Test | Onechanbara Z2 : Chaos
30 sept. 2015

La recette réussit-elle à la PS4 ?

Testé par sur
Onechanbara Z2 : Chaos
  • Éditeur NIS America
  • Développeur Tamsoft
  • Sortie initiale 28 août 2015
  • Genre Beat'em All

Des paires de fesses, des seins, des effusions de sang, la recette d'Onechanbara est assez rentre-dedans. Pourtant, depuis ses débuts sur PlayStation 2, la série suit son petit bonhomme de chemin.Onechanbara Z2 : Chaos (premier volet à sortir sur PlayStation 4) est-il susceptible de séduire les fans d'action ?

L'histoire

Onechanbara Z2 : Chaos propose un scénario post-it sans grand intérêt. Alors que deux clans s'affrontent depuis des lustres (humains et vampires), un troisième belligérant interfère. C'est ainsi que les quatre protagonistes du jeu se retrouvent à former deux duos malgré elles, chaque membre d'un clan se retrouvant avec une rivale. Évidemment, inutile de trouver un intérêt à cette bataille d'égos, et vous ne retiendrez au final du jeu que sa direction artistique douteuse. Si la chair a ici le beau rôle, vous retrouvez une esthétique incluant le mauvais goût habituel de la série. Si en soi le jeu s'apparente à un trip gore et dénudé (cette confrontation entre la chair et le sang est d'ailleurs l'imagerie centrale du jeu), difficile de voir en Onechanbara Z2 : Chaos autre chose qu'un gloubi boulga graphiquement indigeste. Comme un nanar, le jeu mise sur le n'importe quoi mais n'est-ce pas, au fond, un simple aveu de faiblesse ?
Euh... sérieusement ?

Le principe

Dans le mode défis, vous choisissez l'ordre de vos personnages en cas de mort.

Passé cette déconvenue scénaristique et esthétique, Onechanbara Z2 : Chaos reste un beat'em all classique mais plutôt efficace. Si le jeu est conventionnel, c'est parce qu'il ne sort jamais des carcans du genre, misant son gameplay sur des "dash", des pouvoir spéciaux, des coups lourds/légers et une intelligence artificielle plus que limitée. Il faut avant tout voir en cette dernière un cache-misère symptomatique du genre : le joueur massacre les ennemis qui restent pour le moins statiques. Heureusement, l'habituel système d'amélioration confère au jeu un semblant d'intérêt. S'il n'a rien d'original (vous cumulez des orbes pour acheter des joyeusetés), l'abondance d'objets, de coups ou d'équipement vous sert de carotte. Un point qui permet à Onechanbara Z2 : Chaos de sauver l'essentiel sur le plan ludique, surtout que le jeu encourage à refaire les missions et les modes annexes pour cumuler les récompenses.
Des bases tout de même efficaces

Pour qui ?

Il est vivement conseillé d'appeler vos coéquipières quand votre vie est dans le rouge.

Étrangement, Onechanbara Z2 : Chaos ne s'adresse pas forcément aux otakus pure souche, ceux qui aiment les gros nénés et les petites culottes. En effet, Onechanbara Z2 : Chaos est avant tout un jeu d'action, et plutôt gore. Dans le feu de l'action, difficile de voir autre chose que des effets visuels et des effusions de sang. C'est d'ailleurs par son dynamisme que le jeu séduira les fans d'action en manque, ou à la recherche d'un jeu relativement bourrin.
L'action avant tout

L'anecdote

La recette Onechambara résumée en une image.

Onechanbara a même eu le droit à une adaptation cinématographique en 2008. Si le long métrage conserve visiblement la recette du jeu vidéo, celui-ci semble à peine digne d'un film amateur. On veut bien qu'Onechanbara soit kitsch à la base, mais quand même... Inutile de vous dire que l'œuvre en question n'est jamais sortie en salle chez nous, celle-ci ayant directement atterri dans les rayons DVD. Oui, c'est souvent mauvais signe.
Chanbara : genre cinématographique
Les Plus
  • Des bases sympathiques
  • Le système de progression
  • Une IA nulle mais encourageante pour le joueur
  • De la chair ?
  • Plutôt généreux niveau contenu
Les Moins
  • Une IA avant tout nulle
  • Quel mauvais goût !
  • Un parti pris tout de même facile et fainéant
  • C'est pas beau
Résultat

Onechanbara Z2 : Chaos est un beat'em all loin d'être parfait mais relativement efficace. Dynamique, le titre intègre par exemple de nombreux combos ou mécaniques de jeu. Toutefois, la faiblesse de l'intelligence artificielle laisse à penser que celle-ci masque des lacunes : finalement, vous vous contentez de profiter de l'IA pour assener des coups à répétitions. Un point commun à la plupart des jeux du genre, mais que l'on aimerait voir un jour être mis aux oubliettes. De plus, difficile de trouver un quelconque intérêt dans le scénario du jeu et l'univers qui l'accompagne. Reste un volet PlayStation 4 pas hyper fringant (l'épisode aurait pu sortir sur la génération précédente) mais au contenu plutôt riche.

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