Splinter Cell version 1.5
Demain Pandore, c'est un bon jeu d'infiltration qui rabaisse Metal Gear Solid 2 au stade de gentil Pac-Man, comme le disent si bien les mauvaises langues. Comprendre : dans Pandora Tomorrow, on ne passe pas son temps à mater une petite carte minuscule qui affiche en haut de l'écran les cônes de vision bêtement restreints d'ennemis maniaco-compulsifs. Non, dans Pandora Tomorrow, on zieute en caméra libre (pas mal), on progresse lentement (souvent) et on meurt bêtement (beaucoup). Puis on recommence. C'est donc de l'infiltration, de la vraie infiltration, sans grosses explosions spectaculaires ni conversations philosophiques follement romanesques, ce qui, honnêtement, manque quand même un petit peu. Surtout pour une suite, d'excellente facture certes mais pas aussi léchée qu'on aurait pu l'espérer.
Ne passons pas à côté des choses simples
Que je t'aime
Des nouveautés, quand même
Et des oublis, aussi
Des hauts, des bas
Investissement, sécurisation
En fait, c'est du côté du multijoueur qu'il faut chercher l'innovation. Limité à quatre joueurs en Live, le multi propose des affrontements en vue subjective avec un armement puissant pour un camp, et en vue de dos avec l'avantage de la vitesse pour l'autre. Encore faut-il avoir le Xbox Live évidemment, mais quand c'est le cas ce mode rattrappe largement l'arrière goût un peu amer de la campagne solo. Tout le monde l'a rabâché mais c'est vrai, Pandora Tomorrow vaut vraiment le coup quand on pense y jouer en solo ET en multi ; autrement, à moins de découvrir la franchise, on peut légitimement hésiter à remettre 50 ou 60 € sur le tapis, même si on est très fan. C'est pas l'expérience inoubliable que tout joueur digne de ce nom se doit de vivre à un moment donné sous peine d'excommunion irrémédiable, c'est juste une bonne suite qui a le mauvais goût de ne pas innover et, pire encore, de ne rien changer à la recette initiale, efficace mais perfectible. Les retrouvailles sont agréables, on passe du bon temps ensemble mais au fond, ça manque un peu de conversation, au bout d'une petite dizaine d'heures émoustillantes, on n'a plus grand chose à se dire ; vivement une suite du coup, une vraie, qui remette une bonne claque dans la gueule comme le premier opus en son temps.