Test | Ys VIII : Lacrimosa of Dana
15 sept. 2017

La possibilité d'une île

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Ys VIII

S'ils sont rares, Ys VIII n'est pas le premier d'une belle saga à avoir les honneurs d'une sortie chez nous. Il est cependant le premier à jouir d'une traduction, ce qui est tout de même un luxe. Perfectible, mais méritante. En tout cas, NIS promet, chose incroyable, de revoir sa copie. Cette initiative en dit long sur les ambitions que lui accorde son éditeur et sur le respect qu'on voudrait y lire envers cette saga mythique.

L'histoire

Attaqué par une pieuvre géante, les passagers d'un navire échouent sur une île. Il faudra s'organiser, monter son camp dans un premier temps et, au fur et à mesure que vous retrouvez des rescapés, une communauté s'établit. La sélection naturelle fait apparemment bien les choses puisqu'aucun des survivants ne vous sera inutile. Au choix, ils auront des personnalités névrotiques qui feront avancer le scénario, ou des compétences essentielles qui vous rendront plus fort : artisanat, médecine, commerce. Des membres d'une communauté qui auront tous à cœur de quitter cette île hostile, aux secrets enfouis et aux monstres primitifs.
Une sélection naturelle aux petits soins

Le principe

Une aventure entrecoupée d'haltes scénarisées

Ys VIII est un jeu d'aventure comme on n'en fait plus, l'exploration au cœur d'un Action-RPG plutôt classique qui fonctionne sur des mécaniques parfaites, huilées au voyage et à la bagarre.

Une île découpée en zones. Sur la carte les emplacements des trésors, des passages à débloquer, des événements narratifs, un pourcentage de découverte pour chaque zone qui vous supplie d'un 100%. Cette partie de jeu fonctionne à la perfection, les développeurs ont eu la bonne idée d'opter pour une construction pragmatique de l'île où chaque zone comporte une superficie concrète qui n'exagère jamais la traversée. Le joueur ne se retrouve jamais dans des endroits surchargés, inutilement longs ; la traversée captivante, parce que naturelle et instinctive.

La bagarre, de son côté, fonctionne sur les mêmes principes élémentaires. Une équipe de trois, aux possibilités mouvantes ; le leader du groupe sera choisi selon son aptitude à affronter plus efficacement un ennemi plutôt qu'un autre. L'action est spectaculaire, puisque le jeu fonctionne sur un système de coups spéciaux à personnaliser ; plus ou moins puissants, ils consomment un nombre de points. Vous serez libre de créer votre style : puissant mais goinfre ou sec dans la durée. Doublé d'une couche très séduisante d'un système de parade et d'esquive, vous obtenez un jeu bouillonnant.
Huilées au voyage et à la bagarre

Pour qui ?

Des tenues aux charmes primitifs

Pour ceux qui cherchent un jeu d'aventure avec un grand A. Explorations passionnantes, chasses aux trésors, boss extraordinaires, un jeu qui vous fera passer d'exceptionnels moments et vous ramènera à une époque où vous jouiez à la console en tailleur. De l'acabit d'un Zelda ou d'un Secret of Mana.
Vous ramènera à une autre époque

L'anecdote

Des points de vues splendide.

Sortie simultanément sur Ps Vita, Ys VIII propose des graphismes qui ne font pas honneur à la console de salon. C'est son seul point faible : les couleurs fadasses et les textures d'une autre génération affaiblissent une esthétique très soignée, pleine de charme. Ys est une merveille, une petite ode pleine de douceur au bonheur de jouer.
Une petite ode pleine de douceur
Résultat

Ys VIII est un jeu absolument passionnant. Une partition jouée à merveille. Un rythme qui vous embarque dans une exploration enragée, interrompue de sollicitations communautaires, fragmenté de révélation inattendue et entaillé d'une belle histoire originaire. Un jeu généreux tel que le jeu vidéo pouvait se concevoir, sans sous-entendu ou double lecture, un divertissement en somme.

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