Preview | Company of Heroes : en avant marche !
02 sept. 2006

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Company of Heroes

Le débarquement de Normandie et la Seconde Guerre mondiale n'ont pas fini de nous fournir en jeux de stratégie temps réel. Company of Heroes ne déroge donc pas à la règle, et c'est sans grande innovation, mais avec une très grande efficacité, qu'il va sans doute s'imposer comme le meilleur jeu de stratégie de cette rentrée. Aux armes !

Une relique qui a encore du punch

Relic Entertainment. Ce nom résonne encore aux oreilles de ceux qui se sont extasiés lors de la sortie du tout premier Homeworld, ou des fans de jeux de figurines, exaltés de voir Warhammer 40k : Dawn of War enfin sur leurs écrans. Company of Heroes a donc de très bons antécédents ! Cependant, il ne semble pas, sur le papier, apporter grand chose de très original, ni de très impressionnant. En effet, Company of Heroes est encore un de ces jeux à la mode, dont l'histoire tourne autour du débarquement en Normandie de juin 44 et mettant en scène les valeureux soldats des Alliés contre les vilains soldats de l'Axe. Ces dernières années, moult titres traitant de la même histoire et de la même manière ont vu le jour, tels que Blitzkrieg 2 et Soldiers : Heroes of World War II pour ne citer qu'eux ; mais il faut bien avouer qu'après quelques heures passé sur la preview, Company of Heroes prouve assez vite qu'il a su tirer son épingle du jeu pour sortir du lot, sans faire de chichis pour autant.

A vos Zordres !

Les paras en renfort sont un bon atout de surprise

Vous l'aurez compris, ce n'est pas le scénario qui fait Company of Heroes. Ce ne sont pas non plus les atours techniques de cette beta d'ailleurs ; de nombreux bugs graphiques parsèment les champs de bataille : antialiasing absent, ombres non finalisées, déplacements des unités parfois approximatifs, animations incomplètes ou encore problèmes de compatibilité avec des pilotes de carte graphique. Bref, voici une vraie beta de ce point de vue là. En fait, l'intérêt de Company of Heroes est à rechercher dans son gameplay. A l'usage, le titre de Relic rappelle les bons souvenirs de jeux comme Z, où vos bataillons arpentaient une carte découpée en zones, qu'il fallait capturer pour récupérer ressources et bâtiments, nécessaires pour dominer et finalement écraser son adversaire. Ici, le joueur devra jongler entre trois ressources, disséminées dans lesdites zones : la main d'oeuvre, l'essence et les munitions. La première est naturellement incrémentée par votre quartier général : le temps est donc votre ami. Les deux suivantes sont disponibles à des points particuliers de la carte, points qu'il faudra évidemment capturer, mais aussi et surtout, défendre adéquatement contre l'envahisseur.

Fourbissons nous

Les temps de chargement sont parfois un peu longs

Du côté des unités, Company of Heroes propose beaucoup d'infanterie (fantassins, ingénieurs, grenadiers, et consors), mais aussi des unités légères telles que des motos, mitrailleuses sur pied ou voitures, pour aller jusqu'aux gros blindés. Il est aussi possible d'appeler des renforts, sous forme de bombardements aériens, ou tirs de mortiers. Chaque unité a bien entendu ses propres spécialités : les fantassins sont assez versatiles, et savent correctement tirer sur tout ce qui bouge ; les ingénieurs construisent les bâtiments, les réparent, ainsi que les blindés, ils sont aussi capables de constuire des murs en sacs de sables ou de monter de solides bunkers ; les grenadiers peuvent lancer des... grenades, ou tirer au bazooka. Point stratégique important, le décor peut être utilisé pour mettres vos unités à couvert. Il existe en fait trois niveaux de couverture, en fonction des obstacles et protections disséminées un peu partout, l'idéal étant bien entendu d'être le mieux couvert possible. Cette règle s'applique d'ailleurs aussi aux blindés, dont les dégâts sont entièrement localisés : ainsi, il est possible de détruire les moteurs ou les chenilles d'un blindé en particulier, ou de le réduire en cendres plus rapidement en l'attaquant par l'arrière. Jeu de fourbe !

C'est la rentrée

Joli QG non ?

Là où Company of Heroes se démarque vraiment des autres, c'est du point de vue stratégique. Certes, la diversité et la complémentarité des unités joue un rôle important, mais c'est surtout la construction de votre avancée sur le terrain qui fera la différence. Pas question de foncer la tête la première avec un plein bataillon de fantassin, façon rush k-bot : ici, il faut y aller en réfléchissant un minimum. Vous commencez par déployer ves ingénieurs, construire des barraquement, un bunker au cas où, puis vous envoyez vos premiers fantassins capturer les ressources adjacentes. Ensuite, il faut repérer les points stratégiques : ponts, carrefours, bosquets d'arbres, bref tout ce qui peut permettre de se cacher et surtout, de bloquer la progression de l'adversaire. Enfin, vous placez vos hommes, et avancez petit à petit, tanks en soutien s'il le faut, snipers planqués derrière des barricades : bref, un véritable petit bataillon agencé comme sur un échiquier géant ! En solo, la campagne proposera d'évoluer dans une quinzaine de missions à difficulté croissante, mais c'est en multijoueurs que le jeu devrait prend toute son ampleur : l'action y est déjà haletante et stressante ! Il faut être vif et réactif pour défendre ses ressources, prendre de nouveaux checkpoints, construire ses unités, et bien évidemment, réduire en poudre les unités adverses. Avec toutes ces qualités, difficile de ne pas voir en Company of Heroes le jeu de stratégie de la rentrée.
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