Test | PilotWings Resort ou le baptême de l'air de la 3DS

11 avr. 2011

Les jeux ont tendance à aller de plus en plus à l'essentiel, et quelque part PilotWings Resort s'inscrit dans cette mouvance. Ainsi, le nombre de catégories d'engins disponibles est revu à la baisse par rapport à l'ère 16 bits. Si cinq choix étaient possibles à cette époque (en comptant l'hélicoptère), ce sont seulement l'avion, le jet-pack et le deltaplane qui ont été retenus pour cette version 3DS ; du moins dans un premier temps... Un choix pas forcément surprenant puisque vous n'aviez déjà plus que trois sortes d'aéronefs sur l'épisode N64. L'autre changement intervient au niveau de l'univers. Si les îles et les décors s'avéraient relativement variés autrefois, ce n'est plus le cas aujourd'hui. En effet, tout se passe sur le bout de terre tropicale de Wii Sports Resort. Un détail qui mine de rien enlève une partie du charme de la licence. Même chose pour le choix des personnages présent dans PilotWings 64, abandonné au profit de l'utilisation désormais classique des Mii, ces avatars lancés avec la Wii.

Le gameplay est sans conteste la force majeure du titre. Comme dans toutes les bonnes licences Nintendo, la maniabilité a bénéficié d'un soin important. Le moindre mouvement demeure instinctif, ce qui rend les déplacements relativement plaisants. De surcroît, la difficulté s'avère bien calibrée. Progressive, elle permet de s'initier au plaisir des joies aériennes sans problème, tout en garantissant un minimum de challenge pour qui veut persévérer. Les plus acharnés viseront la meilleure note pour chacune des quarante missions proposées ; de quoi débloquer pour l'occasion du bonus fort sympathique... Les objectifs gagnent en intérêt au fur et à mesure des missions. En plus des simples checkpoints à atteindre, vous êtes vite invités à tirer correctement sur des cibles fixes ou en mouvements et à traverser des séries d'anneaux par exemple. Certaines missions restent tendues jusqu'à la fin puisque l'atterrissage, qui est pris en compte dans le score, peut parfois s'avérer délicat si vous négociez maladroitement votre virage final ou jaugez mal votre vitesse. Bref, c'est véritablement sur le point du gameplay que le titre fait mouche.

En dépit de qualités ludiques indéniables, PilotWings Resort fait pâle figure sur certains points comme l'absence de multi joueurs ou le faible nombre de modes de jeux. C'est peut-être juste un parti pris. Le titre n'est au final ni plus ni moins qu'une expérience solo paisible, une invitation à l'exploration (le mode éponyme n'étant pas là par hasard) avant tout. Un mot enfin sur la réalisation graphique, toute mignonne. Animation fluide, rendus lumineux éclatants, le titre est de Nintendo figure parmi les plus jolis du line-up de lancement. Quant à l'effet 3D, il participe à l'immersion dans cet univers reposant et n'apparaît pas en tant que simple gadget comme c'est le cas pour la plupart des autres jeux. Cependant, peut-être vaut-il mieux régler la molette 3D à moitié afin d'avoir un effet de relief agréable. Poussé au maximum, le cran 3D peut littéralement faire mal au crâne.