Test | LEGO Worlds
24 mars 2017

Le bonheur de marcher sur un Lego

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LEGO Worlds

Face au succès planétaire de Minecraft, il semblait évident que tôt ou tard LEGO Worlds apparaîtrait. Néanmoins, dans sa forme actuelle, Lego est plus devenu un jeu d'assemblage autour de licences importantes qu'à proprement parler un jeu de construction qui mise sur la créativité. LEGO Worlds s'apparente ainsi à un retour aux sources où l'on espère faire comme dans le jeu d'en face mais avec les briques guillerettes de notre enfance.

Le principe

Vous comprendrez rapidement que dans LEGO Worlds il ne s'agit pas de vivre la grande aventure.

L'exploration des différentes planètes n'est qu'un prétexte à la collecte de briques dorées qui, à la centième, vous permettra de débloquer un monde libre où vous pourrez faire ce que vous voudrez. En attendant, et cela va vous paraître horriblement long, vous devez enchaîner de petites missions sur des planètes graphiquement disgracieuses, qui vous permettent de gagner des briques dorées, des plans ou divers objets ultérieurement.

Une boucle ennuyeuse nullement aidée par un système de construction en pilotage automatique qui favorise la pose de modèles existants plutôt qu'une construction minutieuse et créative, brique après brique. Ici pas de condition de ressources, ensuite le joueur utilise un outil magique qui lui permet de poser, dupliquer, peindre, détruire sans effort et qui encourage la facilité ; surtout que le jeu propose une maniabilité peu naturelle et des caméras capricieuses qui vous dissuadent rapidement de vous la jouer maître-maniériste-constructeur.
Il ne s'agit pas de vivre la grande aventure

Pour qui ?

Quelques jolis panoramas.

Les adultes aussi passionnés qu'ils soient par Lego n'auront jamais la patience d'aller au bout des 100 briques dorées. De plus, le jeu manquant furieusement d'une communauté active et d'une mise en valeur d'envergure des plus beaux projets, à quoi bon construire pendant des centaines d'heures ?

Les enfants, eux, seront les plus à même d'apprécier le jeu grâce à des petites missions équivalentes à des petites sessions de jeu et à la possibilité de se promener dans des mondes où tout est à détruire. À noter tout de même que beaucoup de missions nécessitent la présence des parents car pas toujours évidentes à comprendre et ont des objets demandés par les PNJ difficilement identifiables.
À quoi bon construire des centaines d'heures ?

L'anecdote

La classe américaine !

Le grand mérite de LEGO Worlds est de proposer un fantastique outil de création aux limites inépuisables pour un prix finalement dérisoire. Le jeu de TT Games comblera ceux qui accepteront de le maîtriser, capables d'un extraordinaire investissement créatif et narratif dont il ne faudra attendre aucune récompense, sinon celle d'un plaisir jouissif à contempler et déambuler au cœur de ces mondes merveilleux. Comme pendant ces quelques instants où, à bord d'un avion, je me suis régalé à faire le tour de la carte. Durant quelques instants, je suis retombé en enfance.
Durant quelques instants, je suis retombé en enfance
Les Plus
  • Des possibilités infinies
  • Beau
Les Moins
  • Le principe de l'arme à tout faire
  • Quêtes nulles
  • Les 100 briques dorées
  • Objectifs peu clairs
Résultat

Contrairement à Minecraft où la construction est intimement liée à l'idée d'aventure et en est sa condition première, LEGO Worlds s'apparente plus à un jeu cosmétique qu'à un jeu de construction, où vous vous contentez la plupart du temps de faire côtoyer des ensembles « prêt-à-poser » qui n'auront finalement aucune incidence sur votre expérience de jeu. Reste un jeu bac à sable dont on ne sait pas réellement quoi faire, qui tiendra en éveil les trois premières heures de la découverte et qu'on laissera aux enfants pour les occuper en attendant le dîner. Mais ne restez pas trop loin quand même.

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