Test | Assassin's Creed Chronicles : Russia
07 avr. 2016

Jamais deux biens sans trois bons

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Assassin's Creed Chronicles : Russia

Pour conclure une trilogie rondement menée, véritable bouffée d'air pour la licence Assassin's Creed, l'équipe de Climax nous embarque en Russie. Après l'exotisme de la Chine et de l'Inde, c'est donc un univers beaucoup plus sombre qui vous attend dans Assassin's Creed Chronicles : Russia.

L'histoire

Suite à la Révolution Russe de 1917, la Mère-Patrie est à feu et à sang. Voici donc le cadre idéal pour permettre à un certain Nikolaï Orelov – assassin de son état – de mettre la main sur une mystérieuse boite capable de transférer les mémoires d'un individu dans un autre. Mais ça, c'était sans compter l'irruption de le jeune Duchesse Anastasia, dont les souvenirs vont vite se trouver emmêler avec ceux de Shao Jun, l'héroine chinoise de... Assassin's Creed Chronicles : China. Comment ça vous aussi vous êtes emmêlé ? Pas grave, le principal étant simplement de souligner que, avec ce dernier épisode de la trilogie, la boucle est bouclée. Astucieux, n'est-ce pas ?

Visuellement, ce dernier volet reprend les codes des clichés liés à cette période révolutionnaire. Vous retrouvez ainsi du rouge dans tous les coins, surtout ceux qui sont interactifs histoire de faciliter votre progression. Malins chez Climax ! En tous cas, à l'image de ses prédécesseurs, la direction artistique du jeu est une fois de plus remarquable, jouant habilement sur plusieurs tableaux malgré un environnement 2.5D que nous aurions pu penser moins permissif. L'ambiance générale apparaît également beaucoup plus sombre que celle de China et India, les circonstances révolutionnaires n'étant évidemment pas propices à une grande poilade.
Il faut sauver la camarade Anastasia

Le principe

Quand on vous dit qu'il y a du rouge partout.

Côté gameplay, Climax reprend exactement la même recette (plateforme, shoot, infiltration), mais en abusant peut-être encore un peu plus des piments. Ainsi, dans Assassin's Creed Chronicles : Russia, vous courez plus, vous trucidez plus, et vous pesterez sûrement beaucoup. En effet, la difficulté générale est montée d'un cran, à tel point que nous voila maintenant face un die & retry pur et dur (c'est le cas de le dire), certains passages demandant une dextérité au millimètre près.

La toile de fond plus contemporaine de Russia vous permet d'accéder à des armes, pièges et autres joyeusetés plus modernes, tels que des ascenseurs, radios, fils de détente, téléphones (bien pratiques pour éloigner les gardes en patrouille). Vous pouvez même électrocuter et empoisonner vos ennemis si ça vous chante. Autre nouveauté : les deux héros sont maintenant jouables en alternance, aux moments exclusivement prévus par le scénario. Chacun possède ses particularités impactant le gameplay. Si Nikolaï est un tueur d'élite hors pair, Anastasia apparaît un peu comme étant la Catwoman de l'époque : elle se faufile partout, en toute discrétion. Mais attention, elle sait aussi utiliser sa puissante lame Helix quand il le faut. Ah, et détail qui a son importance pour ceux qui saliveraient déjà : elle n'est vêtue d'une combinaison en latex.
La révolution est une dure lutte

Pour qui ?

Certains passages d'infiltration sont assez corsés.

Si vous avez apprécié les deux précédents volets, il n'y a aucune raison pour que vous ne soyez pas séduit par celui-ci. Au contraire puisqu'il reprend les mêmes éléments en les poussant encore un peu plus. Par contre, notez que vous devrez faire preuve de pas mal de persévérance, le niveau de difficulté étant plus élevé. Enfin, cette trilogie ne s'adresse clairement pas qu'aux fans de la licence Assassin's Creed, au contraire. Si vous n'entendez rien à cet univers, notamment à cause d'un background très complexe, le challenge est suffisamment intéressant et varié pour vous faire passer un bon moment sur ce die & retry de très bonne facture.
Pas que pour les bolchéviques

L'anecdote

Oui, cette mare de sang mène probablement à une personne morte. Ou pas : c'est de la fiction...

Sortis à un plus d'un an d'intervalle, les deux premiers volets de la trilogie avaient un réel intérêt à être acheté séparément. Puis, le rythme s'est précipité avec Russia, disponible un mois à peine après India. Sachant qu'un pack complet allait être distribué dans la foulée, l'opportunité de sortir le volet du milieu en solo apparaît un peu trop mercantile. Pourquoi ne pas avoir attendu la fin d'année pour proposer la trilogie complète à un prix réduit et surfer sur la période des fêtes ? Aaaah, "année fiscale"... Ton univers impitoyable.
Retour à la réalité fiscale ?
Les Plus
  • Un gameplay encore plus épicé
  • Une direction artistique remarquable
  • L'alternance entre les deux personnages
  • La subtile variété des lieux visités
  • Une histoire un poil plus accessible que sur les deux premiers volets
Les Moins
  • Beaucoup de phases de vitesse
  • Sorti trop tôt ?
  • Une musique moins surprenante que celle des précédents volets
Résultat

Assassin's Creed Chronicles : Russia conclu la trilogie avec un certain panache. Plus moderne, probablement plus impliquant, plus difficile aussi, et emballé par une direction artistique remarquable, ce dernier volet mérite clairement la note maximale. Que vous soyez fan ou pas de la licence à capuche, les éléments sont réunis pour une expérience sympathique, qui requiert un peu de persévérance pour être appréciée jusqu'à son final. Mais si vous lisez ces lignes, c'est que vous n'êtes pas des petits joueurs, non ?

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