Test | Alien versus Predator : un plan à trois, ça vous dit ?
20 mars 2010

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Aliens versus Predator
  • Éditeur SEGA
  • Développeur Rebellion
  • Sortie initiale 19 févr. 2010
  • Genre First Person Shooter

Après les comics Alien versus Predator, puis les adaptations cinématographiques, c'est au tour de la XBox 360 d'accueillir le jeu Alien versus Predator. Si ce n'est pas la première adaptation vidéoludique – les joueurs PC ont par exemple déjà goûté par deux fois à ce plaisir – c'est la première rencontre entre les deux extraterrestres sur les consoles dites HD. Et cette rencontre ne pouvait bien évidemment que se terminer en gerbes de sang...

Duel de Titans

Alien versus Predator vous propose d'incarner deux des créatures extraterrestres les plus célèbres du cinéma. D'une part, l'Alien, un xénomorphe bestial vivant en groupes, et d'autre part, le Predator, un chasseur expérimenté à l'équipement high tech. De plus, contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, vous pouvez aussi prendre en main la destinée d'un troisième larron : le Marine. Ainsi, trois campagnes solos indépendantes mais complémentaires vous sont proposées, avec pour chacune d'elle un gameplay bien spécifique. D'ailleurs, l'intrigue générale reprend – en adaptant un peu – les grandes lignes du premier film Alien versus Predator de Paul Anderson. Des colons ont mis à jour une sorte de pyramide qui se révèle être un ancien nid d'Aliens qu'utilisaient les Predators pour chasser, les vilaines bestioles sont "étudiées" par des scientifiques mais se rebellent en attaquant la colonie, et les Marines débarquent pour tenter de faire le ménage. Pour compléter ces trois campagnes solos, Alien versus Predator dispose également de divers modes multijoueurs jouables sur le Live.

L'homme...

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La campagne du Marine est somme toute assez classique même si elle réserve son lot de belles frayeurs. Vous êtes fragile, assez peu armé, alors que vos ennemis Aliens sont vifs, dangereux, et savent parfaitement se fondre dans le décor. Pour survivre, il s'agit surtout de les repérer avant de leur servir de petit déjeuner. Heureusement, vous possédez un détecteur de mouvements et une petite lampe torche pour y parvenir, et il vous suffit de suivre les instructions transmises par radio pour réaliser les divers objectifs qui composent la mission. N'espérez donc pas une seule once de liberté : tout est linéaire et scripté. Au niveau des sensations, il faut bien reconnaître que cette aventure est assez immersive, notamment au niveau des bruitages, très réussis. Pour peu que vous soyez un fan de cet univers, vous vous verriez presque en train d'épauler Sigourney Weaver dans le film Aliens, le retour. Par contre, l'aspect graphique n'est guère révolutionnaire, surtout au niveau des textures utilisée, et les commandes sont un peu rigides : impossible de se baisser comme dans tout bon FPS, sans parler des sauts dignes d'un vieillard unijambiste.

...et les bêtes

L'imagerie thermique du Predator est idéale pour repérer facilement ses proies humaines.

La campagne Alien est un peu plus originale. Vous commencez dans la carapace d'un jeune xénomorphe captif guidé dans ses premiers pas par sa télépathe de Reine. Si les débuts sont un peu laborieux, le temps de comprendre toutes les subtilités des déplacements, la suite se révèle assez jouissive une fois les rudiments maîtrisés. Vous êtes ainsi rapidement capable de courir sur le plafond et sauter de mur en mur pour sournoisement étriper un humain un peu isolé. Un gameplay tout en hit and run, en quelque sorte. Dommage que les environnements soient sensiblement les mêmes que ceux de la campagne Marine, et que les humains que vous affrontiez aient l'intelligence d'une pastèque. Voir un de leurs camarades se faire éviscérer à deux pas d'eux ne semble par exemple pas les alerter outre mesure. Ces deux défauts sont également présents dans la campagne du Predator. Celle-ci mise avant tout sur la furtivité grâce à la capacité de se rendre invisible aux yeux humains. L' arsenal à votre disposition est fidèle aux divers films : griffes, canon plasma, disque tranchant ou lance. Cette campagne est la plus réussie à mon sens, notamment grâce au fort charisme du personnage.

Un multi varié et plaisant

Les combats par équipes promettent une action non-stop mais parfois un peu fouillis.

7 modes multijoueur sont disponibles afin de prolonger l'expérience de jeu. A côté des classiques "Combat à mort", "Combat à mort en équipe" et leurs dérivés (races mélangées ou non, par exemple), Alien versus Predator propose heureusement une expérience un peu plus intéressante. Dans le mode "Investation", la partie commence avec toute une équipe de Marines et un Alien. Si l'Alien meurt, il réapparaît. Par contre, chaque Marine qui se fait tuer devient Alien, et la partie se termine quand tous les marines ont été infestés. C'est un des modes les plus prenants, la pression montant significativement à mesure que le nombre d'Aliens s'accroit, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'un joueur humain paniqué face à une nuée d'Aliens. Le mode survie, quant-à-lui, oppose un groupe de Marines à des hordes incessantes et croissantes d'Aliens, le but étant de tenir le plus longtemps possible. Enfin, le mode "Chasse du Predator" permet à un joueur d'incarner un Predator qui doit traquer les autres joueurs incarnant des Marines. Chaque trophée du Predator lui rapporte des points, mais s'il se fait tuer, il réapparaît en Marine et c'est le joueur qui l'a abattu qui devient le Predator. Assurément mon mode de jeu préféré.
Les Plus
  • Le Predator et l'Alien ont un charisme formidable
  • Le solo est varié car décliné en trois campagnes distinctes
  • Certains modes multijoueur sont plaisants et originaux
Les Moins
  • Les Marines ont une IA déplorable
  • Les mêmes environnements sont recyclés dans les trois campagnes
Résultat

Au final, Alien versus Predator se révèle être un bon petit jeu à condition d'être un fan de l'univers. En effet, une très grosse partie du plaisir ludique provient du fait de pouvoir incarner un Predator ou un Alien, permettant par la même occasion d'oublier un peu les petits défauts qui entachent le jeu. A savoir principalement une intelligence artificielle un peu défaillante des Marines, un recyclage des environnements dans les trois campagnes solos, et une interface un peu envahissante. Mais si le mot "Predator" ne se limite pour vous qu'à un modèle de chaussure Adidas, vous pouvez passer votre chemin...

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