Test | Beyond Good & Evil HD choisit le Bien
02 mars 2011

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Beyond Good & Evil HD
  • Éditeur Ubisoft
  • Développeur Ubisoft
  • Sortie initiale 2 mars 2011
  • Genres Action, Aventure

Succès critique lors de sa sortie, Beyond Good & Evil ne s'est pas vendu pour autant, la faute à un plan marketing plutôt foireux. Pour Beyond Good & Evil 2, il semblerait qu'Ubisoft soit bien décidé à rattraper ses erreurs passées en offrant aux derniers retardataires ce qui semble être l'ultime édition du premier volet, et en HD s'il vous plaît. Mais n'est-il pas trop tard ?

J'adore ton histoire

Comment ? Vous ne connaissez pas l'histoire de Beyond Good & Evil? Pas de problème, voici le topo. La planète Hillys est en conflit avec une race extra-terrestre, les DomZ. Parallèlement, les sections Alpha censées protéger les habitants ne cessent d'augmenter, laissant penser que le gouvernement est corrompu et que Hillys prend des airs de dictature. C'est alors que Jade, une journaliste freelance soucieuse de ce qui se passe, décide d'intégrer le réseau IRIS, un groupe de résistants désirant révéler la politique de propagande et lever le voile sur tous les mystères qui l'entourent. Et devinez quoi ? L'oncle de Jade, un cochon mécano du nom de Pey'j, est même là pour l'aider dans son aventure. Très sympathique, le scénario de Beyond Good & Evil est surtout accompagné d'une mise en scène haut de gamme et de doublages excellents. Ainsi, c'est par exemple la belle Emma de Caunes qui prête sa voix à la non moins ravissante héroïne. Le reste de la partie sonore n'est pas en reste puisque les musiques sont excellentes et collent parfaitement à l'action, tombant même dans l'épique lorsqu'il le faut. Les dialogues sont vraiment bourrés d'humour et les personnages tous plus attachants les uns que les autres. Non, vraiment, on a beau chercher, l'univers de Beyond Good & Evil n'a rien perdu de sa superbe.

Jade, ma belle Jade

Le vert à lèvres de Jade n'a jamais était aussi joli.

D'autant plus que le jeu arbore toujours ce design si particulier et sympathique, très français à vrai dire. Sur le plan graphique, cette version HD se contente de faire le boulot, ce qui n'est déjà pas si mal. D'ailleurs, le lissage des textures va à merveille avec le design général. Contrairement à d'autres titres où cela enlève du charme aux personnages, Jade n'a véritablement jamais était aussi belle. Techniquement parlant, pas grand chose à reprocher à ce portage donc, si ce n'est éventuellement quelques bugs pas toujours bienvenus. Heureusement, ces derniers sont très rares et sont loin de constituer un défaut à proprement parler. Les animations sont pour leur part toujours aussi réussies. Et si les combats semblent désormais manquer de punch, leur nombre finalement restreint rend cette impression assez anecdotique. Surtout que Jade est toujours aussi féline et amusante dans sa gestuelle et que la mise en scène des cinématiques fait souvent office de récompense de premier choix.

Une Jade qui n'a presque pas pris de rides

Bien qu'accusant un peu le poids des années, le gameplay est toujours sympathique. Ici, une phase d'infiltration.

Pour ce qui est du gameplay, Beyond Good & Evil est un jeu d'aventure qui lorgne clairement du côté de The Legend of Zelda : cœurs en guise de santé, système de combat simple et accessible, possibilité de dialoguer avec quelques personnages, structure sous forme de donjons/niveaux clairement définis, énigmes, etc. Pourtant, n'allez pas croire que le titre n'est qu'une vulgaire repompe de la franchise de Nintendo. En effet, le jeu propose de prendre des photos de différentes espèces pour gagner de l'argent. Dans le même genre, il peut aussi être nécessaire de photographier des codes barres pour récupérer des codes d'accès, ou l'environnement afin de récolter des preuves pour des reportages. Si cela peut paraître anodin en 2011, rappelons qu'il n'en était pas de même en 2003, date à laquelle le jeu est sorti. D'ailleurs, le début des années 2000 vit arriver la mode de l'infiltration. Beyond Good & Evil n'a pas échappé à la règle et propose son lot de moments à la Sam Fisher. Très simpliste dans le fond, en particulier de nos jours, ces passages n'en restent pas moins agréables et en totale adéquation avec l'esprit du titre. Mais tout n'est pas tout rose non plus. Le jeu étant sorti il y a un certain temps, quelques mécaniques paraissent un peu datées. Pire : la caméra déjà problématique à l'époque est désormais à la ramasse. Pareillement, le manque de sensibilité des joystick donne une sensation de lenteur à l'action. Attention toutefois, le tout reste parfaitement jouable, c'est juste qu'on sent que l'on est devant un titre qui commence gentiment à prendre de l'âge.

Court mais bon

On vogue d'un niveau à un autre grâce à l'hovercraft

En effet, pour ce qui est de la progression et du rythme, Beyond Good & Evil s'en sort toujours avec les honneurs. Malgré les quelques mécaniques datées, vous aurez souvent du mal à lâcher la manette. Un sentiment lié aux nombreux rebondissements et au rythme soutenu du scénario. Un enthousiasme assez court puisque l'aventure ne dure qu'une petite dizaine d'heures, ce qui est assez peu pour un jeu d'aventure. Toutefois, l'univers travaillé, les personnages attachants et la variété des situations font qu'on a l'impression d'avoir vécu une belle et grande aventure. Dommage que le titre se finisse de façon abrupte, avec une ouverture flagrante sur un second volet. Enfin bon, celui-ci ayant été officialisé, ce n'est pas vraiment un problème, surtout quand on pense à ceux qui ont joué au jeu en 2003 et qui ont dû rongé leur frein pendant toutes ces années.
Les Plus
  • Le scénario
  • Des personnages attachants
  • Des doublages géniaux
  • Des musiques qui le sont tout autant
  • La progression, agréable
  • Accessible
  • Rythmé
  • Une version HD qui fait du bien
  • Le prix
  • La suite arrive "bientôt"
Les Moins
  • La caméra, problématique
  • Quelques mécaniques de gameplay un peu datées
  • De rares bugs
Résultat

Avec Beyond Good & Evil HD, le jeu de Michel Ancel et d'Ubi Montpellier prouve qu'il n'a pas perdu grand chose de sa superbe. S'il peut sembler un peu vieillot sur certains points (caméra, mécaniques, etc.), il n'en reste pas moins diablement efficace. Une impression qui passe en grande partie par un scénario rythmé, des personnages attachants et des dialogues souvent très drôles. Bien sûr, 2011 oblige, ce portage est dans une haute définition qui sied à merveille à la direction artistique du titre. A quelques mois – espérons-le – de la sortie du deuxième volet et pour seulement 800 points Microsoft (soit une petite dizaine d'euros), ça serait plus que dommage de passer à côté de cet univers atypique.

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