Test | FAST Racing NEO
05 janv. 2016

Harder, Better, Faster, Stronger ?

Testé par sur
FAST Racing NEO

Toute la curiosité suscitée par FAST Racing Neo réside en réalité dans l'absence d'un autre jeu : F-Zero. À défaut de disposer de la série culte de Nintendo sur Wii U, nous voilà donc avec un titre censé faire office de palliatif. Verdict.

Le principe

Découpé en quelques modes de jeu très classiques, FAST Racing Neo est avant tout constitué d'un mode Championnat. À la manière de Mario Kart, celui-ci vous fait enchaîner des coupes de quatre courses, à la suite desquelles vous gagnez des vaisseaux et pouvez progresser. Évidemment, les principales questions au sujet de FAST Racing Neo concernaient son gameplay. Le jeu arrive t-il a tirer la bourre à des jeux comme F-Zero ou Wipeout ? Comme nous pouvions nous y attendre, oui et non.

Pour rivaliser avec la série de Nintendo, il aurait fallu que FAST Racing Neo dispose de tracés plus complexes. En effet, les circuits sont souvent très courts bien qu'ils comportent quelques particularités inhérentes à la mise en scène. Ainsi, certains incorporent des environnements dynamiques faisant office d'obstacles, tels que les membres d'un robots se déplaçant sur la piste, des éboulements ou encore des bouts d'astéroïdes pouvant être percutés alors que vous planez. De ce fait, si les courses sont assez simples par leurs tracés, elles demeurent tout de même dynamiques et spectaculaires grâce aux décors.

Côté gameplay, le jeu fait la part belle à la vitesse, constat évident au regard des circuits tout de même assez simples. La singularité de FAST Racing Neo réside dans la possibilité de changer la couleur de son vaisseau (un peu à l'instar d'Ikaruga) et ainsi de pouvoir profiter des accélérateurs de couleurs correspondantes. Ajoutez la présence d'orbes remplissant une jauge de turbo, et vous obtenez un jeu qui mise beaucoup sur la vitesse.
"Une grande vitesse implique de grandes responsabilités"

Pour qui ?

Les sauts sont parfois vertigineux. Attention à la sortie de piste, sinon c'est la défaite assurée.

Peut-être un peu trop, d'ailleurs. Car au fil des parties, vous vous rendez compte qu'aussi sympathique soit-il, FAST Racing Neo n'atteint jamais le niveau de finition et l'équilibre de jeu d'un F-Zero. Tout d'abord, la configuration des courses et l'attachement à la vitesse rendent les épreuves assez frustrantes. Il n'est pas rare, par exemple, de percuter un obstacle et de passer de la deuxième à la dixième place en étant totalement impuissant. Une frustration accentuée par une gestion des collisions assez douteuses : le jeu ne pardonne aucune sortie de route, y compris lorsque l'arrière de votre vaisseau atterrit sur le rebord de la piste.

Compte tenu de la physionomie des courses, il est aussi dommage que la plupart des vaisseaux soient anecdotiques : les circuits étant larges et les bords de piste n'infligeant aucun dégât, il est toujours préférable de prendre un bolide puissant. Mis bout à bout, tous ces détails donnent l'impression d'avoir affaire à un jeu certes réussi, mais toujours un cran en dessous de ce qu'aurait pu être un F-Zero destiné à la Wii U. Heureusement, FAST Racing Neo n'a pas de concurrence sur la console du constructeur japonais. À vrai dire, il n'y a même pas de jeux de course réussis sur cette dernière...
Le trop plein de frustration

L'emballage

Hélas, les joueurs se tourneront vite vers deux ou trois vaisseaux.

Si FAST Racing Neo reste sympathique, c'est notamment parce qu'il est particulièrement dynamique. Tournant à 60 images/seconde, le jeu fait la part belle au turbo grâce aux orbes récoltés sur la piste. Rapidement, vous comprendrez qu'il est possible de faire la quasi-totalité d'une course à grand coup d'accélérateur et de boost. Bien que le jeu ne soit pas exempt de défauts sur le plan graphique (aliasing, artifices un peu grossiers concernant la météo, etc.), l'esthétique du titre reste aussi variée qu'agréable. Les musiques sont aussi dans le ton et, au final, c'est avec plaisir que vous contrôlez votre vaisseau dans des courses hypersoniques.
Rapide

Le multi

S'il va vite, FAST Racing Neo n'est pas particulièrement beau.

FAST Racing Neo a l'énorme avantage de proposer un multijoueur en écran partagé, ce qui, soit dit en passant, correspond parfaitement à la mentalité de Nintendo. En plus de cela, le titre propose l'habituel mode en ligne pouvant accueillir jusqu'à huit participants, soit quatre de plus qu'en local. Il y a donc de quoi faire, et surtout de quoi passer quelques bonnes soirées.
À l'ancienne

L'anecdote

Si jamais la couleur du vaisseau ne correspond pas à celui du boost, vous ralentirez.

Comme Mario Kart, les coupes de FAST Racing Neo sont réparties en ligues correspondant à plusieurs niveaux de difficulté... et de vitesse ! Une fois que vous aurez remporté des coupes en vitesse hypersonique, vous débloquerez le mode Héros. Dans celui-ci, les règles s'approchent de celle d'un F-Zero : la jauge de turbo sert également de bouclier, chaque contact inflige des dégâts et les accélérateurs redonnent également du bouclier ! Dommage qu'un partenariat n'ait pas été fait pour intégrer un vaisseau tel que le Blue Falcon !
Un parfum de F-Zero ?
Les Plus
  • Ésthétiquement réussi
  • Très rapide
  • Des courses assez nombreuses
  • Quelques points de gameplay solides (basculement de couleurs, etc.)
  • Le multijoueur
Les Moins
  • Quelques couacs graphiques
  • Des vaisseaux qui laissent dubitatifs
  • Très frustrant par moment (au secours les collisions)
  • Et un Blue Falcon, c'était trop demandé Nintendo ?
Résultat

FAST Racing Neo est assurément un jeu sympathique. Mais plus important, il profite d'une conjoncture particulièrement favorable. En l'absence de jeux de course futuriste – en l'absence de jeux de course tout court devrait-on dire – le titre fait office de premier choix sur la plateforme de Nintendo. Même s'il n'est pas dépourvu de défauts (aspect punitif des collisions, nombre limité de vaisseaux, etc.), le jeu reste amusant et a quelques atouts à faire valoir, à commencer par ses sensations de vitesse, son esthétisme et son multijoueur. Espérons qu'une suite verra le jour.

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