheront. En conclusion, c'est un bon titre, mais pour le hit des familles, on se dit rendez vous dans dix ans ?

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