Test | Transformers : Devastation
22 oct. 2015

Un joyeux carnage

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Transformers : Devastation

Plus de trois ans après l'excellent La Chute de Cybertron développé par High Moon Studios, et après quelques autres jeux exploitant la licence mais complètement dispensables, Activision exploite de nouveau la série Transformers. Devastation a toutefois pour particularité d'être développé par Platinum Games, bien connu pour avoir développé des jeux comme Bayonetta.

Le principe

Bien que s'inspirant de la série d'animation des années 80, Transformers : Devastation ne prend pas vraiment la peine de développer son histoire. Le jeu mise tout sur son gameplay et ça lui réussit plutôt bien. Transformers : Devastation profite assez logiquement de l'expérience de Platinum Games en matière de beat'em all. Le jeu accorde une place prépondérante aux combats en mêlée, avec des combos à la fois simples, brutaux et grisants. En appuyant sur une touche au moment adéquat, il vous est par exemple possible de transformer votre autobot en véhicule, en plein combo, afin de terminer votre enchaînement par un coup dévastateur. De même, esquiver au bon moment vous confère de la "concentration", un ralenti vous permettant de prendre l'avantage plus facilement sur vos ennemis.

Bien sûr, les questions entourant Transformers : Devastation résidaient non pas dans les affrontements au corps-à-corps (on connaît le savoir-faire de Platinum Games dans ce domaine) mais plutôt dans les phases annexes. À notre grande surprise, le jeu alterne plutôt naturellement les idées de gameplay, qu'il s'agisse de sessions de shoot, de courses poursuites ou autre. Car Transformers : Devastation vous propose de transformer votre robot en toute simplicité, que ce soit pour aller plus vite ou pour effectuer des charges sur vos adversaires. Vous vous surprendrez donc à ne jamais trop vous ennuyer, cela malgré une caméra un brin capricieuse par moment. Le jeu est d'autant plus divertissant que les niveaux sont moins linéaires qu'ils ne paraissent, vous proposant une bonne dose d'exploration en vue de récolter quelques joyeusetés.
Pif ! Paf ! Vroum !

Le système de progression

Quelques coups spéciaux sont présents.

En fouillant l'environnement, vous récoltez tout un tas de bonus. Que ce soit en tirant sur des objets faisant apparaître des coffres ou en effectuant des missions annexes, les crédits et objets s'accumulent pour votre plus grand plaisir. D'un côté, vous récupérez des items et des armes pouvant être synthétisées, de l'autre l'argent vous permet d'acheter des coups ou de développer des technologies. Globalement, tout est fait pour que vous transformiez votre joujou en bête de combat. En synthétisant des armes, vous pouvez améliorer ces dernières en boostant leurs caractéristiques mais aussi en leur assignant de nouvelles capacités. Pour leur part, les T.E.C.H. octroient à votre robot des bonus non négligeables, comme des améliorations de santé, de défense, ou des gains de crédits supplémentaires. À cela s'ajoute le niveau même de votre autobot, qui gagne en expérience au fil des combats ou en dépensant des crédits, à travers des caractéristiques à la fois nombreuses et précises.
Ah si j'étais riche !

Pour qui ?

Seul gros défaut : Devastation recycle sans scrupule ses deux principaux environnements.

Pas fondamentalement meilleur mais tout bonnement différent, Transformers : Devastation se place comme une alternative crédible à La Chute de Cybertron. Si ce dernier misait beaucoup sur le combat à distance, les transformations et son mode multijoueur, le titre de Platinum Games prend le chemin inverse. Ici, tout est basé sur les bastons et le système de progression. Les adeptes des robots américains devraient donc y trouver leur compte, même si nous espérons tous, un jour, revoir à l'œuvre High Moon Studios sur un volet next gen. Transformers : Devastation est un jeu grisant comme Platinum Games en a le secret. Pas forcément calibré comme un Bayonetta 2 (qui a probablement profité, en son temps, de la faculté de Nintendo à canaliser l'énergie du studio), le jeu reste un hymne à l'amour... de la brutalité.
Une vraie alternative

L'anecdote

Avec cinq personnages, la rejouabilité est présente. Cela tombe bien : le jeu est court et intense.

Petite astuce : Transformers : Devastation vous permet de développer vos personnages à travers l'Arche. Toutefois, le jeu ne sauvegarde que lorsque vous entrez dans celui-ci ou en sortez. Étant donner que le développement des T.E.C.H. nécessite de passer par un mini-jeu relativement aléatoire, vous pouvez parfaitement relancer le jeu dans l'espoir d'obtenir l'équipement qui vous convient.
Optim-astuce
Les Plus
  • Le cachet esthétique
  • De nombreux ennemis
  • Une action brutale et parfois démesurée
  • Un système d'expérience et d'amélioration engageant
  • Une très bonne rejouabilité (galerie à débloquer, objets en tous genres, etc.)
  • Cinq personnages avec des styles différents
  • Le côté exploration
  • Prix réduit (49 euros sur One et PS4)
Les Moins
  • Du recyclage quand même grossier (en particulier en ce qui concerne les décors)
  • Trop primaire ?
  • Des ennemis finalement tous assez semblables en matière de gameplay
Résultat

Un titre se doit toujours d'avoir du sens. En l'occurrence, dès l'annonce du projet, Transformers : Devastation avait de quoi susciter la curiosité des adeptes de beat'em all. Quoi de plus normal que de confier un jeu titré "dévastation" à un studio aussi brutal que Platinum Games ? Le résultat est concluant et Devastation demeure le meilleur jeu estampillé Transformers depuis le dernier titre de High Moon Studio, sorti il y a déjà trois ans et sur la génération précédente. Ni extrêmement beau, ni très solide sur le plan narratif, cet épisode mise tout sur la "fight". Un parti pris très primaire, mais pour une fois aussi clair qu'électrisant.

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