Test | Horse Racing Manager 2 court sur ses acquis
19 déc. 2006

Testé par sur
Horse Racing Manager 2

Il est vrai que les jeux vidéo ne permettent pas encore de tout simuler. Par exemple, il n'existe, à ce jour, pas de jeu permettant de revivre les championnats du monde de... mangeage de hot-dog. C'était vérifiable aussi , il y a peu, pour qui voulait fréquenter virtuellement le monde des courses de chevaux. Comme le temps passe vite car voila déjà le deuxième épisode de la série qui traite de ce sujet. Horse Racing Manager 2 offre un emballage soigné pour un contenu qui devrait satisfaire tout fan.

Montez votre capital

Celui qui pense ne monter que de fiers étalons en lançant ce jeu se trompe lourdement. Horse Racing Manager 2 aborde tous les côté de ce sport. Il est possible de démarrer uniquement une carrière de parieur, le petit rouge au PMU du coin en moins, ou de jockey. Mais attaquons nous au meilleur des modes de ce titre : le mode écurie. Vous n'avez pas à nettoyer la paille dans ce cas présent. Vous gérez toutes les tâches qu'un propriétaire de chevaux de course affronte quotidiennement. Dans un premier temps, achetez vos poulains. Vous faites l'acquisition de vos chevaux de trois manières possibles tout au long du jeu : en consultant les petites annonces, en assistant aux ventes aux enchères et, pour finir, en "course à réclamer". Cela veut dire qu'à la fin d'une course, vous proposez une certaine somme pour un cheval qui vous a semblé talentueux. C'est la meilleure façon de procéder pour le futur connaisseur que vous êtes. Gérez aussi la trésorerie. Ce n'est pas chose facile car bon nombre de facteurs entrent en ligne de compte. Cet aspect est assez poussé pour vous offrir une expertise comptable ou la possibilité d'emprunter à la banque.

Pérennisez l'affaire

De ce simple écran, vous gérez totalement la carrière de vos champions.

Tout d'abord, engagez suffisamment de personnel compétent. Que ce soit une secrétaire, un palefrenier ou un entraîneur, il vous faut prendre les bonnes personnes pour éviter les frais externes d'interim. De plus, vos chevaux ne s'en sentiront que mieux avec un personnel qui leur est attribué. Achetez et améliorez les structures de votre écurie. Offrez leur de meilleurs box, des pistes d'entrainements plus adaptées et des bâtiments qui permettent de réduire les coûts d'alimentation ou de vétérinaire, par exemple. Ainsi, vous entrainez à la perfection vos pensionnaires, et ils ne le vous le rendent que mieux le week-end, lors des courses. Justement, les phases de préparation sont primordiales. Il vous faut connaitre les préférences de vos athlètes. Cette opération prend du temps mais elle est nécessaire pour ne pas perdre plus d'argent que vous ne devez. Au final, vous savez que vous êtes face à un trotteur qui préfère les virages à droite, ne supporte pas les protections ni les oeillères. Autant de détails qui définissent vos chances de victoire en course.

Mettez toutes les chances de votre côté

Loin devant. Pas pour longtemps !

Il vous est proposé de tenir des paris avant les courses. C'est là que les modes de jeu se rejoignent. Quelques extraits de journaux spécialisés et les cotes données vous aident à pronostiquer. Notez qu'un nombre limite d'Euros vous est attribué pour cette phase. Mais il est très palpitant de parier, surtout lorsque votre cheval est favori. Après cette opération, la course peut démarrer. Vous pouvez y assister, la simuler, ou encore la jouer. Choisissez de la jouer et vous prenez les rênes. Trois types de courses sont au programme : galop, trot et saut d'obstacles. Les commandes sont très simples à prendre en main. Il faut gérer trois phases bien distinctes, et du mieux que vous pouvez. Le départ, prenez une bonne accélération pour vous placer dans le groupe de tête. Cinq coups de cravache sont autorisés sur un cheval en forme. Jusqu'à la dernière corde (virage) avant l'arrivée, jonglez entre un dosage de maniabilité, de prise au vent et d'économie des efforts de la bête pour conserver votre position, tout en gardant à l'esprit le sprint final. Dans la mesure du possible, gagnez, amassez vos gains, ré-investissez les. Et recommencez !

Perdez tout en un instant

Des modèles un peu rigide.

Bien que la partie gestion soit composée d'écrans fixes, le moteur de rendu des courses est honorable. Quelques points auraient pu être parfaits, comme le fait que la nuit est vraiment trop sombre, ou encore les chevaux qui font vraiment "statues de bronze". Néanmoins, vous êtes pris dans l'ambiance de la course. Votre plaisir est décuplé si vous avez passé beaucoup de temps à préparer votre poulain auparavant. Et imaginez votre fierté lorsqu'une grosse somme vous est proposée pour votre cheval. Mais ces points forts ne viennent pas que du jeu. Ils viennent principalement du plaisir procuré par les courses de chevaux. Après ces périodes d'euphorie, Horse Racing Manager 2 devient un tantinet répétitif. Cela n'entâche en rien ses capacités, il est juste bon de noter que simuler un travail de gestionnaire d'écurie peut devenir rasoir. Alors autant se rabattre sur le mode multijoueur, qui bénéficie d'un navigateur de parties nommé "game center". Et là, c'est le drame.
Les Plus
  • La préparation des chevaux, les paris, les ventes, l'excitation de la course : tout y est !
  • Jusqu'à la partie multijoueur, le titre ne souffre pas de défaut
Les Moins
  • L'action devient répétitive
  • Le multi est hélas inexistant
  • Trop de pubs sur les champs de course !
Résultat

C'est à ne rien y comprendre, les serveurs de jeu sont vides. Délaissés par une communauté pourtant forte au premier volet. A cela, plusieurs raisons. Découpons déjà en deux les systèmes de jeu. Vous pouvez d'abord gérer une écurie en ligne. Hélas, cette partie est complètement buggée, déclarée injouable. Vient ensuite les courses à proprement parlé. Vous imaginez une communauté de jockeys, avec un classement qui leur est propre. L'idéal serait d'entrainer ses chevaux en solo et de les monter sur internet. De plus, des tonnes de parieurs assisteraient aux courses en ligne et utiliseraient leurs gains dans leur écurie par exemple. Mais rien de tout ça. Les développeurs semblent ne pas avoir assez travaillé ce côté du jeu, le rendant lourd d'utilisation et complètement à côté des attentes des joueurs. Pire que tout, les forums de fans reprochent à Horse Racing Manager 2 ses trop grandes similitudes avec le premier volet. Alors quoi ? Le studio Cyanide s'est-il reposé sur ses lauriers ? Il semblerait que oui. Au final, de ce jeu qui remplit sa mission première, nous ne retiendrons que le fait qu'il s'adresse aux amateurs de courses qui n'auraient pas craqué pour son ancêtre par le passé.

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