Preview | Call of Duty 2 : on prend les mêmes et on recommence !
26 sept. 2005

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Call of Duty 2

Call of Duty avait été largement plébiscité lors de sa sortie sur les différentes plate formes. Un jeu fortement scripté, mais dont l'intensité de l'action immergeait très profondément le joueur dans un univers historiquement réaliste. Grant Collier, PDG d'Infinity Ward, profite de sa tournée européenne pour venir nous présenter le deuxième épisode de la série, le tout sur Xbox 360 ! Premières impressions.

Aux Champs Elysées...

Call of Duty avait été largement plébiscité lors de sa sortie sur les différentes plate formes. Un jeu fortement scripté, mais dont l'intensité de l'action immergeait très profondément le joueur dans un univers historiquement réaliste. Grant Collier, PDG d'Infinity Ward, profite de sa tournée européenne pour venir nous présenter le deuxième épisode de la série, le tout sur Xbox 360 ! Commençons pas quelques chiffres : Call of Duty 2 c'est 75 personnes qui ont oeuvré sur les 2 ans de développement qu'a nécessité le jeu. C'est aussi 3 fois le budget du premier Call of Duty, et toute une équipe de conseillers militaires, le plus souvent vétérans des guerres passées, Vietnam ou guerre du Golfe.

Un de plus

Pas de surprise au niveau du background : Call of Duty 2 fait partie de la vague "Seconde Guerre mondiale", se voulant, lui aussi, le plus proche de la réalité historique que possible. La campagne commence en 1941, avec la défense de Moscou par l'Armée Rouge, puis enchaîne sur la bataille de Stalingrad, durant l'automne 1942. Arrivé à ce point, le joueur peut choisir de continuer la campagne russe, ou d'obliquer et de prendre le contrôle d'un bataillon britannique, en Afrique du nord. Le jeu poursuit alors du côté anglais, pour terminer en avec le débarquement allié de juin 1944, vu du côté américain. Vraiment rien de plus classique en somme. Vous l'aurez compris, les nouveautés ne sont pas scénaristiques, mais Grant Collier avait tout prévu pour répondre aux critiques à ce propos, car à la remarque "finalement, Call of Duty 2 n'est qu'un autre jeu sur la Seconde Guerre mondiale", il répond : "Il y aura toujours de la place pour les meilleures productions du genre : CoD 2 a pour but d'être le meilleur et de reléguer les autres jeux au rang de simples copies de l'original ! Et d'ailleurs, que penser des FPS futuristes ? Ils représentent 90% du marché du FPS... allez donc leur poser la question." Clair et net.

Il n'y a pas de fumée sans feu

Call of Duty 2 n'est pas, en soi, un jeu original, mais il apporte tout de même de belles améliorations au genre. Tout d'abord, étant un des premiers à sortir sur une console de nouvelle génération, il inaugure les nouvelles capacités de cette dernière. La Xbox 360 est architecturée autour de trois processeurs, et Infinity Ward a réussi a exploiter très intelligemment ce potentiel : un premier est entièrement dédié à l'intelligence artificielle, un second aux effets spéciaux, et le troisième à tout le reste. Répartition des tâches pour une meilleure qualité de l'ensemble en somme. Dans la pratique, il faut avouer que si le moteur 3D n'est pas particulièrement impressionnant (il correspond à peu près aux meilleurs du genre sur PC actuellement), le moteur de particules est, quant à lui, purement ahurissant : lancez une grenade fumigène dans une maison pleine d'Allemands, et admirez les nuages de fumée sortir par les fenêtres et par dessous les portes, avant de la voir se dissiper par elle-même, sous les flocons de neige ou les gouttes de pluie. Pensez que tout cela est calculé en temps réel, et que le déroulement se fait sans le moindre ralentissement. Superbe.

Un verre ça va, deux, bonjour les dégâts !

L'autre amélioration concerne directement le gameplay. La barre de vie a disparu pour laisser la place à un système de dégâts localisés, à la manière des Tom Clancy's Rainbow Six 3: Athena Sword : une balle dans la tête ou dans la poitrine, et c'est la mort assurée, mais si c'est la jambe qui est touchée, vous aurez bien du mal à marcher. Les medikits ont eux-aussi disparu pour reproduire les conditions réelles du terrain. Autre point marquant, les objectifs de chaque mission sont maintenant réalisables de façon non-linéaire. Ainsi, alors que dans le premier opus les ennemis savaient exactement où le joueur était et par où il allait débarquer, ici les choses seront bien différentes, puisque l'IA aura à parcourir le niveau pour vous retrouver et vous faire la peau. D'ailleurs, pour réussir cette tâche, chaque personnage géré par l'IA se voit adjoint d'un cône de vision et d'un système de communication pour transmettre ses informations... et votre position ! Mais calmez-vous, car le jeu est toujours aussi scripté. Eh oui, on ne change pas une équipe qui gagne.

Xbox 360 : premières impressions

Un petit mot pour la jouabilité sur Xbox 360 : elle est plutôt bonne, surtout pour un FPS sur console, le paddle tenant plutôt bien en main et étant très bien exploité : les 2 sticks analogiques gèrent les déplacements, les gachettes sont là pour tirer et pour les grenades, et les autres boutons vous permettent de donner des ordres à vos coéquipiers. Niveau graphismes, on retrouve ce dont est capable un PC de haut de gamme actuellement, avec les ralentissements en moins, notamment lors de la mise en branle du moteur de particules. Les sauvegardes se font directement sur le disque dur de la console, et il sera possible d'y mettre également les captures d'écran. Au final, on retrouve un jeu qui reste avant tout un Call of Duty, avec tout ce que cela peut comporter. Ca canarde dans tous les sens, ça crie en diverses langues, ça explose de partout, mais ça reste très cadré, avec des libertés supplémentaires, certes, mais tout de même limité. Call of Duty 2 sera donc sans doute un bon FPS historique, mais sans être vraiment révolutionnaire. M. Collier, dites-nous alors qui sera l'original, et qui sera la copie ? Réponse fin novembre sur PC et sur Xbox 360.
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