Test | Psikyo Shooting Stars Alpha

01 févr. 2020

Psikyo est un développeur japonais reconnu pour ses shoot'em up verticaux de grande qualité, capable d'allier précision, lisibilité et spectaculaire comme aucun autre. S'offrir les services d'une telle compilation, c'est accéder à la quintessence d'un genre qui ne s'est jamais aussi bien présenté qu'à travers les six jeux présents ici. Car cette première compilation condense à merveille les états de service de l'éditeur : le classicisme de la trilogie des Strikers, le chant du cygne d'un genre à travers Dragon Blaze, les inventions formelles de Sol Divide et les incursions en 3D de Zero Gunner 2.

Dans un shoot'em up, on prend le contrôle d'une entité volante et on détruit tout ce qui se présente à l'écran, en évitant soigneusement l'avalanche de tirs ennemis et en prenant les bonus d'amélioration qui vont vous rendre incroyablement puissant. Tant que vous êtes en vie vous augmentez votre score. Si vous perdez, partez de zéro ; sinon vous utilisez un "continue" et reprenez où vous étiez mais votre score reprend à zéro.

Un shoot'em up, c'est une montée en puissance rapide, spectaculaire et un équilibre incroyable entre ce qui se trouve devant vous et le fait de devoir zigzaguer entre la quantité de tirs ennemis. Un numéro d'équilibriste d'une grande difficulté qui demande de l'entraînement et une concentration en béton si vous jouez pour le score. À défaut c'est un défouloir spectaculaire qui vous procure une joie intense et vous fait enchaîner les parties frénétiquement.

Tous les jeux de la compilation se jouent de la même manière : à la verticale ou à l'horizontale, avec trois boutons (tir classique, en continu et attaque spéciale). Et pourtant tous les titres sont radicalement différents, jugez plutôt !

La série des Strikers 1945 se déroule dans un univers militaire, aux commandes de plusieurs avions et avec des boss qui possèdent plusieurs transformations. Les trois jeux sont des relectures d'un même univers ; les graphismes s'améliorent à chaque épisode et la jouabilité est toujours plus précise et excitante.

Sol Divide : The Swords Of Darkness fut pour l'époque un jeu extraordinairement ambitieux mélangeant shoot horizontal et le beat'em all. Le design est incroyable et rappelle les films aux effets spéciaux de Ray Harryhausen. Un jeu qui a le cul entre deux chaises mais qui fera un effet "waaaouuuh" à qui le découvre pour la première fois.

Dragon Blaze c'est la série des Strikers en version fantasy où l'on chevauche un dragon. L'aboutissement d'une jouabilité qui ne relève pas seulement d'un challenge mais d'un savoir qui démontre le génie à rendre jouable et lisible l'équation vitesse, obstacles et grand spectacle.

Zero Gunner 2 est en 3D, beau pour l'époque, long pour le style : si vous prenez le coup de main vous y passerez des heures. Car il faut s'accrocher : la jouabilité est dingo puisque les touches droite et gauche servent à déplacer le viseur de l'hélicoptère autour de lui, et les boutons bas et haut à l'éloigner ou à l'approcher de l'ennemi.

Une mise en garde tout de même : si les modes de difficulté les plus bas sont présents (Child et Monkey) et que les novices seront ravis de les retrouver, les jeux restent d'une difficulté folle. Jouer à ces jeux tient plus de la curiosité patrimoniale ou de la petite partie pour le fun, ce qui peut être frustrant puisque vous ne pourrez pas prendre part à la course au score ce qui représente pourtant l'essentiel de ces jeux. Les acharnés seront comme chez eux, ils recommenceront, recommenceront les niveaux et ne voudront jouer à rien d'autre.

Il est possible d'y jouer à deux et formidable de le parcourir en format vertical. Mais de manière insolite le paramétrage des touches ne permet pas d'envoyer le contrôle de la direction d'un côté ou de l'autre de la Switch. Les boutons de tir restent fixés sur les touches ABXY et les déplacements sur la croix directionnelle. Résultat ? Lorsque l'on incline la Switch Lite on a la direction en haut et les touches de tir en bas. Dommage pour les possesseurs de la Lite où un style de jeu est à inventer.