Preview | GT Legends : future référence ?
19 sept. 2005

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GT Legends

Mis à part avec GTR il y a quelques mois, le monde de la simulation de courses automobiles sur PC est plutôt pauvre actuellement. Pas un seul jeu à se mettre tout la dent, pas de nouveau Grand Prix 4 à l'horizon, et seuls quelques jeux orientés arcade pointent le bout de leur nez. Bref, les fous du volant sont un peu en manque, et on les comprend. Mais voici venu GT Legends, qui sera peut-être le digne successeur d'un Grand Prix Legends, qui commençait déjà à dater sérieusement.

When the dreams come true

Mis à part avec GTR il y a quelques mois, le monde de la simulation de courses automobiles sur PC est plutôt pauvre actuellement. Pas un seul jeu à se mettre tout la dent, pas de nouveau Grand Prix 4 à l'horizon, et seuls quelques jeux orientés arcade pointent le bout de leur nez. Bref, les fous du volant sont un peu en manque, et on les comprend. GT Legends n'est pas la suite de Grand Prix Legends de Papyrus, toujours fortement pratiqué par une poignée d'inconditionnels du genre, mais il rejoint clairement ce dernier sur le principe. Ici, pas de Ferrari F360 ni de Lamborghini Murciélago : le jeu commence par du pilotage de Mini Cooper et autres Jaguar XJ, millésimées 1965, pour aller jusqu'à la célébrissime Porsche 911, pour le championnat GTC 1976. Vous l'aurez compris, GT Legends est une simulation orientée "vintage". Les circuits ne sont d'ailleurs pas en reste, et on retrouve avec joie de nombreux tracés encore d'actualité : Monza, Hockenheim ou Nevers-Magny-Cours, mais aussi la piste de Donington, réservée habituellement aux courses moto, seront de la partie pour le bonheur des passionnés.

Simule... action !

Comme toute bonne simulation, GT Legends se veut réaliste en tous points. Au niveau des circuits et des voitures, on peut dire que le travail est quasi parfaitement réalisé, même si certains modèles souffrent de petites imprécisions. On peut juste regretter que les abords des circuits ne soient pas plus "vivants". On a trop souvent l'impression de conduire sur un terrain vague géant, sans relief, sans arbres, sans tribunes de supporters. Les couleurs passent aussi un peu à la trappe, l'univers semblant être un mélange de marron et de vert, un peu de gris en plus pour l'asphalte. Ca a l'avantage de nous immerger dans le pilotage en lui-même, puisqu'il n'y a rien d'autre à voir, mais il faut bien l'avouer, après 15 tours de piste, on s'ennuie ferme... Enfin du coup, même sur des configurations moyennes ou faibles, le jeu tourne parfaitement, tous les détails poussés au maximum. Du côté du pilotage, les différentes voitures ont des comportements bien distincts. Evidemment, la puissance des moteurs est tout d'abord de la partie : une Mini Cooper aura bien du mal à tenir la distance avec une Renault Alpine dans la ligne droite de Monza, mais la tenue de route, la capacité d'accélération ou de reprise sont elles aussi des facteurs pris en compte avec soin par la simulation : à vous de bien choisir la voiture qui correspond le mieux au circuit sur lequel vous allez concourir, sous peine d'être handicapé avant même d'avoir entamé la compétition.

F... IA

Dans l'esprit simulation toujours, on salue évidemment le respect des règlementations de la FIA en vigueur à l'époque, ainsi que la possibilité de gérer de nombreux aspects mécaniques de sa monture : pression des pneus, barres anti-roulis, répartition du freinage et des longueurs de rapports de vitesse, ou encore remplissage du réservoir d'essence. Malheureusement, il semblerait que certaines de ces options ne soient pas encore implémentées dans la version beta à laquelle nous avons pu jouer, car même avec des pneus totalement dégonflés, il était encore possible de foncer dans la ligne droite d'Hockenheim, comme si de rien n'était. A chaque grand prix, ce sont jusqu'à 15 concurrents que vous aurez à affronter, qu'ils soient contrôlés par l'IA, ou par d'autres joueurs humains, par le biais d'un serveur centralisé, nécessitant un numéro de série, sésame pour le jeu, ou bien en connexion TCP/IP directe avec d'autres participants. D'ailleurs, parlons-en de l'IA. On ne peut pas dire qu'elle soit excellente, mais elle reste très honnête : les concurrents se doublent, s'intimident, parfois se rentrent dedans, et certains ne manqueront pas de vous embarquer sur le bas-côté, comme s'ils ne vous avaient pas vu. Mais relativisons, car s'il y a bien une chose qu'on ne puisse pas lui reprocher, c'est qu'au moins, l'IA ne triche pas. Ses tours de piste sont réguliers, elle ne coupe pas les virages, ni ne fonce à 300 km/h en Austin Mini. C'est déjà ça de pris, et c'est très appréciable.

GTL, médaille d'or ?

La progression dans le jeu se fait au moyen d'une sorte de mode campagne, articulé autour de mini compétitions, constituées de 2 à 8 courses différentes chacune, sur des parties de circuit d'abord, puis sur des circuits complets ensuite. On commence doucement, avec une petite Austin Mini des familles, avant de progresser rapidement vers des modèles plus attrayants. A chaque championnat remporté, votre compte en banque se verra crédité d'une petite somme, dont le seul but est de pouvoir acheter de nouvelles voitures, ou compléter une collection d'Austin Mini, avec différents modèles. Evidemment, pour gagner les dernières courses du jeu, il faut disposer des meilleures voitures, et pour se les payer, il vaut mieux avoir une grosse tirelire bien remplie, ce qui implique de gagner de nombreuses autres courses auparavant, quitte à les rejouer. Bref, GT Legends, malgré quelques imperfections qui restent encore à corriger, notamment environnementales mais aussi sur le coeur de la simulation elle-même, est sans doute le jeu que les adeptes de Grand Prix Legends attendent depuis de nombreuses années. Une jeu prometteur en somme... à suivre !
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