Test | Slender : The Arrival
05 mai 2015

Il a les yeux revolver

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Slender : The Arrival

Aujourd'hui disponible sur la plupart des plateformes, Slender : The Arrival est sorti début 2013 sur PC et Mac avant de rejoindre les consoles next gen cette année. Inspiré du phénomène internet Slender Man (L'Homme Mince), ce survival horror vous plonge dans des labyrinthes horrifiques destinés à vous rendre fou, avec comme seule arme votre lampe torche et vos jambes, pour courir vite. Très vite.

L'histoire

À l'origine de la légende du Slender Man, un post sur un forum en 2009 dans lequel un internaute incruste cette silhouette longiligne, en costume noir, sans visage, dans des photos où sont présents des enfants. Voilà comment le Slender Man est né, avant de devenir l'objet d'un premier jeu en 2012 dont Slender : The Arrival s'apparente à une suite. Vous incarnez Lauren, en route pour rejoindre son amie d'enfance Kate. Mais arrivée chez elle c'est une maison désertée que Lauren découvre. Explorant les pièces, vous trouvez des lettres faisant mention d'un sombre personnage maigre, tandis que la chambre de Kate est recouverte de dessins le représentant. Un cri vous parvient de dehors : serait-ce Kate ? Vous partez dans sa direction, pour vous retrouver dans les bois. Ouh, la mauvaise idée.
Le grand blond à la chaussure noire

Le principe

Tapis dans l'ombre, il vous glace le sang.

Cinq niveaux constituent le jeu, qui se boucle en une grosse poignée d'heures si vous persévérez. Slender : The Arrival est un Survival Horror à la première personne, mêlant exploration et survie. Livré à vous-même, vous devez fouiller les alentours pour trouver des indices, lettres, mots, vous faisant progresser. Vous devez coûte que coûte avancer, mais de nombreux pièges sont dressés sur votre chemin. La plupart des niveaux trouvent leur issue dans la collecte ou l'activation d'un certain nombre d'items : par exemple dans la mine, vous devez activer cinq générateurs électriques pour démarrer l'ascenseur. Plus vous en activez, plus le Slender Man aura tendance à venir vous chatouiller la rétine. Et plus vous le regardez, plus vite vous mourrez. C'est ainsi : ne jamais croiser le regard du Slender Man, vous êtes prévenu. Après une mort fatidique, vous reprenez la partie au début du niveau mais une notion d'aléatoire a été injectée : les générateurs ne sont jamais à la même place. Il en va de même dans les autres niveaux, ce qui vous empêche d'avancer aveuglément et vous maintient dans un état de tension permanent.
Cours, dans la Forrest

Pour qui ?

Son pote, lui, vous court après, c'est plus marrant.

Si vous connaissez le phénomène internet du Slender Man, vous apprécierez certainement pouvoir jouer avec dans une ambiance sombre et déprimante. Mais en tant que joueur, nombreuses sont les frustrations qui vous font demander si Slender : The Arrival n'est pas davantage une "expérience" qu'un jeu à proprement parler. La difficulté élevée mêlée au facteur aléatoire d'apparition des ennemis imposent des morts souvent quasi inévitables. Les éléments de l'histoire, censés guider le joueur, sont parfois tellement bien cachés que vous les manquez tout simplement, et devenez vite perdu dans cet univers faisant référence à plusieurs personnages inconnus. Il faudra montrer une certaine volonté pour parvenir à boucler sereinement les cinq niveaux, avant de replonger dans un niveau bonus, une réédition du premier jeu Slender : The Eight Pages.
The Maze Runner

L'anecdote

Mot laissé par un précédent joueur pétant un plomb.

Alors que, près d'un campement au bord du lac je cherchais les différents éléments me permettant de reconstituer une note, je sentais le Slender Man se rapprocher peu à peu. Activant mon camescope, j'ai pu voir l'image se brouiller, indice visuel de sa présence toute proche. Et puis le voilà, tout raide, droit devant moi, avec sa tête blanche et son costume noir. Vite, tourner la tête, rebrousser chemin, courir. Mince, me voilà perdu dans les bois, moi qui explorais le tout méthodiquement je suis bon pour refaire un tour de l'endroit. Mais non, le revoilà qui surgit à droite ! À nouveau je cours au hasard, jusqu'à ce que ma vision redevienne normale. Quel stress.
Qui a vu ne verra plus
Les Plus
  • Le système du "je te vois t'es mort"
  • L'ambiance sonore
  • Le random des niveaux, même si parfois c'est agaçant
Les Moins
  • Graphiquement à la rue
  • Les morts inéluctables
Résultat

Slender : The Arrival n'a pas ce qu'il faut pour être qualifié de grand jeu, loin de là. Il n'en reste pas moins un petit jeu sympathique, qui si vous plongez dedans offre une histoire assez terrifiante pour vous empêcher de fermer l'œil le soir. Si malheureusement vous passez complètement à côté des éléments de contexte, vous aurez beaucoup de mal à vous raccrocher au fil, tant les objectifs sont peu évidents. Dans tous les cas, attendez-vous à beaucoup tourner en rond, recommencer, mourir et vous énerver de devoir refaire une bonne partie du chemin parcouru. Mais ça serait vraiment trop facile autrement.

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