Test | Borderlands joue les trublions de fin d'année
08 nov. 2009

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Borderlands

Mais faut-il réellement s'étonner devant cette constatation? Après tout, Gearbox Software (Brothers in Arms et Halo sur PC) connaît le FPS sur le bout de ses doigts ensanglantés. Et puis l'ajout de l'élément RPG/coopération découle tout naturellement de l'influence Diablo dixit le producteur Randy Pitchford. Devant de si belles palabres, le résultat paraît sans équivoque : Borderlands, ce First Person Role Gaming, est une jolie réussite.

Je donne tout, je donne tout !

Le monde poussiéreux de Pandore renferme des secrets qui dépassent l'entendement, tout comme ses trésors chassés depuis la nuit des temps. Vous l'aurez compris, à vous de jouer les mercenaires et de retrouver l'inestimable Arche, chimère onirique qui fait baver les plus grands et frémir les plus jeunes tueurs de l'ouest. Dans le bus qui vous mène aux portes de l'enfer, le style graphique uppercut instantanément vos orifices visuels. Entre la bande dessinée XIII dégrossie en cel-shading et le côté cyberpunk rebelle Mad Max, l'univers a été chéri tout au long de sa conception. Fini l'heroic fantasy et les Bombes A dévastatrices, place aux punk à crêtes, géants atrophiés et chiens mutants bien crades. Allez hop terminus, le caïd des affaires Marcus vous ordonne de déguerpir en vous balançant quelques vannes bien piquantes sur votre physique ingrat. Pas fou, il va laisser le gros balèze tranquille mais au final, c'est à vous de décider pour qui votre cœur balance.

Et toi, à quoi tu joues ?

Trois branches de spécialisations pour votre mercenaire

Non ce n'est pas World of Warcraft, même si Borderlands lui emprunte quelques mimiques. Où plutôt tout ce qui touche aux MMO d'ailleurs. Entre Mordecai le chasseur et son aigle bienveillant, la Sirène rapide et malléable, Roland le soldat à la tourelle salvatrice et Furieux le tank de ces dames, certaines classes rendent hommages aux jeux en ligne. Et ce n'est pas tout : à partir du niveau cinq les joies de la spécialisation en mode "trois branches différentes par personnages" vous tendent les bras. Tanker, utiliser frénétiquement son assassin volant via L1/LB, se transformer à en perdre haleine ou sniper à la The End, les possibilités restent variées quoique peu nombreuses. Pourquoi ne pas avoir un petit soigneur dans l'équipe ? Après tout, la coopération à deux sur un écran partagé et jusqu'à quatre en ligne étant optimal, ce ne serait pas du luxe. Sans oublier la force démesurée de certains Boss (The Sledge ou Krom vous font valser sur au moins quatre temps) à la limite de l'inexpugnable. Il est vrai qu'une fois le maître à terre, quel bonheur et quelle jouissance devant le loot (objet laissé par l'ennemi à sa mort).

Viens rencontrer ton vrai père

Soyez prêt à passer des heures chez Ikea, rangement oblige

Toujours dans cette mouvance MMO, RPG pur, les équipements caractérisés sont classés par un code couleur allant du blanc standard au violet épique et plus rarement l'orange légendaire (tiens, ça nous rappelle quelque chose). Pour récupérer vos armes, mods de grenades et autres boucliers il y a trois possibilités : l'achat, le loot et les récompenses de quête. Selon le niveau de l'ordonnance, vous allez engranger plus ou moins d'argent, d'expérience et d'outils pour massacrer des SDF bioniques. Malheureusement, les lieux de vos escapades ne varient pas suffisamment être totalement vous satisfaire. Beaucoup de désert, un peu d'entrepôt, idem pour les missions répétitives vous demandant d'aller chercher un bras, tuer quinze quidam sur les vastes cartes en jachère perpétuelle, là ou l'épeautre n'a jamais poussé. Ne poussons pas mémé dans l'acide citrique mais les instances aussi manquent de peps malgré le système d'agressivité de l'I.A. calqué des Massive RPG en ligne, notamment HeadStone Mine et Lost Cave.

Pan Pan Boum Boum !

Juste cadeau... Pour le style j'entends

L'arsenal proposé dans Borderlands va ravir les sadiques de la pire espèce. Balles électriques, fusil lance flammes, grenade parapluie à multi explosions, sniper acidifiant, le gore est roi tout comme votre addiction à la maltraitance. C'est tellement bon de shooter ce pauvre abruti qui fonce sur vous avec une balle en pleine tête. Pas folle la guêpe, c'est en businessman aguerri qu'il faudra vendre sans arrêt les items inutiles, visiter les distributeurs d'armement et de bouclier sous peine d'une plus-value faiblarde. Si vous oubliez, la publicité se charge de vous remettre dans le droit chemin. Que ce soit Jakobs, Dahl et consorts, les marques ont leurs spécificités propres (dégâts élémentaires, précision, force brute) comme dans nos téléviseurs HD dis donc. A noter : les bugs de collisions sont répétitifs et la maniabilité des corbillards est plus que douteuse (sans parler des temps de chargement rares mais ô combien longuet). Sur ce, et comme dirait les amis les ClapTrap (sans conteste des potes de Wall-E) : *beatbox* J'suis un ouf ouais ! j'donne tout, j'donne tout !
Les Plus
  • Une ambiance stylisée aux petits oignons
  • Le système de jeu est profond
  • L'humour trash est cinglant
Les Moins
  • Les bugs trop nombreux. Vite un patch!
  • Les textures prennent leurs aises pour apparaître
  • La difficulté est mal dosée
Résultat

Un grand bravo pour ce mixe improbable mais réussi par les équipes de Gearbox. C'est frais, propre, bien pensé et l'aspect jeu de rôle est fort présent. Loin s'en faut d'une perfection à toute épreuve, le charme agit à son rythme avant d'arriver à son paroxysme vers la quinzaine d'heures de jeu. Vous vous surprenez même à recréer un personnage pour connaître toutes les stratégies adéquates lors d'instances épiques. Un titre qui n'a pas à rougir devant les "triples A" du moment.

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