Test | SoulCalibur VI
05 nov. 2018

"The Legend Will Never Die"

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SoulCalibur VI

Cela faisait un bon bout de temps que nous n'avions pas entendu parler de SoulCalibur. Avec ce sixième épisode, Bandai Namco joue gros : l'éditeur a déjà plus ou moins annoncé que l'avenir de la série dépendra des ventes de SoulCalibur VI. Au moins, vous êtes prévenus. Ready ? Fight !

L'histoire

SoulCalibur VI propose déjà une histoire sympathique (la trame habituelle de la saga, pas la peine de revenir dessus). Mais surtout, il est l'un des rares jeux de baston disposant d'un mode solo cohérent et bien fichu. En effet, nous retrouvons le principe de la série : le joueur se déplace sur une carte du monde pour effectuer diverses missions. Incluant un système d'expérience à la manière d'un jeu de rôle, SoulCalibur VI a compris que son pan solo devait initier au multijoueur. En remplissant divers objectifs, le joueur est obligé d'employer tel ou tel type d'attaque, et donc d'apprendre à jouer.

En plus de ce mode intitulé Balance des Âmes, un autre programme solo est présent : dans Chronique des Âmes, vous suivez le scénario d'une façon plus formelle, en décidant de choisir l'histoire d'un combattant. Enfin, saluons l'intégration exemplaire des personnages invités : Geralt de The Witcher est parfaitement intégré à l'histoire (à base de failles spatio-temporelles), en plus de s'intégrer idéalement à l'esthétique du jeu. C'est une bien belle collaboration que nous avons là. Et on espère qu'il en sera de même pour l'androïde 2D de NieR : Automata, récemment annoncée.
Un solo utile et malin

Le principe

"Regardez-mois dans les yeux. J'ai dit dans les yeux..."

Côté gameplay, SoulCalibur VI est tout bonnement excellent. Son système de jeu se base sur l'intégration d'une nouvelle parade : en appuyant sur une gâchette, vous effectuez un Reversal Edge qui pare le coup adverse en enclenchant une séquence qui s'apparente à un pierre-feuille-ciseaux adapté à SoulCalibur. Le coup de pied prend le pas sur l'attaque verticale, qui elle-même bat l'attaque horizontale, qui elle prend le dessus sur le coup de pied. Si vous gagnez, vous faites des dégâts en conséquence. D'autres petites subtilités sont présentes, mais cette description permet déjà de se rendre compte de l'amusement provoqué par l'incorporation d'une telle mécanique. Un Reversal Edge réussi est aussi la garantie de remplir généreusement sa jauge de charge. Une fois celle-ci pleine, vous pouvez soit lancer une attaque dévastatrice, soit entrer en Charge Soul. Dans ce mode, vous obtenez accès à de nouveaux coups mais cette technique a aussi la particularité de figer le temps ; ce qui donne des joutes particulièrement savoureuses de haut niveau, comme en attestent certains tournois lors desquels des joueurs sont parvenus à éviter le Time Out grâce à ce système.
Une jouabilité riche et amusante

Pour qui ?

Grow est l'un des nouveaux combattants. Au total, 21 sont jouables (dont trois nouvelles têtes).

De ce fait, SoulCalibur VI est un compromis parfait entre accessibilité, spectacle et potentiel compétitif. Un joueur novice en jeu de combat peut très vite s'amuser (d'autant que le solo permet de s'entraîner intelligemment), tandis qu'un habitué du genre triturera les mécanique pour s'en servir à bon escient. Notons au passage quelques ajustements toujours utiles pour le multijoueur : les Ring Out sont moins fréquents car les arènes sont plus fermées (ce qui nécessite d'attirer l'adversaire avec plus d'efficacité). Un choix compréhensible pour ne pas rendre l'issue des combats trop aléatoire, les Reversal Edge pouvant déjà être placés avec une certaine facilité.
Si avec tout ça, il ne se vend pas...

L'anecdote

Dans Balance des Âmes, vous incarnez un personnage que vous avez créé.

SoulCalibur VI dispose d'un éditeur de personnages qui n'a que très peu évolué depuis SoulCalibur IV. Ce qui est amusant, c'est qu'il oblige ainsi les joueurs à faire preuve d'une certaine imagination. Si certaines créations sont particulièrement réussies, nous avons parfois l'impression que des individus cherchent à faire le personnage le plus dégueulasse qui soit. Une pensée pour ce Knuckles (l'ami de Sonic) que j'ai combattu, qui était en fait un gros bonhomme bedonnant peint en rouge, avec un nez de clown noir... seules les chaussures ressemblaient à celles présentes dans le jeu de SEGA !
Rires garantis !
Les Plus
  • C'est généreux
  • Un mode solo bien fichu
  • De nouvelles mécaniques géniales
  • Un éditeur de personnages toujours aussi drôles
  • Le compromis parfait entre accessibilité et technicité
  • Un beau panel de personnages
  • Des invités parfaitement intégrés
  • C'est mignon et ça tourne parfaitement
Les Moins
  • Les jeux de baston stagnent sur le plan graphique
Résultat

SoulCalibur VI est probablement le jeu de baston le plus réussi de ces dernières années. Fun grâce à l'intégration de mécaniques spectaculaires et simples (en apparence), il propose aussi des combats intéressants de haut niveau. C'est ainsi un compromis quasi parfait entre accessibilité et compétitivité, le tout porté par un pan solo qui – contrairement à des jeux comme Dragon Ball FighterZ – a le mérite d'entraîner le joueur à devenir compétitif. Honnêtement, si les ventes ne sont pas au rendez-vous et que la série trouve sa fin ici, il n'y aura pas de remords à avoir : le combattant aura fait son match et redoré son blason.

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