MEGGAS 2014 - Nephandi

Et je commence par faire une entorse à mes petits goûts éclectiques, The Witcher 3, mastodonte réservé aux grosses configurations PC et qui semble être destiné à faire exploser le budget marketing de CDProjekt. Les deux premiers épisodes m'ont subjugué par leurs univers, alliant subversion de contes de fée et amertume slave. Cette fois, nous allons voir ce que nous allons voir. L'ambition du studio semble être de revenir à l'environnement ouvert du premier volet tout en conservant la qualité graphique du second. Largué au milieu d'une grande guerre épique entre l'immense empire de Nilfgaard et les petits royaumes incestueux nordiques, l'ami sorceleur se lance encore une fois dans une quête éperdue mue par son éternel romantisme. Cette fois-ci, il est en effet temps de recoller à l'histoire des bouquins en allant secourir la donzelle de sieur Geralt. Mais ici les contes de fées peuvent mal finir et le happy end attendu ne sera pas forcément au programme. Il est question de pouvoir faire disparaître définitivement notre héros, comme ça, pouf, par la petite porte. De plus, comme tous les bons jeux, la fin des aventures de Geralt laisse présager un grand vide dans mon petit cœur de joueur.

Que cela reste entre nous : j'adore les jeux de rôle japonais. C'est un genre abscons, dépassé, chiant et gavé de clichés. Pourtant, telle une femme battue, je ne peux m'empêcher de revenir vers ce genre qui a fait naître en moi des moments assez captivants. Après plusieurs années à traire l'épisode 4, Atlus, fraîchement racheté par SEGA, a décidé de remettre les pendules à l'heure et de sortir un nouvel épisode, sur PlayStation 3. Toujours à la traîne, cette série avait été un véritable chant du cygne sur l'avant dernière génération de consoles. Espérons que cette fois, il en sera de même.

Projet indépendant japonais réalisé par trois gugusses, La Mulana a été une grande claque dans la gueule. Metroid-vania affichant près de 30 heures au compteur, il m'a permit de jouer aux apprentis Indiana Jones et autres Rick Dangerous. Plongé dans des ruines tentaculaires, il fallait ressortir le carnet de notes comme à l'époque de Myst et espérer ne pas crever comme une buse face à des boss d'une violence inégalée. J'ai souffert, j'ai ri, j'ai pleuré, mais en un mot comme en cent, j'en ai chié. Peu d'informations ont ébruité sur cette suite, mais les paroles de Nigoro semblent réconfortantes, laissant présager le meilleur du pire ou le pire du meilleur. Bref, vous m'avez compris.