MEGGAS 2021 - Auk

Le retour de mon héros péteur préféré ! OK, résumer Oddworld à ces problèmes gastriques est un peu – beaucoup – réducteur. Soulstorm, c'est d'abord un univers assez génial où un individu lambda va devoir sauver ses congénères du hachoir à viande. À sa disposition, quasiment rien, si ce n'est un vague pouvoir télépathique pour guider ses amis et les extirper de leur statut d'esclaves (ou de nourriture). Après le superbe remake de L'Odyssée d'Abe (1997), c'est au tour de L'Exode d'Abe (1998) de passer à la moulinette du revival. En effet, Oddworld : Soulstorm n'en est ni plus ni moins que le remake. Vous suivez ? Mais peut-on réellement encore parler de "remake" devant le travail époustouflant des développeurs, aussi bien au niveau visuel que sur le plan du gameplay (un système d'artisanat tout neuf) ? Le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils prennent leur temps (le jeu a été annoncé en juin 2016 et repoussé à plusieurs reprises). Et c'est tant mieux ! Le peaufinage arrivera à son terme au printemps prochain et ça aussi c'est tant mieux !

S'il y a bien une licence qui me manque, moi individu "légèrement" au-dessus de la moyenne d'âge des joueurs actuels, c'est celle de Prince of Persia. Je n'ai pas joué à tous les épisodes de la série, loin de là, mais je garde un souvenir ému de ces Sables du Temps (l'original de 2003). Dans mon test de l'époque, j'étais même allé jusqu'à écrire « qu'en matière de jeux de plateforme 3D, il y aura un avant et un après ». Finalement, je ne me suis pas tellement trompé puisque, quasi vingt ans plus tard, cet épisode fondateur garde suffisamment d'aura pour lui permettre de bénéficier d'un Remake. C'est donc un vrai plaisir de retrouver cet excité de la grimpette, ce surfeur des murs et ce tripoteur du temps qui nous permettra de rebobiner l'action en cas de mauvais timing de sauts ou d'un coup de sabre par derrière. Acrobaties et combats sont au programme mais j'espère également que l'humour sera conservé, ainsi que la puissance narrative de l'histoire d'amour entre le Prince et la jolie Farah. Eh oui, on a beau sauter partout et trancher dans le vif, on n'en reste pas moins fleur bleue.

Ce n'est pas que le souffle de l'aventure ondulant dans la chevelure flamboyante d'Aloy qui m'a charmé sur Horizon Zero Dawn. C'est aussi ce monde ouvert hyper généreux, parfaitement construit, ainsi qu'un bestiaire inventif et impressionnant comme rarement. Alors oui, Horizon est un peu devenu ce que j'attends (naïvement ?) d'une nouvelle grande aventure de ma Lara Croft historique. Et je croise les doigts pour que les Dieux du Jeu Vidéo m'entendent. Mais pour l'heure, cet Horizon Forbidden West a tout pour exciter l'aiguille de mon compteur d'impatience. Après leur excellente copie initiale, il n'y a aucune raison pour que l'équipe de Guerrilla ne confirme pas cette magistrale "première fois". Un nouveau danger menace le monde d'Aloy, dans des environnements a priori un peu plus verticaux, aussi bien hors et en dessous de la surface de l'eau (des séquences sous-marines semblent au programme), le tout dans une Amérique post-apocalyptique où la nature a repris ses droits. Possible que cette suite nous donne justement des explications sur tout ça, en espérant que ça ne parte pas dans un discours écologique ronronnant. Après tout, ce que j'attends d'Aloy ce n'est pas du greenwashing mais plutôt du killmachines !