Test | Starship Troopers : Arachnophobes s'abstenir
17 déc. 2005

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Starship Troopers

Épaulé par Empire Interactive et Tristar, développé par Strangelite, Starship Troopers déboule à grande pompe sur nos PC. Basé bien évidement sur l'univers propre au film culte, voici est un FPS pur et dur, et à ce titre certainement plus dans la lignée des Doom ou des Serious Sam que des Half-Life et consorts. Le film avait fait beaucoup de bruit à sa sortie... Voyons si le jeu vidéo est aussi sulfureux.

Tout le monde se bat et personne ne se barre

Telle est la phrase d'accueil de Starship Troopers. Pour situer, l'aventure se passe sur la planète Hesperus, très proche de la terre. Envahie par les arachnides, les humains sont devenus une espèce en voie de disparition. Vous êtes un Maraudeur, un membre des troupes d'élite, avec une bonne mention "nettoyage" d'insectes en tous genres. La mission est simple : libérer Hesperus de cette vermine. Pour ce faire, vous prendrez place dans les premières lignes pour mener à bien différentes missions sur la planète. Bien entendu, vous serez partout où ça grouille d'arachnides, et vous épaulerez les forces armées sur place. Pour être plus clair, le sale boulot, c'est vous qui le ferez, et ce n'est pas le chef de votre escouade qui vous dira le contraire. Une chose est certaine, vous vous êtes engagés, alors vous allez en baver.

Un FPS décidément très light

L'un des bonus à débloquer : une fiche descriptive

Trois introductions et un clic de souris plus tard, le menu principal se décide enfin à apparaître, avec une animation 3D bien sympathique, la flotte alliée se dirigeant vers Hesperus. Il y a bien une chose qui surprend dès les premières minutes, c'est la fusion entre le film et le jeu vidéo : que ce soit entre les missions, lorsque l'on perd, ou dans les bonus, des séquences extraites du film apparaissent un peu partout. Ceci nous montre à quel point ce jeu est avant tout destiné aux fans. Sans surprise, l'ambiance générale est calquée sur le film. Avec ses 12 niveaux, Starship Troopers fait un peu léger. Idem pour les armes, seulement 6 au total, mais avec des variations de tir pour chaque. Par contre, autre point bien sympathique, à la fin de chaque missions, il est possible de débloquer des bonus, comme des extraits du film ou des fiches caractéristiques des armes et des ennemis. Comme pour tout FPS qui se respecte, le multijoueur est présent, avec la gestion de 32 participants mais les modes d'affrontement proposés restent très classiques.

Action à la banzai

A peine le dos tourné, c'est déja le bordel !

Même si, d'une manière générale, les missions tournent autour d'un sujet identique – à savoir dégommer de l'arachnide –, n'allez pas croire que c'est chose facile : ici, le moteur SWARM fait des merveilles (jusqu'à 300 arachnides à l'écran). Mais il montre assez vite ses limites, surtout sur des petites configurations (saccades et flou total au sein des combats). Par ailleurs, c'est dans ce genre de moments où le mot "débordé" prend tout son sens, et il n'est pas rare de se voir tirer un peu n'importe où, et de s'étonner d'être encore en vie. L'armure du Maraudeur est aussi très efficace et contribue en grande partie à la survie du joueur, car elle permet de régénérer automatiquement sa jauge, au bout de quelques minutes de répit. Idem pour l'arme principale, qui surchauffe assez vite et réduit sa cadence de tir, mais propose des munitions illimitées et une option de cartouche-grenade intéressante. En tous les cas, Starship Troopers est un jeu assez difficile, tant par ses ennemis, que par l'intérêt général : à cause d'un scénario sans grande complexité et d'une action très répétitive et trop intense à ne rien comprendre, la lassitude gagne très vite du terrain, comme les arachnides.

Un lifting peu réussi

Décidément, à l'armée, on est tous faits sur le même moule

Graphiquement parlant, Starship Troopers oscille beaucoup, entre textures faiblardes, et effets graphiques à gogo : dans certaines scènes comme l'introduction, il n'est pas rare de se croire avec 5 ans en arrière, tant les couleurs sont criardes, les textures pauvres, et l'animation globale en retrait. Par ailleurs, dans bien des cas, le framerate n'est pas constant, ce qui dans les moments de combats, devient extrêmement gênant. Autre déception, la diversité des personnages : les soldats ont tous, à peu de choses près, la même allure (visage et tenues), et les arachnides sont trop simillaires. Bien entendu, le soucis n'étant pas de faire dans la diversité mais dans la reproduction des conditions du film, il fallait s'y attendre et certaines concessions ont dû être faites. L'autre point noir de Starship Troopers se trouve au niveau des doublages et de l'ambiance sonore générale : avec du retard, les dialogues apparaissent un peu partout, sans trop de rapport avec la scène, ce qui gâche l'ensemble et casse litéralement l'immertion. Ca donne l'impression d'écouter les dialogues entre amateurs de radio. D'ailleurs, on ne les écoutera même plus. Pour couronner le tout, les voix des acteurs, en dépit de leur bonne volonté bien perceptible, sont peu entrainantes, trop répétitives, et pas assez crédibles.
Les Plus
  • Les bonus
  • Les cinématiques entre les missions
  • Le film Starship Troopers
  • L'humour
  • Le moteur SWARM
Les Moins
  • Assez difficile
  • Les graphismes
  • La bande son
  • Un peu "épuré"
  • Un multijoueur trop basique
Résultat

En dépit des bonnes idées de départ, Starship Troopers, à défaut d'être une bombe, fait l'effet d'un pétard mouillé. Graphiquement très disparate, allant du bon vers du très mauvais, ses effets ont tout de même le don de relever un peu la sauce, surtout avec le moteur SWARM. Même si l'action est omni-présente et que l'on dipose de peu de temps pour souffler, l'immertion, quand à elle, est plus que médiocre, pour cause une ambiance sonore déplorable, loin d'être à niveau. Les missions n'apportant rien d'extraordinaire à l'ensemble, la partie multijoueur aurait pu sauver le peu qui reste. Malheureusement, ses modes basiques n'apportent rien de neuf au genre. Sans un éditeur de niveau, il n'attirera pas les foules. Pour conclure, Starship Troopers méritait d'être repoussé de quelques mois encore, comme le laissait déjà supposer la preview. Pas assez convaincant, il s'adressera uniquement aux adeptes du film. C'est bien dommage.

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