Test | FIFA 12, it's in the game !
10 nov. 2011

Testé par sur
Aussi disponible sur
FIFA 12

Tous les ans, depuis quelques temps maintenant, une nouvelle mouture de la licence FIFA débarque. Tous les ans, elle est comparée à son rival PES. Cette dernière a dominé le marché et le cœur des joueurs jusqu'à la parution des consoles nouvelle génération. FIFA a alors pris sa place. Chaque version étant supérieure à la précédente. Arrivé à ce que tout le monde pensait être son summum, EA annonce une révolution avec la version 2012.

C’est quand même la taille qui compte

Enfin ! Oui enfin, après des décennies où le monde entier se persuadait de jouer à des simulations de football, EA revient en force et met une claque à tout le monde. Car FIFA 12 est la vraie première simulation de football que le monde vidéoludique a eu entre les mains. En jouant ou en regardant un match de FIFA 12, chacun peut enfin se dire : "Ça ressemble à un vrai match". EA a changé le moteur physique des joueurs et du ballon mais il n'y a pas que ça. Pour la première fois, ce qui saute aux yeux la partie lancée, c'est le respect des proportions. Le terrain est nettement plus grand et plus réaliste. Les joueurs ne se marchent plus dessus comme avant, les distances à parcourir pour presser un adversaire ou pour aller de l'avant paraissent enfin réalistes. Il y a naturellement des espaces, les joueurs ne peuvent plus couvrir une zone entière à eux tout seul. Il a fallu le temps mais enfin, EA s'est rendu compte qu'un terrain de football ce n'est pas un terrain de handball et cela change beaucoup de choses.

La défense, c’est comme les antibiotiques : c’est pas automatique

Les connaisseurs retrouvent aisément chaque stade tellement la réalisation est fidèle.

En plus de ça, l'intelligence artificielle des joueurs que vous ne contrôlez pas est améliorée. Fini le temps où vos équipiers vous regardaient jouer. Ils font des appels, des contres appels, reculent pour apporter du soutien ou une solution. Pourtant, les développeurs sont revenus sur une chose qui rend ce FIFA 12 encore plus réaliste : le repli défensif n'est plus automatique. De nouvelles touches font leur apparition. Vous pouvez coller votre adversaire physiquement mais ça ne signifie plus automatiquement lui prendre la balle. Si les tacles glissés sont toujours de la partie ainsi que le soutien d'un collègue qui vient presser l'adversaire, vous pouvez aussi tacler debout ou tirer le maillot de vos adversaires. Mais attention à votre position, car tendre la jambe au mauvais endroit ou au mauvais moment et c'est le croche-pied assuré, ainsi que la faute. Comme dans un vrai match, vous savez que lorsque l'attaquant adverse est dans la surface il ne faut pas le toucher et sortir le ballon proprement. Aussi, si vos défenseurs se jettent, ils ne reviennent plus si facilement. Cela est dû au fait que l'attaque a vu quelques modifications.

La meilleure défense, c’est l’attaque

Ça c'est ce qu'on appelle une défense bien alignée !

Ce FIFA 12 ressemble, sur pas mal de points, au meilleur des PES d'antan. L'attaque est mise en avant. Il est plus facile de dribbler et le fameux "dribble à 360°" que devait amener FIFA 11 semble enfin être présent. Il est plus simple de se retourner, de feinter et les frappes ont plus d'impact. Une erreur de défense se paie donc cash, sauf si le gardien vient enrayer votre action. Ces derniers, comme le reste des joueurs, bénéficient du nouveau moteur physique qui gère les collisions de façon plus réaliste. Le résultat est bluffant. C'est bien simple, même après plusieurs heures de jeu, une action aussi magnifique, ridicule ou improbable soit elle, un fan de foot se dit qu'il l'a déjà vu lors d'un match. Et c'est surtout ce qui fait de ce FIFA 12 LA simulation de football, car c'est très rare de se dire qu'une action est improbable tant le tout est réaliste. Même les erreurs de ces bons à rien d'arbitres ont été incluses (et elles sont toujours aussi injustes).

Vis ma vie d’entraineur

Les tacles glissés sont plus propres que dans les anciennes moutures, il est plus simple de prendre le ballon.

Au niveau des modes de jeu, vous trouvez les mêmes qu'à l'accoutumé plus quelques nouveaux. Ainsi, le mode Carrière vous permet toujours de devenir un grand joueur ou entraîneur (ou les deux). A noter que ce mode se veut aussi plus réaliste. L'interface est mieux pensée, la montée en puissance de votre avatar est mieux contrôlée. Coté manager si on n'atteint pas un vrai jeu de gestion, FIFA 12 s'en rapproche doucement. La forme physique et morale des joueurs rentre enfin en compte. Si l'un de vos hommes ne joue jamais, il voudra partir vers d'autres horizons. Plus difficile pour vous d'avoir une flopée de joueurs (de renom ou pas) qui cirent le banc de touche et qui aiment ça. De toute façon, pour économiser vos hommes il faut les faire tourner. Plus vos joueurs sont fatigués et plus les chances de blessures augmentent. Les joueurs blessés mettent du temps à revenir, surtout si leur moral ne suit pas. Les transferts aussi, sont plus réalistes, faire de Dijon le champion d'Europe va vous prendre du temps, faire venir de grosses stars est plus compliqué. Le dernier jour des transferts est particulier (comme dans la réalité). Le jeu n'avance plus en jour mais en heure. Vous en avez huit pour faire partir, engager ou tout faire pour garder votre attaquant vedette. Comme tout les 31 août, cette journée et la plus riche en départ ou autre retournement de situation.

Le Club Pro, l’utopie galactique d’EA

Le nouveau moteur physique gère à merveille les collisions entre joueurs.

En plus du mode Carrière et les modes classiques jouables off line, vous retrouvez les sempiternels modes de jeu en ligne dans ce FIFA 12. Du un contre un jusqu'au onze contre onze, avec ou sans classement. Le mode Club Pro dans lequel vous pouvez toujours créer votre club et lui aussi de la partie. EA a d'ailleurs fait aussi quelques légères modifications. Les autres joueurs que vos avatars ne sont plus choisis de manière anarchique. Finis les défenseurs centraux ou les gardiens de 1m50. Le gardien à une note moyenne de 80/100, les défenseurs centraux de 78 et 79, tous les autres ont 71. EA n'a jamais caché que ce mode avait été créé pour réunir 11 joueurs dans une même équipe et réaliser des championnats virtuels. Vaste utopie puisque si réunir 22 joueurs en même temps n'est pas difficile, réunir 11 joueurs d'une même équipe devient nettement plus complexe. Eh oui, chacun à sa petite vie, et réunir onze inconnus dont la vision du jeu est complètement différente ne mène généralement à rien. Du coup, les équipes sont souvent constituées de deux ou trois joueurs. Celles arrivant à en avoir plusieurs préfèrent lancer plusieurs matchs en même temps avec trois ou quatre joueurs dans chaque afin de gagner un maximum de points. Pour les fans de football qui ont une vraie vie à côté, avec peu de temps de jeu devant eux, EA a une solution.

EA pense aussi au joueur ayant une vie sociale

Selon l'heure à laquelle votre match se joue et le temps qu'il fait, les ombres se forment sur le terrain.

FIFA 12 voit arriver le mode "Saison Face à Face en Ligne". Derrière ce nom à rallonge se cache un championnat virtuel (ainsi qu'une coupe comme dans tout bon championnat). Il existe 10 divisions. Comme de bien entendu, vous commencez en dixième division. Pour chaque match, vous choisissez une équipe (celle que vous voulez dans le jeu), la formation et vous lancez un match. Le moteur de recherche vous trouve un adversaire de la même division avec une équipe du même niveau (ainsi les fans inconditionnels du FC Lorient n'affrontent pas sans cesse le Real Madrid ou Manchester United). Il vous faut acquérir un nombre de points minimum pour monter dans la division du dessus. A partir de la D9 vous avez en plus un nombre de points minimum pour éviter la relégation. Vous avez 10 matchs par saison et vous jouez les parties comme bon vous semble, que ce soit en une soirée ou en deux mois. Ainsi, si les no-life ont souvent un temps d'avance dans les modes utilisant leurs avatars (d'un niveau incroyable plus connu sous le terme furiclasse), ils ont beau enchaîner 50 matchs par jour s'ils sont mauvais, ils ne décollent pas. C'est aussi pourquoi les divisions 9 et 10 sont une partie de rigolade ou les scores ressemblent plus à des résultats de set de tennis.
Les Plus
  • Les proportions
  • Le système de défense réaliste : il faut être concentré du début à la fin car une erreur se paie cash
  • L'attaque qui reprend du poil de la bête
  • Les graphismes et l'ambiance sonore toujours au top (hormis les commentaires qui ne changent pas)
  • Ça ressemble à du vrai foot, comme à la télé !
Les Moins
  • Les serveurs d'EA, à la ramasse
  • La note de certains joueurs (Fernando Torres est bon... première nouvelle)
Résultat

Nous pourrions nous étendre des heures sur ce FIFA 12 et décortiquer chaque point, chaque détail, bons ou mauvais. La seule chose à retenir, au final, c'est que c'est LE jeu de football. Comme si les autres n'avaient pas vraiment compté. Cela dit, ce serait injustement dénigrer les meilleures heures de la série des PES). Mais, force est de constater que ce FIFA 12 est la simulation la plus aboutie jamais sortie. Car enfin, oui enfin, ce que vous voyez à l'écran ressemble à du vrai football. Le fameux slogan de EA Sports a enfin un sens pour la licence FIFA : "If it's in the game, it's in the game" ("Si c'est dans le jeu [le sport], c'est dans le jeu [le jeu vidéo]").

Partagez ce test
Tribune libre