Test | Disaster

27 oct. 2008

Si Raymond Bryce pensait passer une journée tranquille, c'est loupé. Cela dit, une journée tranquille pour un membre du Groupe d'Assistance et de Secours, c'est un peu une vue de l'esprit. Encore plus les jours où les éléments s'en mêlent : séismes, ouragans, tsunamis et éruption volcanique, voila ce qui attend votre héros dans les prochaines 24 heures. Comme ça ne suffisait pas, un groupe terroriste profite de la panique générale pour s'emparer d'une arme nucléaire et faire chanter le gouvernement américain. Mais pourquoi s'embarquer dans une telle galère ? Lorsque la sœur de son meilleur ami, mort en mission, se retrouve aux mains des terroristes, Ray n'hésite pas une seconde. Il doit la sauver pour se racheter du fait qu'il n'ait pas pu sauver son frère. C'est beau, héroïque et forcément glorieux. Le scénario de Disaster : Day of Crisis est sans grande surprise. Il permet simplement aux développeurs de dérouler des séquences de jeux excitantes, parfois même mémorables. Après tout, n'est-ce pas ce que vous êtes en droit d'attendre d'un jeu d'action digne de ce nom ?

Avec Disaster, le concept imaginé par Monilith est simple : de l'action, beaucoup d'action sur un support qui doit permettre une forte immersion du joueur. Le duo Wiimote/Nunchuk de la Wii doit donc être utiliser au maximum de ses capacités. C'est le cas et il ne vous faut que quelques minutes de jeu pour vous en rendre compte. L'histoire a beau être cousue de fils blancs, tout va très vite. Vous voila embarquez pour une aventure rythmée par des situations qui ne manquent jamais de faire appel à votre agilité et vos réflexes. Visez votre écran avec la wiimote dans de nombreuses séances de tirs, secouez la Wiimote et le Nunchuk pour courir ou échapper aux flammes, esquivez un objet qui vous arrive droit dessus en dirigeant brusquement la télécommande Wii vers la droite ou la gauche, etc. Le jeu propose même des phases de conduites ou vous devez tenir la Wiimote à l'horizontale et l'incliner pour diriger votre voiture. Disaster est donc un jeu très remuant. Et pas seulement à l'écran.

Avec son comportement à la John McClane, Ray en ferait presque oublier le fait qu'il est avant tout secouriste. Heureusement, le jeu vous le rappelle régulièrement. Autour de vous, les conditions météos sont chaotiques et les catastrophes naturelles s'enchaînent. Vous n'êtes évidemment pas le seul à les subir. Ainsi, un certain nombre de personnes doivent être secourues à chaque niveau. Vous devez les localiser en les appelant (bouton Z), puis les sauver du danger. Les méthodes de sauvetage sont conditionnées par la situation : porter une victime pour la mettre à l'abri, attraper la main d'une personne suspendue dans le vide... Vous pouvez même administrer les premiers soins en nettoyant et bandant des plaies. Attention, la santé des victimes se dégrade rapidement. A vous d'être suffisamment rapide pour les sauver à temps. Clou du spectacle : vous devez parfois réanimer des personnes victimes d'une crise cardiaque. Mimer un massage cardiaque avec la Wiimote, voila qui vous implique à 100% dans l'opération.

Cela dit, Disaster : Day of Crisis ne manque pas de défauts. S'il n'était pas interactif, son scénario n'aurait qu'un intérêt très limité, même au rayon "DVD à prix cassé". Graphiquement, le titre de Monolith navigue entre le juste correct et le très ordinaire (les conditions climatiques, quant à elles, sont relativement bien rendues). L'aventure de base se termine en une petite dizaine d'heures. Les phases de tir sont redondantes et nombreuses. Elles utilisent d'ailleurs une progression très scriptée qui ne vous laissent que peu de liberté. La première demi-heure de jeu aurait sans doute mérité d'être plus interactive et moins hâchée par les cinématiques mais c'est le prix à payer pour mettre en place l'histoire. Cette histoire heureusement s'étoffe au fil du temps, jusqu'à une séquence presque magique dans la montagne où Ray est recueilli par une petite fille qu'il va ensuite devoir sauver à son tour. Disaster : Day of Crisis n'est donc pas un jeu irréprochable loin de là. Et pourtant...