Test | Bully : GTA au pays des ados
14 déc. 2008

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Canis Canem Edit

Que les mères de famille commencent à se faire du mouron pour leurs ados, car Jimmy Hopkins est de retour pour gangréner cette fois-ci l'appareil qui sera bientôt encore plus répandu que la télévision dans les foyers : le PC. Après Canis Canem Edit sur PS2, Rockstar Games a porté sa licence sur Xbox 360 en changeant de nom au passage, optant pour Bully : Scolarship edition. Et c'est sous ce même nom sur PC que désormais le studio américain a décidé de conter les frasques de son adolescent rebelle au sein de la célèbre Bullworth Academy. A partir d'ici vous êtes prévenus, si les lance-pierres et autres boules puantes sont conseillés, oubliez vos classeurs et vos cartables, car à la Bullworth Academy l'absentéisme est roi.

Leçon 1, partie 2

Le tintement métallique de la cloche retentit, ses variations stridentes résonnent au-delà des portes de l'académie et informent chaque élève qu'il est l'heure de se rendre en classe. Mais Jimmy s'en moque. Sa mère l'a envoyé ici sous l'influence de son énième beau-père qui a jugé bon se débarrasser de lui afin de profiter convenablement de sa nouvelle conquête. Tout juste arrivé et déjà convoqué chez le directeur. A peine voit-il Jimmy Hopkins qu'il sait déjà à qui il a à faire. Et c'est là que vous intervenez. Vous prenez le contrôle de ce petit adolescent typiquement british dans le but de faire votre place dans ce bahut habité par plusieurs types d'élèves comme les lèches-bottes, les sportifs ou même encore les bourgeois. Le premier constat n'est pas très flatteur, pour un jeu PC, Bully fait franchement pâle figure et même si il y a une nette amélioration avec les précédentes versions, cela reste quand même très limite. Bonne nouvelle, le gameplay très inspiré d'un jeu de gangster du même studio (comment s'appelle-t-il déjà ? Ah oui, Grand Theft Auto) est toujours aussi souple et agréable. Le jeune Jimmy se dirige aisément, et vous pouvez commencer immédiatement à rosser deux ou trois élèves qui vous fixeraient d'un œil torve. Mais, rappelez-vous tout de même que vous êtes là pour étudier et il vous faut donc passer par les salles de cours à heures fixes. En cas d'absentéisme, prenez garde d'éviter tout contact visuel avec un pion sous peine de vous voir convoqué chez le directeur avec en prime une petite corvée, matérialisée par un mini-jeu. Il en va de même pour les différents cours, qui se sont vu étoffés de nouvelles matières dans cette mouture PC. Chaque matière est matérialisée par un mini-jeu différent, bien pensé et attractif. De plus, en réussissant ces mini-jeux et donc en prouvant votre statut d'élève modèle, vous débloquez des compétences ou objets qui vous sont utiles pour la suite de vos péripéties.

Grand Student Velo

C'est bien connu, les filles aiment les gros durs... mais le romantisme aussi.

Si dans un premier temps, vous êtes confinés dans l'enceinte de l'académie à effectuer diverses tâches soit pour aider des élèves ou au contraire faire une crasse ou deux à d'autres, vous avez ensuite la possibilité d'explorer les abords de la Bullworth pour prendre contact avec la ville et sa population. Si la patte Grand Theft Auto est bel et bien présente depuis le début du jeu, lors de l'exploration de la ville, les influences se font encore plus prononcées. Exit les bolides et autre hélicoptères de la série phare de Rockstar, dans Bully, vous vous déplacez en skate et en vélo. Basé sur un même principe de progression, plus vous avancez dans le jeu et plus vous débloquez des sections éloignées de la ville. Vous pouvez même effectuer des jobs d'étudiants comme livreur de pizzas afin de vous faire un peu d'argent de poche. Les saisons défileront également et avec elles, l'aspect de la ville en conséquence. Ne vous étonnez donc pas de voir des enfants déguisés partout pendant halloween ou encore de découvrir la neige recouvrir entièrement les rues à Noël, campant de cette manière une forte atmosphère féérique. Pour sûr, Bully sait jouer la carte de l'immersion en proposant une bande son digne de ce nom, des dialogues teintés d'un humour décapant, le tout baignant dans une satire de bon aloi. Bien qu'un poil répétitif, le système de jeu offre tout de même assez de diversité pour créer l'illusion tout du long de sa quinzaine d'heures de durée de vie. Évidemment, comme son bandit de frère, il propose nombre de quêtes annexes qui sont là pour donner un peu de rallonge à l'histoire principale et pour les fans de l'univers de ce Bully, ils trouveront le moyen de glaner quelques heures en plus aux côtés de Jimmy Hopkins.
Les Plus
  • Un univers attachant
  • Des dialogues réussis
  • Un gameplay simple et efficace
  • Une bande son de très bonne facture
Les Moins
  • Une réalisation technique obsolète
  • La répétitivité du système de jeu
  • Des chargements trop longs et trop fréquents
Résultat

Si Canis Canem Edit était un bon jeu, Bully, sorti deux ans après, n'a pas perdu ses qualités et en a même profité pour corriger certains défauts. Rockstar a pris le temps d'implanter quelques petites nouveautés sympathiques qui ne suffiront toutefois pas à justifier l'achat du jeu pour celui qui l'aurait déjà fini sur PS2 ou sur Xbox 360. Mais pour tout ceux qui n'y ont jamais joué et qui souhaitent découvrir un Grand Theft Auto à la sauce ado, plutôt réussi bien qu'un peu obsolète techniquement, il reste un très bon divertissement et saura sans mal satisfaire vos penchants refoulés de petit délinquant malicieux.

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