Prédator, la Proie des Cieux vaut le détour
24 oct. 2010

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Le monde entier a les yeux braqués sur une guerre civile brutale qui ébranle le tiers-monde. Mais en marge du carnage, une autre bataille sanglante fait rage, une bataille qui n'a plus rien d'humaine. Deux tribus venues des étoiles se livrent une guerre sans merci et ont choisis la Terre pour champ de bataille.

Voici le synopsis de départ de ce Predator, et comme d'habitude, des Américains lourdement armés se retrouvent involontairement au milieu de la mêlée. Ils luttent pour leur survie. N'y voyez aucun mépris, Predator fait partie de ce genre de BD où on sait dès le départ ce qui va se passer et ce qu'on va y trouver, un peu comme dans un Resident Evil ou dans le dernier Bernard Werber. Ce qui importe ici ce n'est pas l'histoire, mais comment celle-ci est menée. Et dans le cas présent, on peut dire qu'elle est rudement bien menée ! Vous serez propulsé dans une super production digne d'un blockbuster de l'été, et avec tous les ingrédients nécessaires pour passer un bon moment. C'est sûr, il faut aimer le genre... Mais il faut reconnaitre que John Arcudi, le scénariste, se démène pour rendre son histoire intéressante et y met assez de profondeur pour que le lecteur soit captivé par le récit.

Coté dessin, Javier Saltares et Walden Wong ne sont pas en reste. Ces artistes nous proposent des planches déstructurés et dynamiques, permettant d'apprécier avec délice fusillades et explosions. Les amateurs d'hémoglobine auront aussi droit à quelque scènes spectaculaire et particulièrement sanglantes. Le tout est très bien servi par des mercenaires qui campent bien leur rôle, toujours prêts à en découdre contre des predators bien présents. On apprécie également l'absence de l'utilisation de ce fichu camouflage optique qui nous empêche la plupart du temps d'apprécier les "têtes de crabe" à leur juste valeur.

De leur côté, Wes Dziboba et Andrew Elder les coloristes, ne font pas de fausse note. ils accompagnent le récit et le jeu des dessinateurs par une colorisation qui s'accorde parfaitement avec les lieux. La chaleur de la journée, l'opacité de la poussière, la fraicheur de la nuit, le souffle brulant des explosions, voici tout ce qu'ils arrivent à nous faire ressentir grâce à leur travail.

Soyons franc, Predator n'est pas la BD qui révolutionnera le genre. Mais dans son domaine, elle fait partie des productions de qualité. Elle vous divertira agréablement et si un jour vous êtes en manque de lecture, vous le ressortirez sans doute avec plaisir de votre bibliothèque. C'est la BD idéale pour occuper une petite heure sans conséquence. Pour peu que vous soyez amateur du style blockbuster vous trouvez sans aucun doute votre bonheur avec ce premier tome. Par contre, si vous êtes fan de la licence, il est évident qu'à l'heure qu'il est vous l'avez déjà chez vous. Je ne peux que vous en féliciter, car il serait dommage de passer à coté.

Predator T1 : La Proie des Cieux est disponible sur internet (Fnac) et en magasins spécialisés aux alentours de 14 €.

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