Test | Bravely Second : End Layer
07 avr. 2016

Beau et c'est tout ?

Testé par sur
Bravely Second

Après un Bravely Default sympathique mais non dénué de défauts, voici Bravely Second, un deuxième épisode bien décidé à gommer les soucis de son prédécesseur.

L'histoire

Le début de Bravely Second est déroutant, et pour cause : l'histoire débute en pleine action, comme si Bravely Default venait de se terminer. Agnès se fait ainsi enlever par le kaiser Oblivion, et votre équipe de choc ne sera pas de trop pour la retrouver. Globalement, Bravely Second surfe sur la vague du premier volet, avec des dialogues nombreux (trop diront certains), et des personnages forts en personnalité. Certes, ceux qui reprochaient déjà au précédent volet son humour absurde risquent de ne pas y trouver leur compte, mais les autres devraient retrouver avec plaisir l'ambiance de groupe si spécifique à la série.
Sans grandes surprises

L'emballage

Vous retrouvez rapidement des têtes bien connues.

Bravely Second est assurément l'une des plus belles vitrines d'une 3DS en fin de vie. Si les musiques sont peut-être moins marquantes que dans Bravely Default (en dehors de celles qui en sont reprises, évidemment), difficile de ne pas être séduit par une direction artistique parfaitement mise en valeur par une 3D resplendissante. C'est bien simple : chaque décor s'apparente à une page de livre en relief (mais si, vous savez, ces livres très populaires dans les années 90 !). La compositions des plans – notamment lors des affrontements – finit de donner du relief au jeu.
Vraiment magnifique

Le principe

L'esthétisme et la qualité de la 3D relief sont les deux plus gros atouts de Bravely Second.

Bravely Second ne cherche jamais à révolutionner la recette du premier volet. Il faut dire que celui-ci n'était pas dénué de défauts, et qu'il est donc logique de vouloir avant tout l'améliorer. Côté gameplay, vous retrouvez donc le système caractéristique de la série : en vous protégeant, vous accumulez des "tours" afin d'exécuter plusieurs action une fois le moment venu. Cette spécificité reste donc au centre du jeu, et les rares ajouts au système de combat peuvent paraître un peu superficiels. Automatisation des combats (vous pouvez définir vos attaques), bonus en tous genres, nouvelles classes, interventions de nouveaux ennemis durant les combats... Les nouveautés sont paradoxalement aussi nombreuses et qu'anecdotiques. Le résultat reste néanmoins satisfaisant et c'est avec un certain plaisir que l'on retrouve le système de jeu de Bravely Default.
Une recette trop peu bonifiée ?

Pour qui ?

Comme son prédécesseur, le titre vous tient par la main et vous indique toujours où aller.

Toutefois, Bravely Second peinera logiquement à convaincre ceux qui n'ont pas apprécié le premier épisode. Si le jeu bonifie en quelque sorte la recette (c'est particulièrement vrai pour le rythme de l'aventure, encore plus redondant autrefois), il ne s'affranchit jamais des défauts repoussant de Bravely Default, à commencer par des dialogues trop présents et pas toujours très fins.
Les adeptes du premier

L'anecdote

Bravely Second vous permet toujours de changer de classe plus ou moins comme bon vous semble.

Finalement, si nous assistons à la bonification d'une recette, nous nous mettons surtout à espérer la création d'un nouvel épisode, cette fois-ci destiné aux consoles de salon. La technique pourrait en effet offrir de nouvelles voies à la série. Cela tombe bien, puisque Masashi Takahashi – le producteur de la série – a avoué à Game Informer être intéressé par cette idée. À voir, car il serait bon de (déjà) donner un coup de fouet à cette jeune licence.
Vers le salon ?
Les Plus
  • Parfois drôle
  • Absolument magnifique
  • Des bases de gameplay toujours solides
  • Des ajustements bienvenus
Les Moins
  • Souvent idiot et inutilement bavard
  • Trop peu de changements
  • Ceux qui n'ont pas aimé le premier volet peuvent assurément passer leur tour
Résultat

Bravely Second est surtout un ravissement pour les yeux (et pour les oreilles). Passé cela, le jeu poursuit le travail du premier volet, mais sans jamais prendre plus de risques qu'il ne faut. C'est d'ailleurs surprenant quand on sait que Bravely Default avait été vivement critiqué pour ses dialogues absurdes ou sa durée de vie traînant en longueur. De ce fait, nous assistons à la continuité d'une vraie recette, à laquelle il faudra forcément adhérer pour apprécier la série (et les futurs épisodes ?) à sa juste valeur. Pour les autres, tant pis.

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Tribune libre