Le retour du shoot qui fait mal
- Éditeur 3D Realms
- Développeur Anshar Studios
- Sortie initiale 21 oct. 2025
- Genre First Person Shooter
Plus de vingt ans après avoir traumatisé nos PC, Painkiller revient avec un reboot signé Saber Interactive. Annoncé en tant que Doom-like en coop multi, comment se positionne véritablement ce nouveau opus ?
L'histoire
Le jeu vous balance donc dans la mêlée, sans explication ni échappatoire – et quelque part, ça colle parfaitement à son ADN : ici, on ne parle pas aux démons, on les explose. Mais un effort supplémentaire aurait tout de même pu être fait...
Le principe
Quel plaisir de voir ses ennemis projetés avec le lance-pieux.

Imaginez un Doom qui enchaînerait les arènes de combat... en version coop. Vous alternez entre le fusil à pieux, le lance-glace ou la mitrailleuse démoniaque, tous dotés de doubles tirs aux effets délicieusement excessifs. Le plaisir vient donc du rythme : pas de temps mort, pas d'hésitation, juste une transe nerveuse, portée par une bande-son metal qui vous martèle la rétine autant que les tympans.
Le multi
Miam-miam.
Sur le papier, l'idée est bonne. Dans les faits, cela signifie surtout que vous devez toujours jouer avec deux autres personnes, amis et/ou IA. Et disons-le : les bots ne sont pas très fun.
On sent immédiatement que Painkiller a été pensé pour être vécu à plusieurs. C'est une expérience collective à 100 %, taillée pour la rejouabilité, la chasse au score et l'amusement immédiat entre amis. Et les puristes du premier opus regretteront sans doute la noirceur quasi mystique de l'original : ici, tout est plus accessible, plus coopératif, presque trop propre.
Mais lorsque tout s'aligne – les vagues d'ennemis, les combos, les cris et la guitare saturée – la sauce prend. Et là, le chaos devient pur plaisir.
Pour qui ?
Il y a quand même quelques arbres de compétences.
Mais c'est aussi là que réside le problème de ce jeu : les amateurs de ce genre de gameplay sont aujourd'hui de moins en moins nombreux à pouvoir se réunir à trois pour jouer ensemble. Et faute d'un mode solo, d'un gameplay plus varié ou d'une histoire un peu solide, la lassitude s'installe assez vite.
Difficile, en 2025, de s'engager durablement dans un tel jeu quand l'offre autour déborde de propositions plus riches, plus spectaculaires... et souvent plus accessibles au final.
L'anecdote
Une ambiance très Doom.

Cette violence et cette nervosité... C'est tout ce que ce dernier avait oublié de me faire ressentir avec ce type de FPS. De plus, le côté multi coop de Painkiller, façon Left 4 Dead, apporte une vraie fraîcheur : une dimension collective, rythmée, et fun !
- Le soin apporté au gameplay, viscéral et percutant
- La simplicité et le rythme des combats qui s'enchaînent
- Le pivot de la franchise en PvE coop
- Un intérêt très limité en solo
- Pas mal de bugs au lancement (textures, collisions, serveurs)
- On tourne vite en rond...
Painkiller n'essaie pas vraiment de rivaliser avec les mastodontes du genre. Il vise juste à retrouver le plaisir brut du tir, sans loot, sans cinématiques, sans détours. Un shooter "moyenne gamme" qui assume son statut, calibré pour le fun immédiat. Alors oui, il est répétitif et parfois maladroit. Mais il est aussi d'une honnêteté rafraîchissante. Un défouloir brut, pensé pour ceux qui ne cherchent pas la révolution, mais juste le frisson d'une bonne vieille explosion de démons.