Test | Dengeki Bunko : Fighting Climax
02 nov. 2015

Un fan-service fait pour la Vita

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Dengeki Bunko : Fighting Climax
  • Éditeur SEGA
  • Sortie initiale 6 oct. 2015
  • Genre Combat

C'est une chance de voir débarquer Dengeki Bunko : Fighting Climax chez nous. En effet, il s'agit d'un jeu de baston "festif" célébrant le vingtième anniversaire d'un label de publication japonais regroupant des light novels (des romans pour adolescents). Si le jeu arrive jusqu'ici, c'est probablement parce que certains combattants sont moins obscurs qu'ils ne paraissent...

L'emballage

En effet, dans les publications Dengeki Bunko, nous retrouvons surtout Sword Art Online qui a connu un succès certain à travers son adaptation animée. Ainsi, vous pourrez combattre avec Kirito ou Asuna. De plus, SEGA a eu l'étrange idée d'intégrer quelques ambiances liées à ses jeux, qu'il s'agisse des stages (Sonic, Phantasy Star Online, etc.), des personnages de soutien ou même de Selvaria en tant que protagoniste issu du très sympathique Valkyria Chronicles, et Akira de Virtua Fighter.

Pour ce qui est des autres séries, soulignons la présence de Black Bullet, de Strike the Blood ou de licences moins populaires chez nous telles que Durarara! et Shakugan no Shana. Au total, ce sont quatorze protagonistes qui sont jouables, répartis une dizaine de séries. Si cela fait peu compte tenu de l'orientation fan-service du jeu, l'emballage reste convaincant avec des sprites réussis et des décors et musiques qui donnent le ton. N'oublions pas non plus les quelques combattants de soutien présents.
Du fan-service un peu light

Le principe

Les fans de Sword Art Online seront notamment content de retrouver Asuna et Kirito.

Car Dengeki Bunko : Fighting Climax mélange beaucoup d'influences. Si les soutiens rappellent la baston 2D des années 2000, la jauge Blast rappelle le Burst de Guilty Gear X2. En pressant une gâchette, vous effectuer une onde défensive (si vous appuyez pendant un combo adverse) ou offensive (si vous prenez l'initiative). Comme dans le jeu d'Arc System, cette dernière vous conférera un avantage considérable en remplissant votre jauge de furie. Le procédé est d'autant plus important que le Burst se recharge rapidement, au point de pouvoir être utilisé à chaque round.

Autant vous dire que Dengeki Bunko : Fighting Climax privilégie clairement l'attaque à la défense. Le souci, c'est que malgré son panel de personnages plutôt restreint, le titre manque un peu d'équilibre de jeu. C'est d'autant plus vrai que l'abondance de mécaniques (les cancels, les jaugent permettant surtout d'augmenter votre vitesse, l'abondance des furies ou encore les persos de soutien) tend à transformer les combats en joyeux bordel.

Certes, les combats sont pour le moins électriques, mais le jeu semble (un peu) dépasser les bornes avec ses combos automatiques. Dans le même genre, nous regrettons que les furies s'effectuent toujours de la même façon, ainsi que le manque de singularité entre les styles de jeu. Pour le coup, Dengeki Bunko : Fighting Climax reste dans la veine des habituelles adaptations de licences se devant d'être accessibles au plus grand nombre.
Le dynamisme sur la subtilité

Le multi

Au dessus des jauges en bas, les éclairs peuvent être "claqués" pour booster son personnage.

En matière de multijoueur, Dengeki Bunko : Fighting Climax assure le principal avec un mode local et le saint mode en ligne proposant aussi bien des matchs rapides que classés. Toutefois, il est évident qu'au regard de la cible spécifique du jeu (mais aussi du support, à savoir la Vita dans le cas présent), nous doutons que les serveurs demeurent peuplés sur le long terme. Mais bon, avec les habituelles soldes des plateformes de téléchargement, peut-être que le jeu parviendra à tenir un peu sur la longueur.
Un beau menu mais...

Pour qui ?

À débloquer, Selvaria est toujours aussi sexy...

Si sur console de salon Dengeki Bunko : Fighting Climax doit affronter une concurrence conséquente, la version Vita demeure un investissement sûr au regard des autres jeux de baston 2D disponibles sur la portable de SONY. Seul Blazblue vient le concurrencer. Paradoxalement, il s'agit d'un jeu assez sérieux et les fans de cette série préféreront probablement jouer dans des conditions plus optimales sur consoles de salon ou sur PC. De ce fait, le côté festif et fan-service de Fighting Climax plaide inévitablement en sa faveur. certains iront même jusqu'à dire que l'automatisation des combos est bienvenue sur Vita. C'est dire !
Un jeu qui (bizarrement) peut trouver son public sur Vita

L'anecdote

Des icônes, des voix, des couleurs de costumes et d'autres joyeusetés sont à acheter dans le jeu.

Malgré l'abondance de licences, n'allez pas croire que Dengeki Bunko : Fighting Climax est développé par SEGA ou Arc System. En réalité, le jeu est fait par le duo Ecole Software/French Bread, qui avait déjà officié sur le très bon Under Night In-Birth. Les studios sont ici affiliés à un projet moins confidentiel puisqu'il inclut des licences populaires auprès du public japonais. D'ailleurs, les bonus déblocables au sein du jeu sont nombreux et il est même possible d'admirer les couvertures des romans dont sont tirés les combattants !
Une histoire de bon pain français
Les Plus
  • Un sens du dynamisme et du spectacle
  • Des mécaniques façon maxi-best of
  • Une ambiance foutraque (que vient faire SEGA là-dedans ?) mais sympathique
  • Du contenu à débloquer
  • Un multi agréable
Les Moins
  • Un jeu qui manque de personnalité pour les puristes
  • L'automatisation des combos (même si elle peut être considérée comme bienvenue sur Vita)
  • Un panel assez léger pour un jeu qui mise avant tout sur le fan-service
Résultat

Dengeki Bunko : Fighting Climax est un bon jeu de baston, et plus encore sur Vita où la concurrence est moindre. Pas aussi bien calibré que les grands du genre, il reste un titre aussi dynamique que sympathique et qui base avant tout sa réussite sur un fan-service minimum. En effet, certains trouveront dommage que le nombre de combattants ne soit pas plus conséquent, surtout compte tenu de l'accessibilité du titre et du manque d'équilibre du gameplay. Gageons que la suite déjà prévue au japon (et incluant diverses mises à jour) arrive chez nous un jour. Qui sait ?

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