Test | LocoRoco 2 ou la bonne humeur à l'état pur
25 janv. 2009

Testé par sur
LocoRoco 2

Après LocoRoco Cocoreccho, un Locoroco apéritif disponible uniquement sur le PSN, la série de plates-formes la plus joyeuse au monde revient avec un véritable épisode sur la portable de Sony. L'occasion de manipuler à nouveau ces boules de couleurs aussi ridicules qu'attachantes. Si le syndrome des suites à rallonge trop fades et répétitives semble avoir sévi ces dernières années, force est de constater que LocoRoco 2 échappe à la règle.

Une histoire plus étoffée

Le scénario n'a jamais été un gros point fort des jeux de plates-formes, et ce à juste raison. Vous êtes là pour sauter sur des ennemis, progresser dans des niveaux et affronter quelques boss. Pas vraiment important de savoir que les vils Mojas sont toujours énervés et que Bunmucho, un des gros méchants de l'histoire, veut faire du mal à la planète. Quoiqu'il en soit, cet enrobage donne du corps au jeu. La progression en devient même moins linéaire. Et ceci ne serait-ce que sur la carte du monde. Celle-ci n'est plus une ligne droite sur la quelle vous passez du niveau 1-1 au 1-2 comme dans bon nombre de titres du genre. La planète devient la carte à vrai dire, et vous la parcourez circulairement au fur et à mesure, en fonction de la où se trouve le Mal. L'effort narratif demeure plaisant et les quelques cinématiques qui parcourent le jeu sont du plus bel effet. Elles vous invitent encore davantage à vous plonger dans cet univers loufoque hautement coloré. Mais au-delà de sa bonne mise en scène, LocoRoco 2 peut se narguer d'avoir une maniabilité encore plus riche que son prédécesseur ainsi qu'une progression un peu mieux pensée.

Une invitation à l’exploration

Les Locos s'attroupent ainsi quand ils s'apprêtent à chanter.

Le principe de base reste inchangé. Heureusement car il s'avère simple et efficace. Vous inclinez toujours le plateau de jeu avec L & R, sautez avec les deux à la fois, séparez puis rassemblez vos Locos avec le bouton Rond. La nouveauté intervient sur plusieurs points en fait. Tout d'abord, les actions de vos petites boules de couleurs sont plus nombreuses. Dans la plus pure tradition des Mario de l'ère 8 bits, vous pouvez désormais évoluer en milieu sous-marin, par exemple. De quoi accroître le nombre de passages secrets ; il faut désormais avoir le réflexe de fouiller la moindre étendue d'eau, ce qui implique des niveaux plus grands. Par ailleurs, vos Locos n'ont pas toutes leurs capacités au début de l'aventure. Pouvoir nager fait d'ailleurs partie de ces nouvelles aptitudes ; se débarrasser du Bunyo (une fumée noire nocive) en est une autre. Ce système de progression, que vous retrouvez dans certains RPG (devoir revenir à une zone avec l'objet adéquat), incite donc à l'exploration. Impossible de faire du 100% dans les niveaux lors de la première tentative, en général. Il vous faut revenir, et donc vous rappeler quelle portion nécessitait telle capacité, afin de tout trouver (baies, Mui Mui, groseilles...). Une très bonne initiative qui décuple le plaisir de jeu. Pour finir, le titre de Sony s'est doté d'un petit côté Patapon avec des séquences musicales simplettes mais amusantes. Des notes de musique défilent autour de l'écran et il convient d'appuyer en rythme sur Rond ; le chant effectué dépendant du Loco choisi. La bande son à proprement parler reste dans la veine du premier épisode. Niaise et kitsch à souhait, elle vous trotte dans la tête des heures durant. Un vrai bonheur !

Attrapez les tous !

Le mini jeu de tir au scrolling horizontal est hautement addictif.

LocoRoco 2 risque vraiment de ravir ceux qui aiment collectionner. Vous avez tellement d'objets à ramasser que vous vous retrouvez vite à refaire plusieurs fois d'affilée les niveaux pour tout acquérir, pour peu bien sûr que cette tâche vous plaise. Les développeurs ont tout fait pour en tout cas. Des dizaines de tampons sont à débloquer au cours de l'aventure ; ils vous permettent de combler les trous de divers tableaux. Une manière assez ludique de donner vie à de jolies illustrations en fin de compte. La maison des Mui Mui est quant à elle toujours présente. Les objets trouvés dans les niveaux vous donnent la possibilité d'agencer leur espace de vie en quelque sorte et de le gérer – de manière très limitée évidemment. Un petit côté Sims sympathique bien qu'un peu gadget. Enfin, les minis jeux sont au nombre de quatre, dont un axé sur le mode multi joueurs. Le meilleur du lot, celui basé sur un shooting horizontal, est une vraie drogue même. De quoi rallonger une durée de vie solo un poil faiblarde (8 heures de jeu – comptez le double si vous visez le 100%).
Les Plus
  • L'ambiance décalée
  • L'effort de mise en scène
  • La progression qui invite à l'exploration
  • Les nouveautés en terme de maniabilité
  • Les minis jeux et les bonus très sympathiques
Les Moins
  • Trop bon donc trop court
  • Les musiques peuvent agacer
Résultat

Sony frappe donc un grand coup avec cette suite. Plus variée dans ses phases de jeu et sa progression, elle est sans conteste une valeur sûre de la plates-formes sur PSP. Immédiatement accessible, le titre de Tsutomu Kouno est plaisant du début à la fin. Sa durée de vie un peu trop courte et ses thèmes musicaux un iota répétitifs ont du mal à ternir le tableau. LocoRoco 2 est un jeu qui se dévore sans forcer, et vous en redemandez encore une fois terminé.

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