MEGGAS 2016 - Auk

Cette année, question jeux attendus, je vais voir très près. Parce que voir loin, c'est pour les aigles et les lynx, pas vraiment pour un vieux testeur comme moi... heu, un joueur mature et expérimenté. Ça sonne mieux, n'est-ce pas ? Commençons par Far Cry Primal. Oui, j'aime la Nature et les peaux de bêtes. Et j'ai en moi un je-ne-sais-quoi de bestialité qui ne demande qu'à s'exprimer. Alors plutôt que de citer l'alléchant Wild, le prochain jeu de Michel Ancel qui ne sortira probablement pas cette année, je vais jeter mon dévolue sur Primal. La série d'origine ne m'a jamais séduite mais il se pourrait bien que cette nouvelle itération version "Homme de Cro-Magnon" trouve les bons arguments : survie, chasse, développement d'une tribu, contrôle d'animaux sauvages... D'autant plus que le jeu s'annonce uniquement solo, sans multi ni coopération, ce qui est toujours un bon signe pour le scénario.

Je n'aime pas les remasterings, car ils sont la preuve d'une certaine paresse créative, d'un manque cruel de courage artistique. Mais, à une époque où tout va très vite, où les joueurs passent d'un jeu à l'autre comme une grenouille sur des nénuphars poursuivie par un crocodile, il faut bien avouer que ressortir du placard des perles ludiques pour les faire découvrir aux nouvelles générations, ça a du bon. Ok, la nouvelle génération s'en fout un peu de Day of the Tentacle. Ce sont surtout les vieux briscards comme moi qui peuvent s'émouvoir à l'idée de retrouver ce monument du jeu d'aventure "point'n'clic", du temps où on ne demandait pas encore à un jeu de pouvoir tout y faire mais plutôt de pouvoir y faire bien quelques trucs. Dans Day of the Tentacle, les quelques trucs se sont le fait de participer à une aventure abracadabrante dans laquelle on va croiser aussi bien George Washington qu'une tentacule gélatineuse qui s'est mit en tête de devenir le maître du monde... Bourrée d'énigmes bien débiles, le tout est forcément hilarant. Alors, l'arrivée de cette version dépoussiérée, confortée par le récent succès du génial Grim Fandango Remastered, lui aussi réapparu en HD d'entre les morts, fait franchement partie des "nouveautés" qui m'enthousiasment le plus en 2016. Oui, je suis ce qu'on appelle un "vieux con". Et je vous emmerde.

La voilà la vraie nouveauté, celle qui débarque de nulle part, qui n'est ni une suite, ni un remake, ni un reboot ou un autre truc issu de cette époque créativement très paresseuse (ah, je vous l'ai déjà dit ça ?). Cette nouvelle licence, c'est ADR1FT, un jeu à la première personne dans lequel vous incarnez un astronaute en péril. Son vaisseau spatial part en morceaux et... il va falloir survivre bien sûr. Ça ne vous rappelle rien ? Si je vous dis Gravity ? Bon, les développeurs précisent que le développement du jeu a démarré avant la sortie du chef d'oeuvre de Alfonso Cuarón. En tous cas, ils parlent de leur création non pas comme d'un FPS (First Person Shooter) mais plutôt comme d'un FPX (First Person Experience). Si le terme est un poil pompeux, il suffit de regarder le trailer pour comprendre ce qu'ils veulent dire. Et s'enthousiasmer. Chez moi, ça marche à fond. Notez que le jeu initialement prévu en 2015 a été repoussé pour bénéficier de l'arrivée de l'Oculus Rift. Personnellement, c'est loin d'être un argument à mes yeux (souvenez-vous, je suis vieux alors les casques de réalité virtuelle, tout ça, autant pour moi). Mais l'idée de survivre dans l'espace parle forcément au petit garçon au fond de moi qui garde encore, et toujours, la tête tournée vers les étoiles...