Dossier | Le Festival du Jeu Vidéo 2009
03 oct. 2009

Populaire !

Rédigé par adyboo

Avec ses 70 000 visiteurs attendus sur plus de trois journées, le FJV qui s'est déroulé à la Porte de Versailles a tenu toutes ses promesses. Entre un vaste choix de bombes jouables, des conférences qui vous permettent de voir d'autres facettes vidéoludiques, une ambiance bien léchée et des pôles emplois/formations sacrément rodés, tout à chacun a vécu le salon à sa manière. Chapeau Games-Fed.

Elles sont où les babes ?

Telle une fourmilière incandescente, les milliers de visiteurs que nous sommes ont parcouru de long en large le hall qui nous était attribué, sans pour autant révéler des exclusivités venues d'ailleurs car la majorité des titres étaient déjà visibles lors de l'E3 ou la GamesCom. Alors oui, ce fût une immense déception de ne pouvoir approcher d'Assassin's Creed 2, Tom Clancy's Splinter Cell : Conviction ou Avatar. Néanmoins, Ubisoft nous a livré pour la première fois R.U.S.E. sur un plateau tactile, peut-être pour se faire pardonner les trois infidélités ci-dessus. Heureusement pour la communauté, d'excellents autres jeux ont su raviver la flamme de l'enthousiasme. Petit tour d'horizon.

La radieuse sorcière

Pas d'arrêt au stand pour la belle sorcière

Si Hideki Kamiya avait réussi le pari Beat'em all avec Dante en 2000, que dire de Bayonetta ? Graphiquement splendide, détaillé à la perfection dans un style gothiquo-religieux et dopé aux acides, voilà un titre qui vous empêchera de cligner des yeux pendant un long moment. Doté d'un sens aigu du rythme, le créateur prolifique met à mal nos habitudes devant un tel concentré d'énergie. Si le menu fretin s'explose facilement via une montagne de combos poing-pied-cheveux-talons aiguilles-roquettes, les Barracuda de plusieurs étages seront moins faciles à cerner… D'autant plus que ces semi-boss seront monnaies courantes (limite un toutes les demi-heure). Pas de contenus téléchargeables, tout est dans la galette ce qui prouve l'étendue du projet et surtout l'envie incommensurable de faire plaisir au joueur de la part de la team Platinum Games. Prévu pour le premier trimestre 2010, son arrivé risque d'en épater plus d'un. Qui a dit Girl Power ?

Dieu de la Guerre : le retour du retour

La détresse va se lire sur pas mal de visages.

Si la vie était un jeu, Kratos n'en serait certainement pas l'inventeur. Je dirais plutôt le destructeur. En même temps, si personne ne venait lui dire ce qu'il a à faire, je pense que le roi de Sparte ne serait pas d'attaque à torturer tout le monde. Parce que là, c'est encore pire que les deux précédents volets ! La puissance de feu de la Playstation 3 a permis à l'équipe de Sony Santa Monica de réaliser nos rêves les plus fous. Imaginez une profondeur de détails édifiante, des vagues d'ennemis à l'animation impeccable et une barbarie digne de Gengis Khan, et bien vous êtes encore loin de la réalité. En contrepartie, il est vrai que les mécanismes de jeu sont identiques depuis le début de la saga, que les macro-puzzles sont très irréguliers dans la difficulté et que les hermétiques à ce genre d'esprit ne seront toujours pas réconciliés grâce à lui. Mais nom de Zeus qu'est-ce que c'est bon d'attendre God Of War III.

Un bon ou un mauvais Hard Rock, c’est quoi la différence ?

Action, éléments de stratégie, le melting pot semble convaincant.

Motörhead, Black Sabbath sans oublier d'autres grands noms de la musique du diable ont prêté leurs charismes à Brütal Legend. Sans doute ignoraient-ils que le chef d'orchestre se prénomme Tim Schafer (Psychonauts), reconnu pour ses univers forts au succès d'estime sans limite. Pour le coup, cet énième jeu de castagne se démarque par son pitch fort en chocolat : il faut que le monde retrouve la voie du Metal comme à l'ancienne. Simple, loufoque, efficace, les bases du soft le sont tout autant. En alternant avec rond et carrée, vous fracassez le crâne des assaillants de l'ombre grâce une hache ou via des riffs assassins aux couleurs électriques. Et la cerise sur le gâteau : en combinant les deux touches, un séisme ravageur calme tout les monstres aux alentours. Les nostalgiques de l'époque Led Zeppelin seront aux anges devant une telle audace, quant aux autres, pourquoi pas se laisser tenter d'ici le mois de novembre.

Forza Forza !

La pureté des détails épate nos petits yeux ébahis.

La reine des simulations de course made in Xbox360 revient sur le devant de la scène avec un cadeau pour nous : une gifle esthétique élancée. Que de profondeur, que de choix (quatre cents bolides et une centaine de circuit) mais aussi que de trajectoires pas facile à négocier tout comme une difficulté ultra chargée. Je veux bien que la simulation automobile demande une rigueur sans faille lorsque l'on a le pad en main, mais faire un tête à queue à chaque sortie de virage pour une accélération trop brusque, alors qu'IRL une Lamborghini à trois cents km/h ne bronche pas dans une chicane, c'est confondre simu et difficulté. Toutefois, ce problème n'est pas exclusif à Forza Motorsport 3, il est tout aussi présent dans Gran Turismo 5, dès lors qu'un jeu est estampillé vraie sensation en quelque sorte. Bon, j'arrête d'être médisant, consolons nous d'avoir un travail d'orfèvre sur les bruitages, les habitacles et tous ces petits plus qui font la différence. Le 23 octobre, préparez vous à froisser de la taule.

Si Brigitte Bardot le savait…

L'aventure prend ses aises un peu partout sur Terre.

Et ben elle arrêterait de nous bassiner parfois ! Surtout que dans The Lapins Crétins : La Grosse Aventure, ces bouffeurs de carottes sont encore plus abrutis que jamais. En gros, ils pensent que la Lune est leur maison parce que… euh… parce qu'elle est jolie en fait. Donc pour y retourner, ils vont construire un immense tas de trucs ramassés sur Terre. Fini les party games, place au bon vieux jeu d'action comme à la maison. Mais avant de terroriser la population, il faudra personnaliser son avatar chouchou en le molestant un maximum : électrocution, secouage de brute épaisse à l'intérieur de la Wiimote, tous les moyens sont bons pour vous fendre la poire avec le mignon petit lapinou à un œil. Oui, un œil. Car si vous cogner royalement vous pouvez colorier, rajouter, modifier à l'infini la base blanche. Rassurez-vous, le 5 novembre approche à grand pas et toute la famille pourra apprécier le délire d'Ubisoft Montpellier. Bwouaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhh.

We can be hero, just for one day

Bien placées, les touches finissent par être vite instinctives.

Rock the bit baby! Comment expliquer la sensation transcendante qu'apporte un jeu musical. Guitariste de talent, batteur bionique c'est fini tout ça, il faut penser au DJ maintenant. Le leader en la matière, c'est Activision, et quelle explosive parure que DJ Hero. Pas besoin de vous expliquer le principe, vous l'aurez deviné par vous-même : devenez David Guetta ! La force ultime réside dans le choix des morceaux, clairement dans le style Loo & Placido. Petit remix Queen/Daft Punk ou alors Jackson 5/Jay Z, tous les styles sont autorisés et que de patate ! L'envoie est lourd, sa balance du gras, les platines tournent et les flangers détonent tellement que l'on se croirait au Queen des Champs-Élysées. Incroyable. Alors par contre, c'est au niveau des pesetas à débourser que le cœur balance. Approximativement cent dix euros pour la version normale et plus de deux cents avec le repose platine des familles, le 29 octobre annonce une nouvelle ère digitale, digne d'une révolution à l'époque du premier Guitar Hero. We will harder, better rock you !

Le retour du roi ?

De gros efforts sont ressentis vis à vis de la mouture 2009.

Objectivement, la saga des Pro Evolution Soccer n'a pas su relever le cap des consoles nouvelles générations. Depuis deux ans, l'ogre FIFA (et ses 50 millions de dollars d'investissement sur trois ans) est passé contremaître du ballon rond. Mais là, il faudrait penser à surveiller ses arrières devant le sursaut du cygne. PES 2010 fait table rase du passé et nous procure des sensations d'antan, parsemé de petits ajouts fort bienvenue. Les commentaires sont enfin raisonnables (le duo Dugarry/Margotton de Canal +), le visuel flatte bien la rétine, la modélisation des stars est fignolée mais c'est bien évidemment sur le terrain que les choses ont pris de l'ampleur. Comparé au 2009, le titre s'est ralenti, se pose plus pour éviter les percées diaboliques des Messi ou C. Ronaldo. La physique du cuir et des joueurs prend la pose naturellement, rendant chaque contact surprenant dans le bon sens du terme. Petit bémol sur la facilité des centres qui amènent souvent un but et donc un score fleuve à la fin de la rencontre. Les puristes peuvent enfin se rassurer : le duel fratricide commencera bien cette année le 1er et le 22 octobre.

Cinéma Vidéo ou Jeux Cinéma

Les indices apparaissent façon Minority Report. Classieux.

L'immense David Cage reste dans le carton Fahrenheit avec le classieux Heavy Rain (début 2010). Véritable croisée des genres à la sauce cinématographique, que de plaisir à jouer les quatre protagonistes victimes ou enquêteurs, tous mêlés dans une histoire qui leurs échappes. Là encore, si l'un de vos quidam décède le morne Game Over ne pointera pas le bout de son nez laissant la vie reprendre son cours, vous amputant tout de même d'un pan narratif qui rend plus complexe vos fouilles vitales. Hallucinant, le gameplay reste assez original en vous obligeant à déambuler via les gâchettes, utiliser des lunettes noires façon Matrix afin de déceler les indices et interroger les autochtones selon votre propre code de conduite. Pensez déjà à mettre des euros de côté pour ce futur chef d'œuvre façonné par Quantic Dream. Quand le jeu vidéo permet de vivre des expériences nouvelles, il faut savoir le soutenir !

Bison Futé

Soyez attentifs aux déplacements grâce à L'IrisZoom.

Ou plus précisément rusé. Je vous en parlais au debut de ce dossier, R.U.S.E. est l'exclusivité mondiale de ce salon. Développé par les parisiens d'Eugen Systems, ce jeu de stratégie temps réel épate par ses joutés tant micro que macro ciblées. Pour être plus clair, il faut faudra jongler entre les actions chirurgicales d'un point A et la gestion entière de la carte dans le même temps imparti. Bien entendu, un outil vous permettra de switcher à votre guise :l'IrisZoom qui est la grande fierté du studio. Se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale la gestion de vos troupes s'effectue par un simple clic, dirigeant sur une carte photoréaliste (merci Google Maps) les différentes infanteries, bombardiers et matériels de communications. Si le solo sens bon l'enrhumage de neurones, le multijoueurs risque de faire des étincelles devant deux néophytes du genre. Encore un excellent jeu disponible qu'à partir de 2010.

Le jeu le plus attendu de l'année.

Pas forcément une révolution, surtout une évolution

Il s'agit de l'homérique Call of Duty : Modern Warfare 2. Je l'avoue, j'ai succombé devant cette magnifique sirène. Encore plus fin, encore plus immersif que son aîné, c'est en coopération que Gamatomic en a pris plein les mirettes. Dès le début de la mission, j'explose un mur qui donne sur des cabinets. Là, le temps se fige à la Bullet Time et j'allume facile trois adversaires qui se tordent de douleurs avant le tir en pleine tête salvateur. Puis tout revient à la normale, il faut vite sa cacher derrière les murs. Sur les côtés sont postés des gardes à la visée laser rouge sang. Une petite grenade dans les chaumières va faire le ménage illico presto. Manque de chance, c'est par groupe de deux que les troupes ennemies chargent en mode bouclier. A nous d'être plus malin et d'appâter le chaland pour mieux le lacérer. Du bonheur en CD prévu pour le 10 novembre.

France- Allemagne, même combat

S'il n'en reste qu'un, ça sera celui là!

Je sais, il manque certains titres. Mais à quoi bon vous rabâcher les qualités d'un Uncharted 2 que vous connaissez aussi bien que moi. J'ai préféré mettre l'accent sur les titres qui m'ont vraiment marqué durant ces trois jours de sprint intensifs. De toute manière, le Micromania Games Show à La Villette permettra le focus sur les petits oublis volontaire de votre Adyboo adoré. Ou pas...
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