Test | Hyperdimension Neptunia : PP
28 août 2014

Entrez dans une dimension toute japonaise

Testé par sur
Hyperdimension Neptunia : Producing Perfection

Si Forest Gump jouait aux jeux vidéo, il dirait sûrement que "la vie, c'est comme un jeu japonais : on ne sait jamais sur quoi on va tomber". Hyperdimension Neptunia : PP, justement, est un titre on ne peut plus étrange dans le paysage ludique occidental. Un jeu de niche par excellence, mais est-il excellent pour autant ?

L'histoire

Le scénario de Hyperdimension Neptunia : PP catalyse tout ce que l'on aime ou déteste dans un jeu japonais. Le monde de Gamindustri est en déroute. Délimité en zones, celui-ci est désormais régi par un surplus d'idoles de la pop qui mettent à mal le programme. Vous, vous êtes vous-même : un pauvre terrien qui n'a rien demandé. Et c'est ainsi que vous êtes invoqué dans ce monde parallèle. Rapidement, vous vous rendez compte que quatre charmantes jeunes filles ont besoin de vous. Chacune d'elle est chargée de défendre un territoire de Gamindustri, et chaque zone se veut être une métaphore des plateformes ludiques actuelles. Par exemple, si Planeptune correspond à une plateforme fictive de SEGA, Leanbox fait pour sa part référence à la console de Microsoft. Et ainsi de suite.

Concrètement, le début du jeu vous demande de choisir une des quatre régions disponibles afin de devenir... le producteur de l'idole qui lui est attitrée. Vous l'avez compris : il faut combattre le mal par le mal, et rendre votre jeune femme à la poitrine opulente plus célèbre que les autres idoles sauvera le monde. Ainsi, Hyperdimension Neptunia : PP est avant tout fait de blabla, avec des dialogues interminables, quelques choix à faire et un emploi du temps à gérer. Autant vous dire que les sous-entendus graveleux (et typiquement japonais) sur les formes des protagonistes ne seront pas de trop pour vous détendre.
Toutes les femmes de ta vie

Le principe

Nos jeunes femmes peuvent se transformer et faire valoir leurs poit... euh atouts.

Dans les faits, c'est à vous de régir l'emploi du temps de votre belle. Enregistrements, campagnes publicitaires, vacances, séances de relaxation, leçons en tous genres, les activités sont nombreuses et vous permettent de d'augmenter les stats de votre idole. Évidemment, tout ne se fait pas toujours en simplicité, et il vous faut faire preuve d'une certaine logique pour parvenir à vos fins. Ainsi, deux caractéristiques doivent être surveillés : la confiance que votre idole place en elle, et son stress. 100% de stress vous mènera au game over (d'où l'importance de la relaxation) tandis que le courage est nécessaire pour programmer des concerts.

Les concerts sont un peu les points faibles du jeu. Car loin des habituels jeux de rythmes, Hyperdimension Neptunia : PP vous permet simplement de gérer les angles des caméras ainsi que les différents effets visuels, tout cela sans grande logique ni intérêt. A coup sûr, la confection de vrais objectifs aurait permis au jeu de séduire un public plus vaste. Hyperdimension Neptunia : PP ne sort pour ainsi dire jamais du cadre du jeu de management (et de drague).
Idole Manager 2014

Pour qui ?

Les stats augmentent à la manière d'un RPG, en fonction des activités et choix.

Malgré la présence de modes annexes (tous relativement anecdotiques), il ne faut pas se leurrer : Hyperdimension Neptunia : PP mise tout sur son mode principal. De ce fait, la cible du jeu est simple à définir, puisqu'il s'agit avant tout des joueurs à la recherche de jeux exotiques. Comme de nombreuses productions distribuées par Koch Media, Hyperdimension Neptunia : PP apparaît particulièrement atypique dans les étalages français. Pour autant, il ne faut pas croire que le jeu se destine à tous : les joueurs réfractaires au blabla et en quête d'action peuvent passer leur chemin sans remord.
Les littéraires

L'anecdote

Il est même possible de former un groupe.

Visiblement, la sauvegarde automatique n'est pas si automatique en 2014. Ainsi, n'oubliez pas de sauvegarder votre partie sous peine, comme moi, de perdre de nombreuses heures de jeu d'affilées. Les game over impromptus, suite à du stress accumulé après un concert, peuvent arriver.
C'est pas automatique
Les Plus
  • Une ambance qui peut séduire...
  • Un genre qui arrive rarement chez nous
  • Un côté addictif présent
  • Le principe finalement assez drôle
Les Moins
  • ... ou faire fuir
  • Les concerts
  • Du blabla qui en effrayera certains (et uniquement en anglais)
Résultat

L'idéal aurait été de ne pas mettre de note à Hyperdimension Neptunia : PP. En réalité, celle-ci ne vaut que pour ceux à qui se destine le titre. Car Hyperdimension Neptunia : PP peut autant être apprécié que détesté... L'ambiance du jeu ou son côté exotique convaincra les adeptes d'étrangetés japonaises. A contrario, d'autres joueurs ne verront dans cette aventure qu'une montagne de blabla inutile, assez fainéante pour ne pas intégrer un vrai concept aux parties musicales. Précisons tout de même que Hyperdimension Neptunia : PP n'est pas vraiment une franchise à part entière, mais le spin-off d'une série de jeux de rôle dont le premier épisode va ressortir sur Vita, en France, dans quelques semaines. Si on peut critiquer la sortie de ce jeu de management avant le titre d'origine, il faut avouer qu'il donne envie de se pencher sur ce futur portage.

Partagez ce test
Tribune libre