Test | Strike Vector
08 mars 2014

Luke skywalker aime ça

Testé par sur
Strike Vector

Il y a parfois des moments dans l'année, où l'industrie du jeu vidéo nous fait baver devant les prochains hits qui nous occuperons des heures durant. En cette période de disette vidéoludique, certains s'illustrent heureusement par la qualité et l'originalité de leurs productions. C'est le cas de RageQuit Corporation, un studio indépendant français, dont le titre s'évertue à mêler shoot aérien et FPS brutal. A vos clavier !

Le principe

Oubliez le concept de solo et surtout de scénario dans le cas présent. C'est uniquement en multijoueur que Strike Vector se pratique. Aux cours de parties endiablées, vous pilotez un avion de combat futuriste doté de capacités de déplacements phénoménales, habilement nommé Vector. Votre but consiste généralement à occire vos adversaires. Mais il se pourrait bien que vous vous contenter de surveiller votre trajectoire, afin de ne pas vous crasher lamentablement. Tout du moins au début. En effet, la prise en main de l'engin s'avère difficile, et n'espérez pas grand-chose du didacticiel présent dans les menus du jeu. Après cette phase d'apprentissage douloureuse, vous filerez à une vitesse folle en poursuivant vos adversaires. C'est là que les choses se corsent. Il faut maintenant viser et toucher sa cible. Heureusement vous pouvez alterner entre deux mode de pilotage : le jet mode et l'harrier mode. Il en est de même pour la vue : à la première ou à la troisième personne. Le premier mode de pilotage porte bien son nom : c'est celui utilisé pour dépasser le mur du son. Le second mode stabilise votre appareil pour plus de précisions, et à contrario moins de mobilités. Les touches de déplacements sur les côtés vous donnent pourtant une esquive rapide.

Deux armes sur un total de huit, de la gatling aux missiles thermiques, sont à choisir et à combiner sur les deux touches principales de la souris. Elles vous octroient la puissance de feu nécessaire dans ces combats survoltés. Vous choisissez deux compétences pour chaque arme: un chargeur agrandi, être invisible sur la carte, etc. Enfin vous disposez de deux spécialisations, l'une active et l'autre passive, apte à vous dépatouillez du pire des pétrins : un bouclier, une régénération de santé, un brouilleur de radars, des mines ou encore une vitesse accrue en harrier ou jet mode par exemple. Les compétences actives ne sont utilisables qu'après trente secondes de vols et pour un temps limité. Si votre Vector est gravement endommagé, vous avez cinq secondes avant d'exploser. Autant de temps pour foncer sur vos adversaires et les entraîner dans votre chute.
Adrénalinement Vôtre

Les modes de jeu

Vous risquez de voir souvent vos parties de cette façon

Les modes de jeu sont assez classiques : Deathmatch, Team Deathmatch, ou autre Domination. Le plus marquant reste Bounty Hunter, dans lequel une prime est mise sur la tête des trois joueurs les plus meurtriers de la partie. A vous de les détrôner. Sur toutes les cartes, sont disséminés des bonus de santé et des chronomètres réduisant le temps d'attente avant l'utilisation de vos compétences actives. Plus vous faites des actions héroïques, plus vous recevrez de médailles qui vous apporte de l'XP. Eh oui, comme beaucoup de titres multijoueurs, Strike Vector propose une progression par niveau. Cependant, point de nouvelles armes ou de nouveaux gadgets; mais des sprites, des pièces pour personnaliser votre vector comme bon vous semble. Il n'y a donc pas de problème d'équilibrage, tout le monde accède aux mêmes armes. Quant aux objets de customisation, mention spécial à l'emblème de petit poney rose.
L'essence du FPS

Pour qui ?

La sensation de vitesse est tout simplement grisante

A moins que vous ayez un fort taux de midi-chloriens dans le sang, il vous faudra redoubler de patience pour piloter et pour tuer. C'est seulement après deux bonnes heures de jeu que vous contrôlerez votre avion. Si vous y arrivez, l'exigence et la vitesse grisante du titre vous combleront. Le kill n'est pas chose aisée dans ce jeu. Les cartes regorgent de cachettes et d'emplacements difficiles d'accès prompts à solliciter votre pilotage. le titre se paye même le luxe de proposer des graphismes et des décors très propres pour vous en mettre plein la rétine. Le contenu est encore léger, un petit nombre de modes et huit maps seulement mais tout porte à croire que Strike vector prendra son envol dans la cour des grands, chez les E-sportifs. De nombreux DLC ont d'ailleurs été prévu gratuitement pour mettre à jour le contenu de base.
Jedi E-sportif

L'anecdote

Le premier frag que vous effectuerez sûrement, c'est celui de rentrer directement dans votre adversaire avec votre avion. Bizarrement, il vous rapporte une médaille. C'est ce qui arrive quand vous utilisez, au début, la vue à la première personne : les sensations sont grisantes mais il est difficile de ne pas rentrer dans le décor.
High-Five
Les Plus
  • Ultra dynamique
  • La musique dans les menus, d'enfer
  • Le mode bounty hunter, vraiment prenant
  • Du skill, du skill et encore du skill
Les Moins
  • Un tutoriel en mousse
  • Un tout petit poil de tearing
  • Une ambiance sonore un peu en retrait une fois en jeu
Résultat

Pour peu que vous accrochez au concept de fast FPS, que vous avez des heures de jeu sur Quake III Arena ou Unreal Tournament, alors ruez-vous sur Strike Vector. Les autres, l'originalité du concept, l'exigence et la concentration requise face aux cadors du genre ne peut que vous réjouir. Certes, le contenu est encore un peu léger mais RageQuit Corp. semble parti pour rajouter du contenu à un rythme régulier. A suivre donc pour tous les joueurs multijoueurs en manque de challenge ou si vous voulez ressentir les mêmes sensations que Luke Skywalker quand il s'attaque à l'étoile noire.

Partagez ce test
Tribune libre