J'y ai rejoué pour vous : Doom3
24 janv. 2013

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Vous avez certainement lu avec passion le billet sur Quake et j'espère que cela vous a donné envie d'y rejouer. Maintenant passons à la vitesse supérieure en ressortant du placard la boite de Doom 3 et ses 3 CD d'installation : cela représentait une quantité énorme de données pour l'époque : 2005. Vous connaissez certainement Doom et Doom 2, autant vous le dire de suite, le numéro trois n'a aucune comparaison possible avec ses prédécesseurs tant au niveau des graphismes que du gameplay. Les développeurs ont par contre gardé l'esprit torturé de la série et ont fait quelques clins d'oeil aux ancêtres dans ce volet. C'est donc avec une délectation sans égale que je tiens à vous présenter ce jeu mythique dans un premier temps ainsi que certains de ces mods dans un futur proche.

Le scénario prend place sur Mars, alors que les deux premiers épisodes étaient sur Deimos et Phobos, ses satellites. Aucune différence pensez-vous ? Vous avez presque raison mais bien que les extérieurs n'étaient pas légions auparavant ils présentaient une atmosphère respirable. Ce détail a son importance car Doom 3 joue sur vos peurs et la première de celles-ci est l'enfermement. A de rares occasions vous devrez sortir de la base quasi-souterraine mais votre oxygène en sera compté : c'est un élément de stress supplémentaire. Le moteur de Doom 3 gère les éclairages en temps réel, c'est le premier à exploiter cette technologie et le seul à vrai dire qui ait poussé à ce niveau son utilisation. Tout le jeu se passe donc dans l'obscurité, vous devez choisir entre votre arme, les sources lumineuses au rendu réaliste et le faible faisceau de votre lampe torche. Devoir choisir entre votre arme et votre lampe a trop souvent décrié mais c'est un point de génie qui fait de ce jeu une peur angoissante à part entière. D'ailleurs dans la version PS3 fraîchement sortie Doom 3 BFG Edition cette contrainte n'existe plus, je pense que cela enlève 50% de l'intérêt de l'aventure. La troisième source de stress est indéniablement la bande sonore ou plutôt l'atmosphère sonore, créée à l'origine par Trent Reznor, mais reprise en interne sur une bande 5 niveaux donc en 5.1, elle assure au joueur des tressaillements de peur et une immersion sans égale. Nous verrons d'ailleurs comment activer les bruitages du génie Reznor dans un autre billet.



Si vous secouez le cocktail des salles mal éclairées, une ambiance sonore excellente, la claustrophobie et un mal invisible mais omniprésent, vous obtenez un mal-aise permanent qu'un bestiaire de toute beauté vient accentuer. Comme dans Doom et Doom 2 les monstres se cachent et attendent votre passage pour vous surprendre, mais en plus, ils prennent le loisir d'apparaître par invocation où bon leur semble... généralement dans votre dos. Vous les entendez grogner, cachés derrière les murs ou rampant dans les bouches d'aération. Vous reconnaissez ceux que vous avez affronté auparavant : Cacodémons, Chevaliers de l'enfer, Imp ... Mais leur beauté est incomparable avec les premiers épisodes.

8 ans nous séparent et pourtant la recette prend toujours. A condition de comprendre qu'ici rien ne sert de courir car la progression se fait pas à pas, en prenant le temps d'éclairer le moindre recoin des pièces afin de trouver des munitions ou quelques points de vie qui vous manquent cruellement tout au long de la partie. Tout ceci prendra fin une vingtaine d'heure après l'introduction dans un affrontement final mémorable – rien à voir avec Chton. Au passage vous ferez un tour en enfer et en reviendrez mais marqué par cet épisode et ses niveaux sublimes et sublimés par le pack de textures HD.

Les armes ont toutes leur utilité : du pistolet à bouchon contre les araignées envahissantes jusqu'au "Soul Cube" en passant par un fusil à pompe massif et efficace contre tous même dans les derniers niveaux. Toutes les armes sont utiles et utilisées. Certaines sont plus durs à manier que d'autres face à des ennemis parfois imprévisibles. Mais vous ne choisissez pas réellement votre arsenal car tout se fait dans le dépit des caisses de munitions trouvées auparavant. Beaucoup sont cachées dans des dépôt pour lesquels il faut trouver le code d'ouverture en fouillant les PDA perdus par les victimes. Bien sûr le Plasma-gun et le BFG-9000 sont de la partie ainsi que la grosse mitrailleuse qui a fait des premiers Doom ce qu'ils sont. Donc si vous voulez passer quelques heures d'angoisse, plongé(e) dans le noir, le son à fond n'hésitez pas à sortir du placard Doom 3 ou à l'acheter sur Steam à bas prix. Nous verrons bientôt quelques mods qui ne feront que prolonger l'intérêt que l'on peut porter à cet "oldie but goodie game". D'ailleurs revenez nous voir prochainement pour une présentation de ces meilleures modifications jamais sorties.

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