Test | QForce : Ratchet & Clank s'essayent à de nouveaux horizons
23 déc. 2012

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Ratchet & Clank : QForce

Licence de référence de la PlayStation 2, Ratchet & Clank a imposé son style et ancré ses repères comme valeurs sûres dans l'inconscient des joueurs. La formule a maintes fois été exploitée par le passé donnant des épisodes à la beauté renversante. Seulement les derniers volets semblaient se chercher alors Ratchet & Clank : QForce débarque avec quelques arguments en poche. Il apporte ses graphismes HD, une implémentation de Tower Defense et bien sûr de nouvelles aventures en compagnie de nos amis connus. Voilà les principales raisons qui, à priori, pourraient vous faire craquer. Encore faut-il qu'elles soient suffisantes.

Aléas politiques

Le scénario est anecdotique, mais bien décrit et appuyé par des cinématiques de bonne facture aux doublages crédibles. C'est à ne pas s'y tromper un signe de qualité, du moins de moyens mis en oeuvre pour soigner le projet. Ne cherchez pas non plus d'histoire trépidante : ici le méchant de l'histoire n'est qu'un prétexte à réactiver les mécanismes de défense de certaines planètes assaillies. Alors depuis votre vaisseau, qui est le point central du jeu, vous choisissez la planète à défendre et consultez les armes et équipements acquis lors des combats. Vous montez aussi en grade lors de l'accomplissement de certaines tâches soumises à des contraintes élevant le niveau de difficulté du titre. Par exemple finir un objectif dans les temps ou avoir un minimum de perte de générateurs.

Générateurs + défense = Tower Defense

L'arsenal vous permet d'affronter tous les dangers

Chaque planète est dotée de 6 générateurs, il vous faut les protéger car la perte de ces derniers est synonyme de game over. Les ennemis les choisissant comme cibles privilégiées vous utilisez l'imposant arsenal pour les empêcher d'arriver à leurs fins. La panoplie d'armes a encore crue et les développeurs y ont ajouté une touche d'amusement en y incluant entre autres un pistolet dansant, ou un drone aussi efficace que plaisant. Comme à l'accoutumée ces armes évoluent suivant trois axes : l'augmentation des dégâts, de la cadence de tir ou du nombre de munitions. Celles qui sont les plus utilisées s'améliorent davantage par rapport aux autres. Cela donne une fluidité et un naturel aux parties qui s'enchaînent car bien que vous puissiez interagir sur votre armement c'est au final vos habitudes de jeu qui dictent l'évolution de votre personnage.

Business man en plus

Tel un mécanicien de l'espace vous partez à l'aventure

Bien entendu vous démarrez l'aventure "les mains de les poches", du moins uniquement doté d'une simple clé à molette en guise de matraque. Cela vous oblige à explorer les lieux sans attendre pour mieux vous outiller. Vos objectifs sont ensuite simples : détruire les boucliers ennemis et investir les boulons ainsi gagnés dans des éléments de protections de terrain (mines, tourelles,...). Au final votre but est d'activer le système défensif de la carte en reprenant les points clés de la planète. Les boulons, unité monétaire par excellence, se gagnent dès lors que vous tuez un ennemi ou cassez une caisse ou tout autre élément de décor. Vous en manquez très vite : c'est le signe d'une difficulté bien dosée, bien que les cinq mondes disponibles se finissent en une dizaine d'heures. Bien entendu c'est fonction de votre souhait de soigner l'évolution et la mise en place des équipements dits de "Tower Defense" au couts de votre partie. Seulement dans ce cas vous êtes plus dans un jeu où il vous faut amasser du boulon que dans un Ratchet & Qlank. A vous de voir mais sachez que les derniers niveaux défensifs ne sont pas réellement efficaces. C'est peine perdue que de vouloir équiper votre base avec le top de l'armement : l'effort nécessaire n'est pas au niveau du résultat espéré.

A trop vouloir en faire, rien n'est fait

Bloquez tous les accès car les vagues ennemies s'acharnent sur les points stratégiques

C'est d'ailleurs peut être une volonté des développeurs que de vouloir rendre cette partie du jeu harassante ? Surtout que le multijoueur (local ou en ligne) la rend accessible et surtout plus stratégique. Un joueur alimentant en boulons, l'autre plaçant les défenses alors il n'est plus nécessaire de vouloir être sur tous les fronts en même temps. Vous commencez alors à profiter de l'action qui vous échappe en solo. Notez également que d'autres modes en ligne enrichissent la durée de vie. Pour cela ne comptez pas trop sur le PvP : passez plutôt aux affrontements à deux contre deux qui fonctionnent en mode "conquête". Alors la partie se déroule sur trois phases où dans chacune d'elles vous conquérez le plus de points stratégiques possibles. Lors de la phase suivante vos gains sont à investir en matériel de défense ou en ressources d'attaque. Comme des armes ou des recrues prêtes à se lancer corps et âme sur les générateurs adverses. L'avantage de ce mode est qu'au final il donne des combats dynamiques bien qu'il y n'ait que 3 cartes disponibles.
Les Plus
  • La difficulté bien dosée
  • Un changement radical d'orientation bien maîtrisé
  • L'humour omniprésent
  • Quand la tactique s'en mêle le jeu devient vite prenant
Les Moins
  • Des graphismes réduits au minimum syndical
  • Pas de différence de gameplay entre les personnages
  • Un rapide manque d'intensité défensive
Résultat

Ratchet & Clank : QForce change radicalement, pour un court détour seulement peut-être, les bases de la série au niveau du gameplay mais aussi des graphismes. Si sur les épisodes PS2 vous preniez de grosses claques, cet épisode PS3 obtient tout juste la moyenne graphique. L'ensemble n'est pas moche mais vous ne tombez pas en émoi devant ses décors comme vous auriez pu espérer. A cela opposez que les possesseurs de PS Vita disposent de la compatibilité Cross Save et Cross Buy, même si une version native doit prochainement arriver. L'ambiance sonore bénéficie du travail de Michael Bross (Oddworld) et donne un rendu cohérent à ce titre pour lequel nous ne pouvons que regretter, au final, quelques erreurs sur un gameplay sauvé par un multijoueur prenant. En effet, les éléments défensifs ne montent pas assez en intensité et les différents personnages (Lombax, robot et Qwark) disponibles offrent le même ressenti de jeu. C'est néanmoins un pari risqué mais tenu que d'avoir voulu s'orienter vers le Tower Defense même si les phases de plate-formes sont toujours de la partie : le prochain volet devrait sublimer le genre.

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