Test | Rocketbirds : Hardboiled Chicken, un coq en vain ?
03 nov. 2011

Testé par sur
Rocketbirds : Hardboiled Chicken
  • Développeur Ratloop
  • Sortie initiale 19 oct. 2011
  • Genres Action, Plateformes

Après Rocketbirds : Revolution!, jeu flash ayant raflé pas moins de trois nominations à l'IGF 2010 (le festival des jeux indépendants), le studio Ratloop revient exclusivement sur le service de téléchargement de la PS3 pour proposer une version améliorée de son titre d'action/plates-formes. Rocketbirds : Hardboiled Chicken est-il le Mac Chicken attendu ou sent-il le poulet grillé ?

The Cock of War

Il n'y a qu'à jeter un œil sur la situation au Moyen-Orient pour voir que l'heure est aux renversements de régimes totalitaires. Dans une contrée imaginaire, Putzki et son armée de pingouins règnent avec force sur la ville d'Albatropolis. En secret, un commando d'élite tente de libérer le peuple. Un commando mené par le Kratos du poulailler, le seul dur à cuire de la basse-cour : Hard-Boiled en personne, alias le fameux "Cock of War". La réputation du célèbre coq n'étant "plume" à faire, en route pour l'action ! Rocketbirds : Hardboiled Chicken possède donc un univers comique où les pingouins mènent la vie dure aux oiseaux en tout genre. Les cinématiques et les dialogues sont d'ailleurs dans cette même veine humoristique qui fait mouche malgré la présence de quelques fautes d'orthographe dans la traduction française. L'ambiance musicale renforce elle aussi ce côté décalé. En effet, voir des coqs mitrailler des "killer penguins" avec pour fond sonore du rock concocté par New World Revolution prête à sourire.

Free Bird

Monter sur son partenaire permet de couvrir tous les fronts.

En terme de gameplay, rien de bien transcendant par contre. Le titre se compose principalement de séquences de shoot agrémentées de phases de plates-formes et d'un soupçon de réflexion (empiler des caisses correctement pour progresser par exemple). Le fait d'avoir accès à différentes armes au fil des 15 chapitres du mode solo varie un iota l'approche des combats. Par contre, la possibilité de prendre possession du cerveau d'un ennemi puis de le contrôler offre davantage de variété au gameplay qui demeure malgré tout très simpliste. A noter l'ajout de chapitres en jet-pack sympathiques sans être mémorables. Par ailleurs, un effort a été fait sur le rendu graphique. Les environnements colorés rappellent des run & gun récents comme l'excellent Bionic Commando Rearmed de Capcom pour n'en citer qu'un. Les possesseurs de télés 3D peuvent quant à eux profiter de jolis effets stéréoscopiques en 720p et 60 images par seconde. Entièrement modélisés en 3D, les environnements sont bluffants de réalisme en plus d'être relativement variés. La durée de vie n'est hélas pas aussi jolie que le moteur du jeu puisqu'en moins de trois heures l'aventure est bouclée. Le mode 2 joueurs en local rajoute tout au plus deux heures au compteur avec ses 10 chapitres. L'aspect coopératif, bien pensé (un personnage peut grimper sur l'autre pour atteindre des plates-formes surélevées), permet de profiter d'un level design modifié pour l'occasion. Il manque cependant des éléments amusants du mode solo comme les grenades ou le "brain bugging".
Les Plus
  • Le moteur graphique
  • L'univers loufoque
  • L'ambiance sonore décalée
  • La compatibilité 3D bien exploitée
Les Moins
  • Le gameplay multijoueurs au rabais
  • L'absence d'un mode multi en ligne
  • La faible durée de vie
  • Une rejouabilité nulle
Résultat

Rocketbirds : Hardboiled Chicken construit son gameplay sur des bases solides. Malgré des phases un peu différentes vous vous retrouvez vite à canarder ni plus ni moins à tout va. Le background comique, le moteur graphique de qualité et la présence d'un mode multijoueur sont toutefois appréciables. Mais l'impossibilité de jouer à ce dernier en ligne ainsi qu'une faible durée de vie globale empêchent le titre de prétendre à être autre chose qu'un petit jeu du PlayStation Network.

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