Dishonored : La Mort de l'Outsider

03 oct. 2017

Le jeu qui tue

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L'annonce de Dishonored : La Mort de l'Outsider a été une petite surprise. En effet, Dishonored 2 s'est a priori mal vendu les semaines suivant sa sortie, la faute à une maladresse de calendrier de la part de l'éditeur. Pourtant, les baisses de prix successives ont peut-être permis à Arkane Studios d'offrir ce spin-off et stand-alone à celui que nous avions élu "atome d'or" en 2016. Comme quoi.

L'histoire

Dishonored : La Mort de l'Outsider vous place dans la peau de Billie Lurk, déjà entrevue dans les épisodes précédents (et plus précisément dans les contenus additionnels). D'abord à la recherche de son ami et mentor Daud, celle-ci se joint finalement à lui pour l'aider à atteindre son ultime objectif : tuer l'Outsider, un être s'apparentant à un Dieu (et lui aussi déjà aperçu par le passé). Si le pitch de La Mort de l'Outsider sert avant tout le gameplay du titre, la façon dont l'aventure est mise en valeur est particulièrement appréciable. Cela vaut pour la direction artistique et les musiques, toujours aussi exemplaires, mais aussi pour le doublage qui, une fois encore, est clairement à saluer. Les fans ne devraient pas être dépaysés.

La Mort de l'Outsider conserve tout le charme esthétique et sonore de son prédécesseur.

Le principe

Ceux qui ont joué à Dishonored 2 pourront d'ailleurs voir La Mort de l'Outsider comme un stand-alone de luxe proposant certes un nouveau pan d'histoire et de level design, mais surtout un nouveau personnage jouable. Comme pour Corvo et Emily, Billie Lurk dispose d'un panel de pouvoirs assez original pour justifier l'expérience. Notez avant tout la possibilité - via l'aptitude Transfert - de vous téléporter en activant un point de chute (pratique pour affronter des ennemis puis s'éclipser), ainsi que le fait de pouvoir observer les niveaux de A à Z ou presque, ce grâce à la capacité Prescience. Un pouvoir qui pousse en quelque sorte le principe de la série à son paroxysme. À cela s'ajoutent évidemment des armes plus ou moins jouissives, avec, par exemple, des mines grappins attirant vos adversaires. Oui, oui.

Grâce à Prescience, vous pouvez absolument tout observer l'espace d'un instant.

Pour qui ?

Dishonored : La Mort de l'Outsider a la chance d'être vendu seul, et donc de s'adapter à tout le monde. Le joueur cherchant une nouveauté peut très bien se tourner vers ce titre ne nécessitant pas le jeu initial. Évidemment, si au contraire vous êtes un fan de Dishonored, il n'y a pas de raison pour que vous n'appréciez pas ce stand-alone. Soulignons enfin que l'intégralité de la série est désormais disponible pour moins de 60 euros. Elle est pas belle la vie ?

Vous pouvez écouter les conversations des rats, ces derniers pouvant donner des indices.

L'anecdote

Il y a toujours, dans Dishonored cet amour du rythme. Cela passe par un didacticiel simplissime et qui se fond parfaitement dans l'expérience. Un bon exemple est la première porte verrouillée du jeu : le plus simplement du monde, les développeurs ont mis la clé permettant de l'ouvrir juste à côté de celle-ci. L'idée est rigolote et parfaitement cohérente en matière de game/level design, alors que je fouillais l'appartement en question. Un bon moyen d'éviter des textes intrusifs ou autres indications parfois agaçantes.
Les Plus
  • La direction artistique
  • Les musiques magnifiques (et le doublage réussi)
  • Un vrai nouveau style de jeu
  • L'expérience Dishonored jusqu'au-boutiste
  • Généreux et pas cher
Les Moins
  • Honnêtement ? Rien !
Résultat

Dishonored : La Mort de l'Outsider est une bonne surprise pour deux raisons. D'abord parce que nous ne l'attendions pas. Ensuite parce qu'il est au niveau que nous pouvions espérer, à savoir bien au-dessus de la plupart des DLC (et jeux) actuels. En ce sens, le qualificatif de stand-alone lui sied parfaitement, d'autant que le fait de pouvoir se procurer le jeu seul permet de contenter tous les acheteurs potentiels. Encore plus décomplexée que Dishonored 2, l'expérience régalera les fans qui risquent peut-être de devoir patienter longtemps avant de pouvoir mettre la main sur une suite. Un beau baroud d'honneur ?

À propos de l'auteur

Titulaire d'une licence en langues, littératures et civilisations anglo-saxonnes obtenue à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Mathieu Lallart a poursuivi ses études à Paris, durant deux ans, à l'École Supérieure d'Études Cinématographiques (ESEC). En 2018, il s'auto-édite et sort Jeu Vidéo et Cinéma : Une question de point de vue. Deux ans plus tard, il publie La Saga GTA : Transgressions et visions de l'Amérique chez Third Éditions.

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