Test | Dans la pénombre, la folie guette...

20 déc. 2008

L'aventure commence pour vous après une expédition polaire à la recherche des secrets de votre père. Curieux endroit pour faire de la recherche scientifique, sûrement un de ses complexes top secret propices à bien des jeux vidéo. Vos mésaventures vous sont contées à la première personne, amplifiant ainsi l'immersion. Le résumé du premier volet ainsi fait, vous vous réveillez enfermé dans une pièce de cette fameuse et mystérieuse station de recherche. Là commence pour vous une descente au enfer : l'obscurité, les sons étranges, le froid, l'humidité et bien d'autres choses encore vous attendent. Une ambiance Lovecraftienne : cette référence au célèbre auteur de science-fiction (H. P. Lovecraft) est inévitable. Non seulement le complexe scientifique à l'abandon ressemble à un parfait décor d'épouvante, mais à cela s'ajoute des passages cauchemardesque et des hallucinations donnant l'impression que la folie vous guète.

L'histoire, l'ambiance, l'intrigue... Tous ses éléments qui font le succès de ce type de jeux, sont-ils à la hauteur ? Et bien oui, vous risquez de vous prendre au jeu sans problème, de sentir votre cœur s'accélérer par moment, avoir cette désagréable impression que quelque chose de terrible se trame. Les sueurs froides et autres sursauts d'effroi sont monnaie courante dans Penumbra : Black Plague. Car tout pourrait se passer d'une bien meilleure façon si vous n'avez pas vous même contracté ce terrible virus responsable de l'état des lieux. Déjà qu'il vous est difficile de survivre, si en plus il vous faut trouver un remède au mal coulant dans vos veines, ça devient un cauchemar. Oui, cauchemar est le mot. Et pour ajouter un peu de complexité, vous êtes parfois confronté à des humains rendus au stade terminal du virus, et ça ne rend pas optimiste. L'enregistrement de votre progression se fait à des endroits précis (d'étranges artefacts) ou bien lors de sauvegardes automatiques. Système contraignant pour certain jeu, mais judicieux pour Penumbra : Black Plague car il vous pousse à bien réfléchir avant d'agir sans pour autant vous donner l'impression de toujours refaire la même chose.

Moins d'action mais plus de stress, pas de combat mais de la réflexion. N'imaginez pas que vous allez sauter partout et trucider à coup de pied de biche des zombies. Il va vous falloir résoudre quelques puzzles et faire preuve d'astuce pour avancer. Tout cela en vue à la première personne, vous interagissez facilement avec votre environnement, tirez les tiroirs, bougez des caisses et poussez divers interrupteurs. Les interactions avec le décor sont agréables et permettent, entre autre, de ressentir d'étranges passages schizophrènes. Car voilà un des grands points fort du jeu : cette curieuse voix de votre tête provoquée par l'infection virale. Plus qu'une voix, il s'agit d'un véritable second rôle dans ce film d'épouvante. Un personnage malsain au possible, ce Mister Hyde commente nombre de vos actes et semble devenir de plus en plus envahissant. Une originalité très bien apportée et vous fera regrettez la durée de vie du jeu un petit peu trop légère. Vous auriez bien voulu cheminer plus longuement entre la raison et la folie.