Test | God of War 3 grandiose 'Athènes' point que vous en redemandez
01 avr. 2010

Testé par sur
God Of War III

Sorti de nulle part courant 2005, God of War a su imposer son style. De l'action épique, un système de combat très efficace, une ambiance à couper le souffle... Le studio Santa Monica de Sony a mis tout le monde d'accord. En 2007, sa suite a confirmé l'excellence de cette licence désormais devenue culte ; le genre de licence emblématique d'une console à elle toute seule. Autant dire que les espoirs placés en ce troisième épisode, le premier de l'ère haute définition, étaient énormes. Kratos est enfin prêt à mettre un terme à sa vengeance. Zeus devrait fuir en un éclair s'il ne veut pas échapper à un triste destin...

Le jeu olympique

Kratos, ou la véritable icône vidéo ludique du beat them all musclé. Contrairement au personnage de Bayonetta, Kratos dispose d'une histoire qui participe pour beaucoup au plaisir de jeu. Né à Sparte, l'homme est un demi-Dieu de par sa descendance. Kratos pactisa avec Arès afin d'éviter une mort certaine face aux barbares de l'est (God of War). Le Dieu de la Guerre en fit son instrument, orchestrant même la mort de ses femme et fille afin d'en faire le guerrier ultime. Réussissant ultérieurement à dérober la boîte de Pandore des mains d'Arès, Kratos fini par tuer ce dernier. Un meurtre lui permettant de devenir le nouveau Dieu de la Guerre, une première pour un mortel. Plus tard, il réussi à échapper à la mort pour la troisième fois de la saga. Alors que Zeus avait mis fin à ses jours (God of War II), Kratos repars assouvir sa vengeance grâce à l'aide du titan Gaïa, les titans étant las des tourments infligés par les dieux. Après avoir tué Athéna sans le vouloir, Kratos apprend de sa bouche que son père n'est autre que Zeus en personne. Énervé comme jamais, il remonte le temps et retourne à l'âge de la grande guerre entre les titans et les dieux. Sur le dos de Gaïa, Kratos escalade le mont Olympe dans un unique but : tuer son géniteur. Tandis que celui-ci s'entoure de Poséidon, Hadès, Hélios et Hermès, la guerre est en marche. Le combat final peut commencer...

Poséidon monte sur ses grands chevaux

L'affrontement face à Poséidon est un grand moment vidéo ludique

God Of War III est tout simplement une grande leçon de game design. L'histoire du précédent épisode se concluant aux bords de la mer, quoi de plus naturel en fin de compte que de démarrer par affronter Poséidon ? Dompteur de chevaux, le Dieu de la Mer a la lourde tâche d'introduire le premier gros combat du jeu. Une constance dans la licence de Sony : chaque God of War bénéficie d'un affrontement dantesque au début de l'aventure. Celui de God Of War III ne défailli pas à la règle. Il la transcende même tellement la bataille qui fait rage est magistrale. Une bataille qui permet d'emblée de montrer ce que la PS3 a dans le ventre. La dimension épique de la série est magnifiée tant les angles de caméra cinématographiques mettent en valeur l'action. Celle-ci a lieu sur différents plans : verticaux, horizontaux... Une belle manière de montrer que Poséidon, mécontent, vous en fait voir de toutes les couleurs. En somme, une scène splendide qui a elle seule justifie totalement l'achat du jeu. Mais le reste de l'histoire mérite aussi d'être vécu.

Un gameplay divin

Kratos montre dans ce mini jeu qu'il est un fin musicien

S'il ne surprend personne, le gameplay affine toutefois les bases solides des deux premiers jeux de la trilogie. Le timing des contres paraît ainsi plus humain, ce qui permet de se sortir sans souci de situations a priori difficiles. Les coups basiques ont quant à eux été un peu enrichis. Kratos peut désormais choper un ennemi puis courir vers d'autres cibles en les frappant avec ce dernier. Bien pratique pour faire le ménage quand vous êtes encerclés, et accessoirement très utile pour s'échapper d'une embuscade. Par ailleurs, les objets secondaires n'ont pas été oubliés. L'arc d'Apollon se montre vite indispensable tant il peut faire mal à distance. Si les bottes d'Hermès s'avèrent moins efficaces, la tête d'Hélios introduit une nouveauté sympathique : la découverte de chemins cachés à première vue. C'est d'ailleurs l'objet numéro un qui accompagne la maigre partie exploration du titre. Car il faut bien avouer que trouver tous les coffres renfermant les yeux de Gorgone et autres plumes de Phénix (obligatoires pour augmenter ses barres de vie et de magie) est un jeu d'enfant. Un placement plus crapuleux de ces coffres aurait été le bienvenu mais qu'importe, le titre reste très bon et ce en dépit d'une orientation plus casual que les deux jeux PS2. Le niveau de difficulté a clairement été revu à la baisse : le mode difficile est grosso modo l'équivalent du mode normal des jeux précités. Même chose pour les sept défis de l'Olympe. Vraiment tendus par le passé, ils se bouclent ici après quelques essais sans trop de problème.

Un savant mélange

Les actions contextuelles soutiennent bien l'action à défaut de la retranscrire

L'action est indéniablement au cœur du jeu. Après Bayonetta et son système de combos très poussé, les combats de God of War 3 pouvaient sembler fades. Il n'en n'en rien. Le propos n'est pas le même de toute façon. Pas d'action frénétique à proprement parler pour le Spartiate. Les plans de caméra fixe impliquent quelque part une action plus posée mais pas pour autant moins violente. L'ami Kratos ne fait toujours pas dans la dentelle, et les bruitages sont là pour le rappeler. Faire craquer des os, démembrer, déchirer des ailes, énucléer : votre vengeance se fait dans le sang. L'impact des coups est parfaitement ressenti via des sons qui claquent et agressent. Le système de combos demeure quant à lui plus souple qu'avant. Il est tout bonnement jouissif de commencer un combo avec une arme, enchaîner avec une rafale de flèches bien sentie puis changer d'arme afin de conclure le tout. Par ailleurs, les phases de plates-formes et les énigmes s'incorporent logiquement dans l'aventure, conférant au dernier bébé des studios Santa Monica un rythme hors pair. Impossible de s'ennuyer une seconde tant le mariage et le dosage des différentes phases de gameplay frôle la perfection. Je regrette juste une chose : la gestion des Quick Time Events. Ces séquences évènementielles renforcent la dimension épique de l'action, à défaut de la reproduire façon Shenmue. Un détail, toutefois. Le reste n'est que pur bonheur vidéo ludique. Une effusion d'hémoglobine qui trouve ici une conclusion à l'image de la saga tout entière : grandiose. Une fin remplie, comme le jeu dans son ensemble, de bonnes idées de mise en scène...
Les Plus
  • la réalisation graphique fabuleuse
  • le gameplay toujours aussi jouissif
  • la mise en scène, époustouflante
  • la fin, bien pensée
  • le rythme très maîtrisé
  • le travail sonore excellent
Les Moins
  • les QTE pas assez 'immersifs'
  • la difficulté revue à la baisse
Résultat

Ne cherchez pas plus loin le joyau du monolithe noir de Sony. Il s'appelle God Of War III. Encore plus abouti graphiquement que Uncharted 2, la conclusion du triptyque vengeur rappelle ce qu'est un bon beat them all 3D. De bonnes collisions, un système de combat carré, une mise en scène de haute volée, une histoire bien ficelée : Dante's Inferno peut rester en enfer, God Of War III est un caprice des Dieux. Monumental.

Partagez ce test
Tribune libre