Test | The Bard's Tale, un conte pas pour les enfants
15 sept. 2005

Testé par tHe_MaN sur
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The Bard's Tale

"Coin and cleavage" (Argent et décolleté), ce sont les deux mots les plus fréquents qui sortent de la bouche du héros mal élevé de The Bard's Tale, qui se trouve justement être le Barde, tiens. Brian Fargo aux commandes, ce remake cherchant à s'inspirer de l'esprit de son prédécesseur antédiluvien nous met dans la peau d'un bonhomme qui s'est levé du mauvais pied ce matin, et qui sauvera malgré lui le monde... ou peut-être pas.

Du rire et des lames

The Bard's Tale a été annoncé comme un jeu de rôle-action, comme il y a des tonnes là, dehors, et en plus il est basé sur le moteur graphique de Dark Alliance – il n'a a priori pas grand chose pour lui. Sauf que voilà, après avoir vu le trailer du jeu, après avoir visité le site officiel, et après avoir bu quatre litres de bières, on se rend compte que ce qui singularise le jeu, c'est son humour complètement décalé. Et dès le début, on n'est pas déçu. La cinématique in game d'introduction nous montre le Barde arrivant dans la bourgade d'Houton, et ni une ni deux le voilà qui invoque un rat devant la porte d'une taverne, et voici le rat qui fonce sous la porte dans la salle commune. Des cris effrayés, c'est le signal qu'attend le Barde pour enfoncer la porte et trucider la vile bête, sauvant par la même occasion la serveuse terrorisée au décolleté plus que généreux. Et le voilà à boire sa bière gratuite, avec une soirée en bonne compagnie presque assurée.

Où l’on en met plein la gueule aux rats

Barde bastonnant deux vikings

Presque, parce qu'avant d'accéder à la suprême récompense, le Barde doit vider la cave de l'auberge du gigantesque rat qui s'y trouve. C'est donc l'occasion de nouveaux gags, d'un tutorial pour apprendre à combattre, mais aussi à invoquer les diverses créatures qui vous viendront en aide tout au long de votre aventure. L'idée des créatures invoquées est sympathique, mais en même temps à partir du moment où on obtient "The Prow", la guérisseuse du jeu, tout devient franchement facile, et l'on avance très rapidement dans le jeu. On a bien entendu le choix entre se battre au fléau, à l'arme à deux mains, à deux armes, à l'arc, etc. mais au final l'aspect combat et progression en niveau du jeu est plutôt répététif, jamais vraiment stratégique (pas la peine de réfléchir longtemps au choix des créatures que vous invoquez pour combattre à vos côtés, dans tous les cas ça passera), et puis pas franchement excitant une fois les 5-6 premiers niveaux passés.
Les Plus
  • Le Barde
  • Les Décolletés
  • L'humour cynique et décalé
  • Le Voice Acting excellent
Les Moins
  • La répétitivité des combats
  • Flannaoch
  • Le boss de fin du chapitre 3 qu'il faut 1h20 pour tuer si on n'a pas pris soin de se spécialiser en arc.
Résultat

Mais voilà, ce qui fait qu'on continue quand même, et que finalement on se retrouve en face du boss final, c'est l'humour. Entre des karaokés complètement déjantés dont la musique vous trottera dans la tête des jours durant, un narrateur qui passe son temps à narguer le Barde, Barde qui en profite pour lui répondre en étant d'un cynisme savoureux, et puis surtout un démontage systématique de tous les ressorts traditionnels du jeu de rôle action et de son scénario simpliste, on est tout simplement pris dans des crises de rire bête qui font passer la répétitivité de l'action. Et ainsi, lorsque l'on arrive à l'une des trois fins possibles (aucune chance de les rater, le choix entre les trois fins se fait 5 minutes avant la fin du jeu lui-même), on ne retient vraiment qu'une chose du jeu : les excellents moments de franche rigolade qui nous ont secoué les tripes. Un peu comme un film de Mel Brooks, en somme.

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