Test | Pékin 2008 dans les starting-blocks

24 juil. 2008

En 1983, Track & Field a lancé les bases d'un nouveau genre. Force est de constater qu'un quart de siècle plus tard, le principe n'a pas vieilli d'un poil et se révèle toujours efficace. C'est dans la pure tradition de son ancêtre que Pékin 2008 vous permet de battre le record du monde au travers d'une trentaine d'épreuve dans ce fameux Stade National de Pékin, le Nid d'Oiseau, modélisé pour l'occasion. Pour y arriver, rien de plus simple : vos deux pouces, un bon timing et une rapidité d'enfer ! Il est bien évidemment question de matraquage de touche. C'est en appuyant rapidement et alternativement sur A et B que votre athlète fait ses premiers pas.

Avec ses trente-cinq épreuves au total, Pékin 2008 vous offre l'embarras du choix. Les épreuves classiques d'athlétismes et de natation (100m, 110m haies, saut en longueur, saut en hauteur, lancé du point, lancé du javelot, 100m nage libre, etc.), de la gymnastique (cheval d'arceau, barre parallèles, etc.), du tir (à l'arc ou au pistolet), du kayak, du tennis de table, du judo, du cyclisme... La liste est énorme. Mais là où la plupart des compétitions classiques s'en sortent bien, celles un peu plus originales, sont un vrai calvaire. Rajoutées à la dernière minute pour offrir plus de contenu, elles ne vous divertissent que le temps de la découverte. Passé ce laps, revenir dessus serait du masochisme.

Même si Pékin 2008 est grandement calqué sur son aïeul, Eurocom a tout de même apporté sa touche d'originalité. La jauge de départ est la plus notable. Dans les starting-blocks, vous devez jouer avec la pression de la gâchette droite afin qu'elle soit totalement remplie au moment du coup de feu. Si ce n'est pas le cas, vos adversaires prennent directement une avance confortable difficilement rattrapable tant l'IA est coriace. Une petite nouveauté bien sympathique fait aussi son apparition, une sorte de ralenti à la Bullet Time de Max Payne, vous permettant ainsi de régler plus facilement votre angle de lancé pour le lancé du marteau par exemple.

Avant d'arriver à battre le record du monde, beaucoup d'entraînement sera nécessaire. Ne serait-ce que pour apprivoiser cette jauge de départ. Surtout que le record du monde de chaque épreuve est constamment mis à jour grâce au Xbox Live. Le dépassement de soi devient donc un votre principal objectif. Marteler les touches A et B et rester en apnée pendant dix secondes, tout cela devient rapidement votre philosophie comme au temps de Track & Field. Et si par malheur, des amis sont venus s'incruster dans votre salon, la soirée risque d'être longue pour vous comme pour votre manette. Peut-être serait-il judicieux de sortir une bombe de déodorant ou alors rester en apnée plus longtemps...

La qualité graphique est sobre. Rien ne saute aux yeux. Le constat est identique pour la bande sonore qui se contente du minimum. L'esprit festif des Jeux Olympiques n'est pas du tout au rendez-vous, très loin de ce que fait EA Sports par exemple. Heureusement, la qualité des animations relèvent un peu l'ensemble rendant le jeu agréable à regarder. Les athlètes ne sont pas non plus très détaillés et se ressemblent énormément. Ils sont tous fictifs, pas la peine de s'attendre à retrouver votre sprinteur préféré. Mais là où le bas blesse clairement, c'est en termes de mode de jeux. Rien de bien croustillant à se mettre sous la dent.

Le mode le plus intéressant est sans conteste, les Jeux Olympiques. Le principe est simple, à la tête de votre nation, vous prenez part à toutes les épreuves disponibles dans le seul but de ramener le plus de médailles à la maison. Chaque compétition effectuée vous offre des points d'expériences à répartir dans différentes catégories telles que la puissance, la vitesse, la précision, etc. Il vous est nécessaire de mettre en place une stratégie afin de combler plus facilement vos points faibles. Les ralentis doivent aussi être utilisé à bon escient car ils ne sont pas illimités. Petite touche sympathique, le feu d'artifices est contrôlable.