Test | EVE : Gunjack
06 nov. 2016

EVE pour les nuls

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EVE : Gunjack
  • Développeur CCP
  • Sortie initiale 15 mars 2016
  • Genre Action

En parallèle d'EVE : Valkyrie, voici qu'EVE : Gunjack débarque également sur PlayStation VR. Vendu pour une dizaine d'euros, cette mouture a t-elle un intérêt ?

Le principe

EVE : Gunjack a surtout l'allure d'un mini-jeu. Certains n'hésiteraient probablement pas à le comparer à des titres pour smartphone. Et c'est normal puisque le jeu est à l'origine sortie sur le Samsung Gear VR. Vous voilà donc dans une tourelle, à défendre une position contre des ennemis assaillant votre vaisseau. En clair, le jeu se résume à des vagues d'adversaires fonçant sur vous avec plus ou moins de véhémence. Et si les premières missions sont faciles, le jeu devient plus exigeant au fil des minutes.

Heureusement, vous pouvez récupérer quelques bonus et dispositifs annexes depuis votre cabine. Pour ce faire, il suffit de tirer sur les objets laissés par les ennemis. Ensuite, il ne vous reste plus qu'à réparer votre habitacle, à utiliser des missiles, des bombes, des lasers ou autre. Tout se fait d'autant plus simplement que vous visez avec votre tête. Un point qui favorise à la fois l'immersion et l'accessibilité : coincé dans votre tourelle statique, vous n'auriez de toute façon pas pu faire grand chose d'autre.
Une salle de shoot

L'emballage

Les ennemis sont assez variés. Ici, un vaisseaux envoyant parfois des missiles sur lesquels tirer.

EVE : Gunjack est clairement une déception sur le plan technique. Très loin d'EVE : Valkyrie, le jeu va jusqu'à utiliser des fonds pré-calculés que nous croyions disparus depuis une quinzaine d'années. Alors certes, le titre est issu du lancement du Samsung Gear VR, mais faut-il pour autant être conciliant vis-à-vis d'un jeu vendu moins de 10 euros ?
Des origines qui posent problème

Pour qui ?

L'intro des missions est le seul aspect sympathique sur le plan graphique.

Finalement, EVE : Gunjack ne se destine pas à grand monde. Certes, le jeu ne donne pas de maux de tête compte tenu de son principe, mais EVE : Valkyrie dispose du même avantage ou presque. Plus important, le petit prix de Gunjack n'est qu'un faux atout : sur le secteur désert de la VR, il est probable qu'un joueur préférera mettre 60 euros dans le jeu principal plutôt que dans un ersatz de shooter. Pourtant, le titre n'est pas fondamentalement mauvais, loin de là. Il s'agit même d'un mini-jeu plutôt sympathique. Simplement qu'il n'a que très peu d'intérêt en l'état actuel des choses, en particulier sur PlayStation VR. En allant plus loin, il s'agirait même du genre de jeu susceptible d'atterrir dans le programme PlayStation Plus, ou de bénéficier d'une promo particulièrement conséquente (le faisant rapidement atteindre les 3 ou 4 euros). Mais de toutes façons, le prix n'a que très peu d'importance dans cette histoire.

EVE : Gunjack se destine surtout à ceux qui peuvent l'avoir sur smartphone, et qui n'ont rien d'autre. Sur PlayStation VR, le titre n'a quasiment aucun intérêt tant les autres titres impressionnent, surtout que certains sont disponibles pour une petite vingtaine d'euros.
Personne sur la machine de Sony

L'anecdote

En petit, cela fait illusion. Dans les faits, le constat est tout autre...

Cela ne se voit pas sur les images, mais les fond pré-calculés du jeu sont évidemment élargies en VR, ce qui donne à certains décors des allures de jeux des années 90. C'est un peu toute la magie de la VR qui est résumée ici, coincée entre modernité et passé.
Vous avez dit vintage ?
Les Plus
  • Sur smartphone, peut-être (et encore)
  • Pas de "motion sickness"
Les Moins
  • C'est laid
  • C'est très court
  • C'est très répétitif
  • C'est pas bien malin non plus
  • Pourquoi acheter Gunjack quand on peut avoir Valkyrie ?
Résultat

EVE : Gunjack a plusieurs problèmes de taille dont un énorme qui s'appelle EVE : Valkyrie. À vrai dire, il pourrait même figurer dans ce dernier, sous la forme d'un mini-jeu qui n'aurait, de toute évidence, pas eu grand intérêt. Pas beau (et surtout bien moins solide que le jeu "principal"), il est seulement susceptible de convenir à ceux qui veulent une expérience clé en main. Il faut dire que le concept apéritif reste accrocheur, et ne favorise que très peu les maux liés à la VR. Et encore, l'origine du titre plaide inévitablement en sa défaveur sur le support de Sony.

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