Test | TOCA Race Driver 2 : The Ultimate Référence
24 juil. 2004

Testé par sur
TOCA Race Driver 2

Les TOCA se suivent mais ne se ressemblent pas : le dernier en date, pompeusement baptisé The Ultimate Racing Simulator, joue la carte de l'exhaustivité en proposant tout un panel de véhicules différents, depuis le coupé sport jusqu'au camion de routier. C'est simple, il ne manque guère que les dragsters ou les moto-neiges pour que le jeu soit complet. Evidemment, en jouant comme ça au grand écart (on trouve même une Formula Ford), le jeu risque de se faire mal là où même Synthol ne peut rien faire. C'est d'ailleurs ce qui arrive, la plastique irréprochable de ce jeu de caisse cachant mal un intérêt inégal.

Grand mais musclé

D'emblée, autant vous prévenir : The Ultimate Racing Simulator, c'est pas un jeu de taffioles, le genre de trucs qu'on installe en cinq minutes et qu'on désinstalle en vingt sur le Celeron de sa sœur. C'est pas un jeu de filles. Il faut des vrais morceaux de Pentium4 dedans ou un machin équivalent de chez AMD, un petit processeur costaud qui puisse bien gonfler ses petits biceps sous le marcel blanc et accompagné bien sûr de sa copine la carte graphique dernière génération, avec collagène et régime aux hormones de rigueur. C'est logique vu que le dernier TOCA est le plus beau jeu de caisse au monde. On va pas faire la liste de tous les implants techno en lui fouillant le slip mais on peut citer les reflets sur les caisses ou le bitume, bien classe, avec les chromes qui brillent et l'impression de flou lors des replays. Et bien sûr la modélisation est à tomber, surtout après quelques impacts qui éparpillent la voiture façon puzzle. Du bien bel ouvrage, ma foi.

C'est pas un peu léger, ça ?

Comme toujours, le plaisir des yeux compte pour beaucoup dans le plaisir de jeu. On a toujours envie de se surpasser pour passer des trottinettes de base aux puissantes cylindrées, rien que pour le plaisir de mater. C'est un peu aussi parce que la conduite est un bon mix d'arcade et de simulation, très loin en tout cas de l'austérité revendiquée par le titre ronflant. The Ultimate Racing Simulator n'est pas le Gran Turismo du PC. Du coup, on a parfois l'impression que les caisses sont trop légères, on sent mal leur grip ou leur poids. Les puristes pourront donc faire la fine bouche et regretter que les sensations de conduite ne soient pas aussi fidèles que ça à la réalité mais pour le commun des mortels, qui roule en Twingo ou en Panda donc, ça suffit largement à faire illusion.

Ma vie de pilote

Avec ses 52 circuits et son nombre hallucinant de caisses, TOCA Race Driver 2 évite en plus le syndrome du jeu court : là, impossible de le boucler en une après-midi. Le scénario essaie à nouveau de nous plonger dans la peau d'un vrai pilote avec communications radio en course et cinématiques entre chaque victoire, mais cette fois les développeurs nous ont épargné les clichés comme le gros trauma du précédent opus. Les cinématiques sont en vue subjective et montrent les assistant(e)s et les rivaux du point de vue du pilote ; c'est une bonne idée, bien mise en scène et très immersive, qui fonctionne beaucoup mieux. En fait, le seul (petit) défaut du jeu ne vient pas de là, ce qui fera pousser un grand soupir de soulagement à ceux que cet aspect avait énervé dans le précédent jeu.
Les Plus
  • Graphismes splendides
  • Maniabilité agréable
  • Scénario efficace cette fois
Les Moins
  • Certains véhicules pénibles à conduire
Résultat

Le petit grain de sable qui gâche (légèrement) le plaisir, c'est que tous les types de caisses ne sont pas palpitants à conduire. C'est vrai notamment pour les gros camions, avec lesquels il faut anticiper à mort pour éviter de faire un tout droit dans les virages. C'est rigolo le premier tour mais ça devient ultra répétitif ensuite, vu leur vitesse de veau qu'on traîne à l'abattoir. Remarquez, en cas d'accident, on a le temps de descendre. Le problème est un peu le même avec les 4X4, même les burnés comme le Land Rover Bowler Wildcat. C'est lent, c'est lourd, on n'a pas vraiment l'impression de conduire dans de la boue, bref, on s'ennuie presque. Il s'agit de déceptions ponctuelles, notez bien, certaines courses de nuit et sous la pluie avec une Koenig C62 par exemple relevant brillamment le niveau : ça glisse, on n'y voit rien, surtout en vue subjective quand les essuie-glaces balaient la vitre, juste avant que le pare-brise s'émiette parce qu'on n'a pas trop respecté les distances de freinage. De grands moments, ça, mais saupoudrés de creux parfois. Normal, l'excellence, c'est dur à tenir sur le long terme. Pas de quoi empêcher les fans de se jeter dessus toutefois : TOCA Race Driver 2 est indéniablement la nouvelle référence du genre sur PC, pour un bon petit moment encore. Sur console, faut voir le support, la concurrence est quand même un peu plus rude.

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