Test | Dynasty Warriors : Gundam 3, mecha bien
22 juil. 2011

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Dynasty Warriors : Gundam 3
  • Éditeur Koei
  • Développeur Omega Force
  • Sortie initiale 1 juil. 2011
  • Genre Beat'em All

Gundam, Macross, Evangelion ou plus récemment Gurren Lagann : on le sait tous, les japonais adorent les robots. Et quand on connaît le succès de la série des Warriors, on est à peine surpris par l'idée qu'a eu Koei, celle d'allier cette franchise à la prestigieuse saga Mobil Suit Gundam. Après deux premiers volets assez mous, Dynasty Warriors : Gundam revient donc sur consoles de salon. Encore de l'argent facile ? Eh bah non, mille fois non. Explications.

Un casting vers l'infini et au delà

Pas de miracle sur le plan scénaristique. Basée sur une histoire de signaux inconnus réunissant bon nombre de Mobil Suit, le scénario de Dynasty Warriors : Gundam 3 est juste prétexte à un cross-over de folie. Vous retrouvez ici les principaux univers de Mobil Suit Gundam, qu'il s'agisse de Gundam, Zeta Gundam, Gundam Wing, Gundam Seed, Gundam 00 ou même du très récent Gundam Unicorn. Au total, c'est pas moins d'une quinzaine d'œuvres qui sont représentées, pour un total de robots sélectionnables avoisinant les 75 unités. Autant vous dire qu'il y a de quoi s'amuser. Pourtant, n'allez pas croire que vous choisissez votre Mobile Suit de but en blanc. Sélectionner un pilote est pour ainsi dire primordial. Tout comme nos robots, ces derniers viennent de diverses séries et sont plutôt nombreux. De Armuro Ray à Banagher Links pour les gentils, en passant de Char Aznable à Full Frontal pour les antagonistes, ce n'est pas moins d'une cinquantaine de personnages qui est à votre disposition. Et comme si cela ne suffisait pas, vous vous doutez bien que le système d'expérience propre aux Warriors permet l'ajout d'éléments intéressants sur lesquels nous reviendront plus tard. En fin de compte, et même si la trame scénaristique demeure aussi bavarde que rachitique, Dynasty Warriors : Gundam 3 assure le principale grâce à un casting de premier choix.

Oh mon robot (oh oh oh), tu es le plus beau des robots

Tout de cel-shading, les graphismes sont plutôt réussis. Ce n'est pas le Gundam Unicorn qui dira le contraire.

Première grosse surprise de ce Dynasty Warriors : Gundam 3 : les robots présents sont plutôt bien mis en valeur, et ce grâce à un cel-shading camouflant la pauvreté des modèles 3D des épisodes précédents. A défaut d'être extraordinaire, le jeu est très agréable à l'œil et fait bonne impression. Une remarque qui vaut pour la modélisation des Mobile Suit, mais aussi pour les décors aux textures moins grossières qu'auparavant. Bien sûr, le miracle s'arrête là et rien n'est parfait. On déplore toujours, par exemple, l'absence de vie dans les différents environnements, voire leur côté maquette donnant à l'ensemble un manque de dimension certain (difficile d'imaginer des humains minuscules vivre dans les parages). En revanche, les différents effets sont plutôt convaincants. Mention spéciale aux explosions, très réussies et qui ajoutent du dynamisme à l'action. Pour en finir avec la partie technique, les animations ne sont pas en reste et c'est avec un plaisir non dissimulé que vous anéantissez des robots par trouzaines, et ce sans le moindre ralentissement ou presque (le constat en multijoueur local étant quelque peu différent).

Sans Identité ? Connais pas

Les icônes présentes sur la carte représentes les bonus activés lorsque les zones sont en votre possession.

Si Dynasty Warriors : Gundam 3 est une excellente surprise sur le plan graphique, il marque aussi un tournant dans la série. En effet, celle-ci gagne terriblement en identité. Bien que le concept reste le même qu'auparavant, c'est-à-dire prendre possession des positions ennemies en venant à bout de généraux (renommés combattants d'élite pour l'occasion), quelques nouveautés ingénieuses font leur apparition. Tout d'abord, les zones à occuper sont désormais synonymes d'atouts stratégiques. En prenant possession de certaines d'entre elles, il vous est notamment possible de lancer un missile sur un champ de bataille adverse, d'accentuer certaines capacités ou de restaurer petit à petit la jauge de combativité représentant la force de vos troupes. Mais les bâtiments les plus importants restent sans doute les catapultes vous permettant de propulser votre Mobile Suit à certains endroits de la carte. En découle un dynamisme inédit et une fluidité d'action plus que bienvenue. Vous effectuez ainsi des allers-retours sans le moindre mal et avec grand plaisir. Le tout aurait été parfait si le level design n'était pas si commun (même si cela n'entache pas l'expérience de jeu à proprement parler). Assez peu nombreuses, les cartes n'en restent pas moins assez diverses de par leurs environnements (arctique, forêt, ville, désert, etc.). Seul véritable regret : l'absence de bataille dans l'espace, pas génial quand on connaît un temps soit peu la franchise animée, ainsi qu'une caméra parfois capricieuse.

Sujet : Sur cette image, combien de vilains Mobile Suit exploseront après ce combo ?

Pour ce qui est des affrontements, nous retrouvons le système de combos propre aux Warriors. Du coup, les enchaînements sont assez nombreux et, gros avantage du cadre futuriste, vous permettent aussi bien de combattre au corps-à-corps qu'à distance. Cependant, le jeu y va une fois de plus de son petit lot de nouveautés qui, pour le coup, révolutionnent l'expérience de jeu. La plus importante demeure probablement la présence d'explosion à la chaîne. Venir à bout de Mobile Suit ennemis à l'aide d'un combos fera exploser ces derniers, causant des dégâts aux troupes adverses situées dans les environs. Une idée toute bête mais qui ajoute là encore un dynamisme extraordinaire, surtout qu'un certain travail sur les impacts et la sensation de puissance a été fourni. Très rapidement, on se rend compte du potentiel dévastateur de ces explosions et de leur place importante au sein du gameplay. Pourtant, les nouveautés ne s'arrêtent pas là et on peut par exemple évoquer le présence d'une évacuation d'urgence. En activant le propulseur arrière de son Mobile Suit, vous pouvez désormais échapper aux enchaînements trop longs des opposants. Très pratiques, d'autant plus que les possibilités évoquées ici peuvent être améliorées. Enfin, notons l'apparition de partenaires assignés à votre Mobile Suit, ainsi que la gestion de la synergie entre les pilotes. Pour les premiers, ils consistent simplement en une attaque bonus supplémentaire. En revanche, pour ce qui est de la synergie, elle permet à deux pilotes en pleine bourre d'exécuter une attaque spéciale dévastatrice.

Et même si je m'améliore...

Notre Mobil Suit peut rapidement devenir d'une puissance exceptionnelle.

Passons maintenant au dernier gros morceau de ce Dynasty Warriors : Gundam 3, je parle bien sûr de son système de progression. Alors là, il va falloir vous accrocher mes loulous ! Au fil de leurs exploits, les pilotes montent de niveau et augmentent leurs caractéristiques. Ça, c'est pour la partie la plus simple. A la fin de chaque bataille, vous remportez également des plans vous permettant de développer vos Mobile Suit. Ceux-ci sont plus ou moins rares en fonction de votre avancement dans le jeu (et notamment dans des missions de commémoration destinées à débloquer des paramètres). Une fois le Mobile Suit, vous noterez la présence de slots d'amélioration au nombre variable. Ainsi, il vous est possible d'améliorer plus ou moins chacune de la dizaine de caractéristique de votre robot. Par conséquent, si vous disposez de 8 slots d'amélioration, rien ne vous empêche de tous les utiliser pour augmenter l'attaque de mêlée de votre Mobile Suit. Attention cependant : aucun retour en arrière n'est possible. Une fois cela fait, il vous reste peut-être quelques deniers. Libre à vous alors d'ajouter de l'équipement à votre robot. Ces ajouts s'apparentent en réalité à des capacités permanentes. Dans le même genre mais en plus significatif, il vous est également possible d'assigner des talents à votre pilote. Infliger des dégâts aux ennemis qui se protègent, attirer des adversaires lors des combos grâce à un champ magnétique, améliorer la force des alliés... ce n'est pas moins d'une petite quarantaine de talents qui sont disponibles.

J'en rêve encore

Si vous voulez finir le jeu à 100%, autant vous dire qu'il va falloir en éclater des robots.

Inutile de vous dire que, si l'on rapporte ce système d'expérience à la richesse du casting, on n'atteint pas une durée de vie extraordinaire. Car s'il suffit d'une dizaine d'heures pour finir un chapitre avec un pilote, il y a fort à parier que vous voudrez poursuivre la baston par pur plaisir. Pour les plus fous, ceux qui voudraient finir le jeu à 100%, la durée se comptera en dizaine voire centaines d'heures de jeu. Et encore, on peut aussi rappeler que le jeu dispose d'un mode multijoueur en local, mais aussi en ligne (basé sur des maps prédéfinies). A noter que le multi local souffre tout de même de quelques ralentissements et de l'absence d'écran splité à l'horizontale. L'autre petit point noir que l'on pourrait émettre concerne l'absence d'un éditeur de maps. Bah oui, avec toutes ces nouveautés et notamment l'arrivée de zones stratégiques, nous nous mettons à espérer tout et n'importe quoi. Enfin, pour être parfaitement complet, si le scénario manque grandement de liant, la clarté de l'interface et la rapidité de navigation dans les menus sont appréciables. Une bonne chose compte tenu du travail effectué sur la personnalisation des caractéristiques. De même, les temps de chargements sont relativement cours et se limitent à quelques secondes, ce qui favorise l'enchaînement de partie et bonne et due forme. Qui a parlé de recette addictive ?
Les Plus
  • Un épisode qui a vraiment de l'identité
  • Boom ! Un gameplay hyper nerveux (merci les explosions à la chaîne)
  • Quelques subtilités bienvenues (bâtiments, partenaires, synergie, etc.)
  • Des environnements tout de même assez variés sur le plan visuel
  • C'est plus beau qu'auparavant
  • Des pilotes et des robots en veux-tu en voilà (et avec pas mal de petits nouveaux)
  • Une interface plus claire
  • Un système de progression plus simple mais tout aussi efficace
  • Du multi en local et en ligne, comme toujours
  • Durée de vie colossale
Les Moins
  • Une caméra qui fait toujours des siennes par moment
  • Des maps finalement assez peu nombreuses
  • A quand un éditeur de niveaux ?
  • Où sont les batailles spatiales ?
  • Beaucoup de blabla pour un scénario peu passionnant
Résultat

Quelle surprise ! C'est finalement grâce à ce Dynasty Warriors : Gundam 3 que la franchise des Warriors parvient à se renouveler un tant soit peu sur cette génération de consoles. Mieux, ce volet permet à la version Gundam de devenir une réelle alternative aux autres jeux de la licence. Un constat principalement dû à un dynamisme accru, en rien comparable avec les autres jeux estampillés Warriors. Ainsi, rares sont les beat'em all à proposer quelque chose de plus jouissif que les explosions à la chaîne de cet opus. Ou comment venir à bout de 200 robots en quelques secondes. Le système de progression joue pour sa part un gros rôle dans le potentiel addictif du jeu. Reste alors à ajouter les améliorations techniques et un casting toujours aussi colossal. Un jeu destiné aux adeptes de Gundam, mais aussi à tous ceux qui recherchent un excellent défouloir.

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