Test | Chrome : Specforce
14 juil. 2005

Testé par sur
Chrome: SpecForce

Après Chrome, Techland nous remets ça sous une nouvelle sauce baptisée Chome : Specforce. Nouvelle ? Pas tout à fait puisque quelques éléments déja présents dans le premier opus se retrouvent dans cette suite. Bref, vous êtes un soldat des forces spéciales du 22ème siècle et vous menez à bien des missions top secret en plein territoire ennemi. Jusque là, ça va. Sauf que les lieux sont vastes et hostiles, les ennemis se planquent et visent bien. Dans tout ce beau bordel, un seul ami : votre armure. Avec des propriétés motrices, défensives, réparatrices, 13 armes, et 5 types de véhicules, on devrait en arriver à bout.

Il était une fois...

Le jeu se déroule donc au 22ème siècle, à une époque où la technologie a permis à l'Homme de coloniser les galaxies. La Fédération, organisme qui supervise la colonisation, se limite à la vente des permis de terraformation. De fil en aiguille, tout ceci est devenu tellement incontrôlable qu'une activité criminelle intense s'est installée sur les planètes colonisées. Et pour cause : au fur et à mesure des enquêtes du F.S.B (non, non, ce n'est pas sur la carte mère) il a été découvert un stimulant sur les tueurs à gages de la Mafia qui les rendait intrépides, agressifs, et résistants à la douleur, bref du comme-il-faut pour mettre le boxon et l'étendre aux autres territoires. Une usine de production du stimulant a été localisée sur la planète d'Estrella, appartenant à LoreGen Corp. Votre objectif : destruction des laboratoires de LoreGen et obtention de preuves pour condamner la corporation. Comme d'habitude quoi.

Logan, vous compromettez la mission !

Oups... où sont-ils passés ?

Pas question de s'éloigner de trop, on nous rappelle à l'ordre. Nos co-équipiers sont là pour nous aiguiller, et c'est tout. Censés nous aider, leur présence se fait trop peu sentir au fil du jeu. D'ailleurs, si l'un des équipiers est tué, la mission s'arrête net. Pas question de faire du hors piste, gambader dans les bois, la jungle touffue, dire bonjour aux oiseaux, bref profiter de ces espaces gigantesques. Parce que des espaces, il y en a, c'est impressionnant tellement la végétation est abondante, ça sent presque le vrai, sauf si l'on se rapproche de trop. Vu l'étendue des maps, il y a plutôt intérêt d'être guidés, sinon nous pouvons nous y égarer facilement. La chose à ne surtout pas faire, perdre de vue ses co-équipiers comme pour la course-poursuite de modules (d'une action et d'un suspense plat) : résignez-vous, vous ne les retrouverez pas.

Logan, ne traînez pas !

Mince : y'a plus de place !

Hé oui, il va falloir s'y mettre. Un petit coup d'accélération motrice et c'est parti ! Par manque de temps, nous allons y aller à pied tiens, ça ira plus vite. L'armure présente pas mal d'options et c'est l'un des aspects intéressants du jeu : gestion de l'armure et des munitions, possibilité de fouiller un corps a terre (excellent) et de récupérer des armes ou tous autres objets utiles. Ca donne un coté plus réaliste au jeu. Les fonctionnalités de l'armure sont intéressantes, sur le principe : champ protecteur, invisibilité (pas mal, si vous tirez ou que vous touchez un ennemi, il vous repère), boost neuronal (intégration du Bullet Time originale et logique), boost de la motricité (c'est la touche pour courir en gros : bof), hacking des systèmes informatiques (jeu de mémoire : excellent), système d'aide de visée (basique), capsules d'énergie et de santé (classique), mais aussi gestion du stock d'objets qu'il est possible de transporter (très bien ça). Il va falloir se serrer la ceinture pour tout prendre et optimiser au maximum l'espace de stockage.

Ouyaya... ça chauffe !

Mieux vaut rester à l'écart

Parlons des missions. Haaaaa, les missions : tout est bien détaillé et nous avons la possibilité de consulter les étapes validées au cours du jeu. Leur gestion, vu sa linéarité, peut faire penser à Call of Duty, avec le radar en bas à gauche et les étapes, mais en plus hasardeux, dans le sens où les repères sur le radar ne sont pas toujours présents. Un must, c'est lorsque le chef de section annonce qu'il va falloir entrer de force dans l'enceinte ennemie (il faut déjà trouver l'entrée alors qu'il y a 40 portes) et qu'il y a quand même au moins 40 gaillards aussi. Et là un soucis se pose : mais comment gérer le boost neuronal, l'accélération motrice, la protection, la recharge de cartouche, mes niveaux, la vaisselle, etc ? Bref, ça ne sent pas très bon. On active tout (rassurez-vous, il y a aussi une option pour tout désactiver) et on y va quand même ! Et effectivement, passer son temps à surveiller les niveaux, les options, se repérer et tirer, c'est un beau bordel et pas très tactique. Surtout que, au final, les options de l'armure ne se révèlent pas très efficaces et s'usent vite.

Ouyaya, ça brûle !

Ha, qui c'est le plus beau ?

Autre point sympa, sur le principe toujours : le joueur peut piloter différents véhicules. En revanche, la maniabilité de certains n'est vraiment pas au top car les mouvements sont saccadés, irréalistes et n'apportent pas grand chose à l'action et au gameplay. D'ailleurs, il y en a peu : 5 au total. Pour les armes, c'est un peu la même chose, ça manque de punch. On finit par se demander si achever les ennemis au hareng ne serait pas plus efficace que d'utiliser les armes disponibles. Bref, pour ce qui concerne l'immersion au coeur du jeu, le coeur n'y est pas vraiment, et ce pour plusieurs raisons : les graphismes, les sons et l'IA. On y joue simplement par curiosité. En tout cas, les améliorations les plus importantes du jeu se situent bien au niveau du Marketing ou l'art de transformer l'acquis en nouveauté. Déception, quand tu nous tiens.
Résultat

Pour ceux qui n'ont pas joué à des jeux FPS tactiques, Chrome : Specforce reste plutôt dans la ligne des FPS simples, dans le sens ou à défaut d'être tactique, ça fait passer un peu de temps. Graphiquement en dessous d'un Half Life² ou d'un Doom3, il ne permet que peu de réglages au niveau graphique. Bridé par les pilotes ou le DirectX ? Dommage. Les missions sont linéaires et simples, en revanche la gestion de l'armure est un petit plus. Soulignons qu'en mode difficile, le jeu est jouable et d'ailleurs, c'est à ce niveau qu'il semble le plus intéressant puisque les ennemis sont un brin plus coriaces, ce qui redonne un intérêt et renforce le gameplay. L'option multijoueur est classique par ses 4 modes et n'attirera pas les foules. En revanche, nous saluerons la présence de l'éditeur de niveau. Mais le gros point noir réside dans l'IA du jeu qui n'est vraiment pas au top comme annoncé, ce qui aurait pu redonner un peu de tonus à l'ensemble. Specforce n'apporte donc pas grand chose de nouveau au genre. Il réutilise et reformule ce qui a déjà été fait auparavant, pour le premier opus et sur d'autres titres, au niveau des "atouts et options" du jeu, classiques donc, à quelques exceptions près. Bref, n'exploitant ni nos chères cartes ni nos procos a fond, il aura beaucoup de mal à s'imposer car un retard se fait sentir sur sa réalisation : prometteur sur le papier, Specforce aurait dû sortir à la place du premier opus, il y a 2 ans.

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