Red Faction : Origins se paye un ticket
05 nov. 2012

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Force est de constater que les adaptations cinématographiques de jeux n'ont jamais été un franc succès. Resident Evil tire son épingle du jeu mais a laissé loin derrière lui Street Fighter ou Tekken pour ne citer que les pires. Et même si les navets sont souvent au rendez-vous, la fibre du joueur titille dès que l'on entend parler d'une adaptation de World of Warcraft (2013), God of War (2014) ou Uncharted (2014). En bref, dès qu'un titre s'annonce la nostalgie l'accompagnant fait que le joueur moyen se laisse tenter. Dans le cas de Red Faction, il est fort probable que vous ne soyez pas déçu.

Allons droit au but : ce jeu est encore fortement apprécié, ainsi que ses suites. Donc, si l'arnaque pointe le bout de son nez comme dans Street Fighter où, tout à la fin du film, le spectateur n'a droit qu'à un minuscule "Hadoken", la séance sera coupée net.

La surprise est de taille car malgré ses allures de série B, le film est tout le contraire d'une plaisanterie. Bien entendu, l'action ne se déroule pas à la première personne et le héros ne tue pas les ennemis à coups de foreuses. Il n'agit pas non plus tel un GTA à l'instar de Red Faction : Guerrilla. Mais les décors sont exactement ceux du jeu : sales, ternis et semblant tirés de l'URSS des années 50, tout y est. Dans les premiers instants, c'est un vieil Alec Manson que vous retrouvez. Son fils Jack, personnage principal du film, croise sa sœur Lyra enlevée alors enfant par de prétendus maraudeurs. Une force inédite entre en jeu ainsi que l'EDF (Earth Defense Force, ça vous revient ?). C'est alors la guerre entre les colons et les maraudeurs, ce qui vous donne droit à une balade sur Mars ainsi que de belles incohérences scénaristiques qui, au final, ne sont pas si graves que cela.

Encore un fois, le jeu est fidèlement retranscrit, les terraformers vous en convaincront. Par contre, le manque de budget du studio RFO se ressent clairement, donc au lieu d'explosions en rafale durant 1h30 tel le jeu originel vous assistez plutôt à un bon téléfilm. Le scénario non plus n'est pas très cohérent, certains dialogues sont risibles et les transports aériens malmenés par les anomalies sont tout droit tirés des premiers Star-Trek. Qu'à cela ne tienne, il y a un sensation omniprésente de respect du joueur et pour cela ce bon téléfilm vaut mieux que les superproductions n'ayant que le nom des jeux dont elles sont – soi disant – tirées. Une question subside néanmoins : pourquoi "Origins" ?

Red Faction : Origins est disponible en Blu-ray et DVD sur internet (Amazon) et dans les magasins spécialisés aux alentours de 20 euros.


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