Test | Lucky Luke et les Dalton
29 juil. 2015

La Corde du pendu

Testé par sur
Aussi disponible sur
Lucky Luke et les Dalton
  • Éditeur Kid's Mania
  • Sortie initiale 17 juil. 2015
  • Genre Arcade

Pour nous autres joueurs, quand on dit Lucky Luke, on pense surtout aux sympathiques jeux Super Nintendo et GameBoy édités dans les années 90, et qui ont accompagné de nombreux enfants. Lucky Luke et les Dalton fait-il lui aussi office de bonne surprise ?

Le principe

Tout d'abord, sachez que Lucky Luke et les Dalton n'est pas un jeu d'action, d'aventure ou de plateforme. Non, il s'agit en réalité d'un titre constitué de mini-jeux. Un parti pris souvent révélateur d'un manque certain de moyens, mais qui ne doit pas condamner pour autant ce Lucky Luke. Hélas, même en plongeant dans ses entrailles, vous vous rendez vite compte que le jeu se sort jamais du divertissement bas de gamme. Ainsi, vous voilà parti pour une aventure faite d'une centaine d'épreuves tournant rapidement en rond.

À vrai dire, c'est moins d'une dizaine de mini-jeux différents qui s'offrent à vous. Du côté de ceux passablement réussis, vous retrouvez les courses d'obstacles avec Jolly Jumper, l'épreuve Tête de mule lors de laquelle vous devez tracer rapidement des dessins au stylet, ou encore l'interrogatoire du chef indien qui vous demande de résoudre un casse-tête un peu à la manière d'un puzzle (malheureusement, cette épreuve est ponctuelle). Pour sa part, le jeu consistant à intégrer les ingrédients d'une recette dans une marmite façon "Cooking Luke" s'avère rapidement ennuyeux, tandis que les duels avec les Dalton (lors desquels vous déplacez péniblement la visée à l'aide du stylet) sont fastidieux, voire presque injouables.
Les Dalton dans le blizzard

Pour qui ?

Ce mini-jeu est tout sauf amusant. Déplacez péniblement la visée pour tirer sur les pistolets.

Globalement dépourvu de challenge, Lucky Luke et les Dalton cible plutôt les très jeunes joueurs, ceux qui ne sont pas nécessairement à la recherche de défis et qui ne seront pas regardant sur les graphismes désuets du titre (ce dernier aurait très bien pu sortir sur DS). En effet, Lucky Luke et les Dalton étant dépourvu de système de scoring ou de mode multijoueur, impossible de voir dans celui-ci un quelconque intérêt ludique sur la longueur. De même, vu la redondance du mode Histoire (qui ne dure pourtant que trois heures), mieux vaut y jouer avec parcimonie. Bien sûr, si votre enfant est fan du cow-boy qui tire plus vite que son ombre, cela reste un plus (et encore...).
L'École des shérifs

L'anecdote

En dehors du mode Histoire, un mode Caravane permet de choisir les épreuves déjà réussies. Mouais.

Le jeu n'est pas toujours très clair dans ses explications. Il m'a fallu par exemple recommencer l'épreuve du chef de cuisine plusieurs fois avant de vraiment comprendre le timing nécessaire à sa réussite. Pressé, j'intégrais les différents ingrédients par avance. Ors, il convient de les mettre dans la marmite pendant le court laps de temps qui nous est accordé. En revanche, il nous est possible de préparer certains ingrédients (détendre la viande en tapotant, retirer les épines de cactus à l'aide du stylet, etc.) par avance. Toujours est-il que les explications parfois un peu confuses pourront pénaliser les très jeunes joueurs.
La Bonne parole
Les Plus
  • Deux ou trois mini-jeux sortent (péniblement) du lot
Les Moins
  • Visuellement, on est plus proche de la DS que de la 3DS
  • Une 3D relief quasi absente
  • Pas de scoring
  • Très peu d'épreuves et de contenu
  • Un gameplay qui alterne le bon et le très mauvais
  • Le mode Histoire particulièrement redondant
Résultat

Vous l'aurez compris : alors qu'il ne compte que très peu d'épreuves, Lucky Luke et les Dalton peine à convaincre sur le plan ludique. C'est d'autant plus vrai qu'il n'intègre absolument aucun aspect de scoring, limitant ainsi considérablement le challenge. Couplé à l'absence d'un mode multijoueur, cela met la corde au cou à ce Lucky Luke (un comble pour le cow-boy !). C'est dommage, car avec un système de scoring, des épreuves plus décentes et surtout plus nombreuses, et pourquoi pas un mode multijoueur et une 3D un tant soit peu décente, le jeu grappillerait de précieux points qui ne semblent pas forcément difficiles à atteindre.

Partagez ce test
Tribune libre