Test | Super Mario 3D Land ouvre des perspectives
21 nov. 2011

Testé par sur
Super Mario 3D Land
  • Éditeur Nintendo
  • Développeur Nintendo
  • Sortie initiale 18 nov. 2011
  • Genres Action, Plateformes

Symbolisant à lui seul le jeu vidéo, Mario bénéficie d'une image irréprochable depuis plus de 25 ans. Super Mario Bros, Super Mario 64, Super Mario Galaxy... voilà un héros qui a marqué plusieurs générations de joueurs en plus d'avoir porté une marque à lui tout seul. Dès lors, on voyait mal le plombier de Nintendo échapper à la dernière née du constructeur : la Nintendo 3DS. Et lorsque l'on connaît l'inventivité dont sait faire preuve la firme japonaise, notamment lorsqu'il s'agit de sa mascotte, on était forcément impatient à l'idée de voir la première aventure en 3D relief de Mario.

Oh mon Marioooo-oh-oh-oh !

Devinez quoi ? La princesse Peach s'est encore faite enlever par le terrible Bowser (quelle gourde celle-là !). Comme vous pouviez vous en douter, pas la peine de s'attarder sur le non-scénario de Super Mario 3D Land puisque le jeu se contente une fois de plus du minimum syndical en matière d'histoire. En revanche, ce qui nous intéresse déjà plus, ce sont les personnages présents dans cet opus. Mario et Bowser se taillent ici la part du lion, laissant tout de même quelques restes à un Toad fournisseur de bonus ainsi qu'à un Luigi comme souvent présent en guest. Ce qui est plus fourni que l'histoire de Mario, c'est comme d'habitude les environnements et leur belle diversité. Verdure, désert, neige, eau, bateaux de pirates, manoir, château de Bowser, ou infrastructures mécaniques... Super Mario 3D Land ne laisse pas à vos yeux le temps de s'ennuyer. Une remarque également valable pour la 3D relief servant habillement le gameplay, et ce grâce à une caméra jouant avec brio sur les perspectives et les effets de profondeur. Qu'elle soit isométrique, de profil ou en plongée totale, cette dernière a assurément été pensée pour la 3D et les mécaniques de jeu qui en découlent, si bien qu'on s'imagine mal jouer en 2D après avoir goûté aux joies du relief.

Au bal masqué, Ohé, Ohé !

Mario ne dispose plus de barre de vie. Comme dans Super Mario Bros, une fois touché il rétrécit.

Car si la 3D est particulièrement importante dans le jeu qui nous intéresse ici, c'est qu'elle permet principalement de mieux évaluer les endroits où notre plombier est susceptible de retomber après avoir sauté. Comme dit précédemment, à l'instar du moustachu, vous vous retrouvez chahuté par cette caméra jouant avec vous comme vous jouez avec le jeu. Dès lors, l'expérience en 2D a quelque chose d'abrutissant et surtout d'imprécis, vous empêchant par manque de perspective et de profondeur de juger correctement vos sauts. En revanche, en 3D la maniabilité se révèle tout bonnement excellente et en adéquation avec la simplicité propre aux titres de la firme japonaise. Autrement dit, Super Mario 3D Land reste Mario et le jeu se destine évidemment à tous. Un plaisir également lié au level design et aux différentes mécaniques présentes. Passages secrets en tous genres, rouages, plates-formes mouvantes, tuyaux, pièges... On ne se refait pas, Mario non plus, et c'est tant mieux. En fait, le point le plus important de ce volet, outre la 3D, réside assurément dans les différentes formes et costumes que peut revêtir notre plombier, à savoir petit, normal, de feu, boomerang, boîte à hélice ou encore "tanuki" (qui s'apparente grossièrement à un raton-laveur). Permettant de donner des coups de queue et de planer, ce costume est logiquement le plus avantageux pour progresser, peut-être un peu trop d'ailleurs...

Un peu trop près des étoiles

Typiquement le genre de point de vue qui, couplé à la 3D, fait oublier la courte durée de vie du titre.

En effet, certains "puristes" ne manqueront pas de crier au scandale devant la grande facilité de ce Super Mario 3D Land. A peine les premiers niveaux commencés que les vies s'accumulent de façon déraisonnable. Un constat qui dans certains cas est valable pour l'intégralité de l'aventure (on pense évidemment aux joueurs les plus aguerris). Ainsi, cinq heures peuvent suffire pour finir le jeu en ligne droite. Bien sûr, récolter l'intégralité des étoiles présentes dans les niveaux demandera plus de temps. Cette courte durée de vie n'est pourtant pas liée au nombre de niveaux, avoisinant la petite centaine et tout-à-fait honnête. On pourrait évidemment parler d'un parti pris visant les plus jeunes joueurs, mais lorsque l'on sait qu'il est déconseillé de faire jouer un enfant de moins de six ans à un jeu en 3D, cela demeure difficilement compréhensible. Quoiqu'il en soit, Super Mario 3D Land se laisse tout de même parcourir sans déplaisir, vous prodiguant quelques sourires bienvenus liés aussi bien aux mécaniques qu'à l'utilisation astucieuse de la 3D. C'est bien là le principal. Enfin, pour être parfaitement exhaustif, le jeu bénéficie de fonctionnalités StreetPass avec la possibilité d'échanger des sortes de minuscules niveaux bonus. Pourquoi pas après tout.
Les Plus
  • Une 3D particulièrement bien exploitée
  • C'est plutôt mignon
  • Des level et game design assez géniaux
  • Pas mal de costumes
  • Facile donc encourageant
  • Le dernier tiers, vraiment génial
Les Moins
  • Une 3D quasiment indispensable
  • Trop facile ?
Résultat

Déstabilisant de part sa grande facilité, Super Mario 3D Land n'en reste pas moins une réussite. D'une part le jeu profite tout de même de l'ingéniosité habituelle présente dans le level design et les mécaniques de la série, mais il bénéficie surtout d'une utilisation particulièrement convaincante de la 3D. Si bien que jouer au jeu en 2D est tout bonnement compliqué. Super Mario 3D Land s'avère donc être un atout de choix pour la console portable de Nintendo et peut aisément être conseillé aux personnes désirant acheter cette dernière pour les fêtes de fin d'année. Un choix qui leur permettra par la même occasion d'entrevoir le potentiel de la technologie 3D encore toute récente. Un indispensable en somme.

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