Preview | A la découverte de l'Ouest de GUN
20 oct. 2005

Rédigé par
Prévu sur
GUN
  • Éditeur Activision
  • Développeur Neversoft
  • Sortie initiale 11 nov. 2005
  • Genres Action, Aventure

Activision nous a convié à la présentation de la dernière production de Neversoft : GUN, ou la vision adulte d'un Far West sans concessions. Au programme, un scénario écrit par le scénariste du Masque de Zorro, des doublages assurés par des acteurs hollywoodiens et de l'action mêlant troisième personne et FPS dans des espaces ouverts. Nos premières impressions après avoir eu la version PS2 entre les mains.

L’Ouest domestiqué

A 8 ans je me faisais courser par des fantômes dans des couloirs, à 12 je mangeais des champignons pour grandir, à 14 je pilotais une formule 1 et à 22 je régnais sur mon propre peuple, leur faisant subir mon courroux quand bon me semblait. Je ne suis pas Kate Winslet, mais un simple joueur de jeu vidéo, comme vous. Et bientôt je serai Colton White et j'arpenterai les terres de l'ouest sauvage, chevauchant et scalpant, à la recherche d'informations concernant un médaillon mystérieux qu'un homme que je croyais être mon père m'a légué avant de mourir. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que j'interprétais un garçon vacher, j'ai déjà fait chanter le colt dans Wild Gunman sur NES, dans Desperados sur PC, et plus récemment dans Red Dead Revolver sur PS2, entre autres. Ceci dit ça fait toujours plaisir de fouler ces terres de liberté, et autant préparer le terrain puisque j'y retourne prochainement avec Deadlands, Call of Juarez et même l'adaptation du film Le Bon, la Brute et le Truand. Ca nous donne l'occasion d'apprivoiser cette direction cardinale qu'on prétend sauvage.

On s’est déjà vus quelque part ?

La Menace

Si on parle de la notion de genre pour le cinéma, le terme est plus rarement employé pour le jeu vidéo. Cela est certainement dû au fait qu'un jeu se définit plus par son gameplay que par le thème abordé : on parle de fps, rts, mmo et autres acronymes plus que de polars ou de science-fiction. Or, GUN nous amène à croire que l'on arrive à un certain archétype du jeu où le décor devient le principal argument de différenciation. En effet, GUN perpétue la jeune tradition de Grand Theft Auto 3 en proposant un espace ouvert où le joueur s'aventure comme bon lui semble, ponctué de missions plus scriptées permettant de faire avancer l'intrigue. Des éléments extérieurs furent absorbés, dont notamment un ralenti aujourd'hui omniprésent, que cela soit dans Max Payne, Blinx, Prince of Persia, F.E.A.R. ou encore Burnout Revenge. On est alors obligé de comparer le travail de Neversoft (qui ont d'ailleurs intégré le ralenti dans le deuxième épisode de Tony Hawk's Underground) à celui proposé par les créateurs de Total Overdose, dont les sorties sont fort rapprochées dans le temps: une réunion des éléments de gameplay efficaces du moment situés dans un contexte différent.

A cheval

Le Conflit

Dans GUN, point de voiture à « hi-jacker », mais des chevaux avec lesquels il sera possible de galoper, sauter, de piétiner les advsersaires mais qui seront sujet à la fatigue et qui pourront être blessés. C'est d'ailleurs cette partie du gameplay qui rapproche le plus Colton de son passé de chasseur vivant en pleine nature, puisque ainsi il devra ménager sa monture qui lui permettra de traverser les grands espaces séparant les villes du jeu. Dans le même registre, nous avons pu observer une mission à la Destruction Derby dans laquelle plusieurs concurrents circulent dans une zone restreinte, les uns cherchant à faire chuter les autres, soit en les abattant directement, soit en visant le cheval. Intéressant a priori, à tester cependant car la gestion du tir à cheval n'est pas toujours évidente.

Gun, le bien nommé

La Destruction

L'arrivée en ville se déroule de façon ouverte, vous pourrez agir comme bon vous semble tant que vos actions ne font pas exploser la jauge de patience de la ville, auquel cas tout le monde se retournera contre vous. Ainsi il sera possible de passer dans des boutiques pour se ravitailler en munitions, de se lancer dans des jeux d'argent au saloon et de prendre du bon temps entre les bras d'une catin. La mission que nous avons pu tester proposait d'ailleurs de secourir une prostituée répondant au nom de Jenny, en se frayant un chemin dans un de ces temples de la beuverie à coups de revolver. La prise en main est relativement instinctive, bien que la visée au stick analogique ne soit pas aisée : le « focus » se révèle décisif pour se débarrasser de ces garçons de mauvaise vie qui tentent de nous bloquer le passage. Bien que notre fiole de whisky nous permettant de remonter notre jauge de vie d'une rapide lampée fut mise en mode inépuisable pour tester le jeu, la difficulté nous apparut bien corsée. La prise en main de l'arsenal conséquent s'avérera certainement importante, et les dynamites lancées à la main tout comme les longs fusils feront la différence dans ces séquence résolument axées action. Si vous passez au bar, n'oubliez pas d'enflammer l'alignement de verres d'alcool à l'aide d'explosifs, un effet spécial amusant vous attend…

Original flavour ou spaghetti ?

L'Equilibre

Malgré une ambition sympathique de proposer une aventure ouverte permettant de respirer le vent de liberté du Grand Ouest et un univers plus réaliste que celui auquel on nous invite habituellement dans le jeu vidéo, de nombreux doutes nous assaillent quand à la qualité globale du titre. D'une part la réalisation sur PS2 n'est pas vraiment impressionnante, et bien que l'on n'ait pas pu explorer pleinement les environnements extérieurs, l'équilibre dans la modélisation de la nature et celui des villes, on peut imaginer l'exercice périlleux. Faudra-t-il attendre la version PC ou Xbox 360 pour avoir le jeu tel qu'il a été imaginé ? D'autre part l'aspect éculé du gameplay des phases de shoot ne laissent pas entrevoir d'innovation marquante. Reste à espérer que la liberté d'action sera réellement de la partie, que les mini-jeux comme les phases de prospection s'avèreront intéressantes, car ce ne sont ni le gameplay ni le cadre qui font preuve d'originalité. Mais tout est encore possible, et il faudra attendre le 10 novembre pour les versions PS2, NGC, Xbox et PC et le mois de décembre pour la X360 pour être rassurés.
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Tribune libre